Hound Dog
Angoulême 2023 - Fauve polar SNCF Une virée funky entre Twin Peaks et Bukowski dans une Amérique périurbaine pré-apocalyptique sous l'œil impavide et miséricordieux du dieu Elvis.
Angoulême 2023 : les gagnants ! Elvis Presley Les Losers [USA] - Middle West
César et Alexandre, deux losers magnifiques, et le clébard sans nom qui leur colle au train, sur la piste d'un accident maquillé en meurtre maquillé en suicide (pas forcément dans cet ordre). Une virée funky entre Twin Peaks et Bukowski dans une Amérique périurbaine préapocalyptique sous l'oeil impavide et miséricordieux du dieu Elvis... Texte éditeur.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 13 Avril 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange histoire, en grande partie inclassable, tant l’aspect polar est presque secondaire. Et même absurde, voire quasi humoristique – humour noir bien sûr ! – lorsque nous est donné à voir la raison de la mort sur laquelle enquêtent les héros. Quasiment tous les personnages incarnent une vision lourdingue de la société. Ce sont des losers, ou des incarnations de l’Amérique profonde déclassée, reléguée. Le seul personnage a s’ancrer dans la modernité est un asocial passant tout son temps à jouer à des jeux vidéo en réalité virtuelle. Le récit est sur un rythme lent, languissant, raccord avec le type de personnages que l’on y croise. La localisation en Amérique, une partie de l’esthétique, font penser à du comics indé (le dessin est une ligne claire assez grasse, avec une colorisation qui manque volontairement de nuances). Une lecture pas désagréable, mais pas inoubliable non plus.
Entre la BD et le Comics pour son aspect graphique (et l'édition), "Hound Dog" s'articule autour d'une enquête menée par deux losers de l'Amérique oubliée. S'y retrouvent pêle-mêle un chien obèse, des références à Elvis Presley, des visions décadentes d'un brainstorming publicitaire, etc. Tout ne se relie pas parfaitement, l'ensemble n'est pas aussi déjanté que l'auteur sans doute l'espèrerait, mais le rythme est bien géré notamment grâce à une intrigue principalement menée graphiquement. Certes oubliable, mais assez agréable à lire néanmoins.
Tout commence en musique, la référence est une chanson d'Elvis Presley, the king en personne. Le héros, un chien de chasse comme nous l'indique le titre est comme dans la chanson, il n'a jamais attrapé un lapin. Ce chien inexpressif et statique arrive chez un nouveau maître qui n'a qu'une envie, rendre ce chien encombrant le plus rapidement possible à son vrai propriétaire. Une histoire qui peut paraître banale, son nouveau maître sans emploi et dans l'incapacité de travailler est accompagné par un voisin, l'auteur utilise deux parfaits antihéros qui vont être entraînés malgré eux dans une enquête criminelle. Un trio qui n'attire pas la sympathie et c'est la raison pour laquelle je ne suis pas arrivé à m'intéresser à cette aventure. Avec peu de dialogues, la lecture est rapide, mais le scénario est le point fort de cette bd, la fin est tellement inattendue qu'elle mérite à elle seule la lecture. Le dessin est proche du style des comics, les couleurs sont vives et les décors qui situent l'action aux États Unis sont réussis. Au final, une belle surprise.
Hound dog, comment ne pas penser à la chanson d'Elvis Presley et ça tombe bien, il va nous accompagner pendant cette histoire saugrenue, en tant que dieu. Je découvre Nicolas Pegon dont c'est la deuxième bd. Il est graphiste de formation, puis intègre une section cinéma d'animation avant de bifurquer sur le neuvième art. Le récit commence par une séance de brainstorming sur le logo d'une marque de whisky et cette fameuse bouteille fera son apparition ici et là au fil du récit. Dans la ville de Saint-Louis, deux paumés vont se retrouver avec un chien sorti de nulle part, ils vont rechercher le propriétaire et le trouver. Le problème est qu'il est mort mais d'une mort non naturelle. Ils vont mener leur enquête. Un meurtre ? Un suicide ? Vous aurez la réponse et je dois avouer qu'elle vaut son pesant de cacahouètes. Une lecture plaisante mais je n'ai pas trouvé l'ambiance d'une virée entre Twin Peaks et Bukowski comme le mentionne la quatrième de couverture. Ça manque de moelle, de folie malgré quelques belles trouvailles comme celle des différents toubibs. Les 187 pages se lisent rapidement, trop vite pour s'attacher à nos deux losers. Graphiquement, le style de Pegon se rapproche du comics avec un trait gras, très agréable à regarder. Les jambes d'un de nos losers (le barbu chauve) me paraissent excessivement longues sur certaines cases. Une jolie colorisation. Une curiosité.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site