Troll
Dans un univers hostile traité avec humour, le Troll Mangog mange "malgré lui" un doigt de Gobelin après avoir bu de la bière romulanaise... Erreur fatale qui va changer le cours de son existence ainsi que celui du monde.
Dragons Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan Sfar Terres de Légendes
Le Troll Mangog, alors qu'il était tranquillement à table dans une auberge, se fait déranger par Albrecht, un Gobelin lâche et pas très malin. Une bagarre s'en suis, ce qui coute au Gobelin un doigt, que Mangog s'empresse de manger, en finissant son repas avec de la bière romulanaise. Mais plus tard, ne se sentant pas bien, il va voir le médecin. Celui-ci lui annonce une terrible vérité: un Troll ne doit jamais, absolument jamais, manger un doigt de Gobelin après avoir bu de la bière romulanaise, sinon celui-ci se retrouve... enceint. Enceint de qui, de quoi ? D'une terrible créature jusque-là inconnue... Les destins de Magog et Albrecht se retrouvent ainsi liés, Mangog étant la "mère", et Albrecht le "père" d'une créature qui risque de changer la face du monde...
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Date de parution | Septembre 1996 |
Statut histoire | Série terminée (Deux cycles de 3 tomes terminés) 6 tomes parus |
Les avis
Mon ressenti après avoir découvert cette série est très proche de celui de Superjé (mais, contrairement à lui, il n’évoluera pas, car je n’ai pas envie d’y revenir…). Le premier cycle de 3 albums se laisse lire (c’est le seul dont je pourrais conseiller la lecture et, à la limite, l’achat). On y retrouve un univers un chouia déjanté, des personnages un peu décalés, quelques bons mots d’humour (même si je trouve le troisième tome faiblard). Le dessin de Boiscommun n’est pas très « précis », mais il est raccord avec l’histoire. Bref, cette partie est intéressante. Par contre, je suis beaucoup plus sévère avec le deuxième cycle, nettement moins réussi – j’ai fini en survolant un peu une intrigue qui ne m’accrochait plus. Il faut dire que pour ces trois derniers albums l’équipe a changé. Le dessin d’abord. Je déteste, en général ce genre de changements, souvent préjudiciable. Et c’est le cas ici : les traits de certains personnages – même en tenant compte du temps qui a passé – ont trop changé, au point que certains sont méconnaissables. De plus je n’aime pas trop ce dessin et, pour finir, je n’apprécie pas du tout la colorisation. L’histoire elle-même change de ton et m’a paru moins originale et captivante. Dès le début du troisième tome, j’ai trouvé lourd l’accumulation de jeux de mots (un peu comme parfois dans certaines séries de l’univers Lanfeust). On semble forcer le rire du lecteur, alors que vraiment il n’y a pas matière à ! Bref, jetez un coup d’œil sur les trois premiers albums – sans en attendre non plus des miracles – le reste est clairement dispensable.
J'en aurai mis du temps avant de boucler cette série... Petit historique, il y a de ça de nombreuses années, je découvre la série Troll (du moins, les 5 premiers tomes, les seuls présents à l'époque à la médiathèque). Si j'accroche corps et âme au premier cycle (et surtout au dessin de Boiscommun), je vomis littéralement ce second cycle. A la relecture de ces 5 tomes, j'avais plus apprécié ma lecture du cycle dessiné par Labourot. Et puis, ma médiathèque ayant finalement fait l’acquisition du sixième tome, en relisant toute la série, je me rends compte que je trouve le premier cycle beaucoup moins génial que dans mes souvenirs, mais que je déteste finalement bien le deuxième cycle. Ce que je pense du premier cycle donc : l'idée de départ est plutôt agréable et sympathique, l'univers aussi, le ton y est gentiment parodique (une parodie d'héroic-fantasy bon enfant et potache à l'humour lourdaud), mais le développement de l'histoire y est à mon sens assez maladroit, même si ce cycle fourmille de bonnes idées. Le dessin est assez agréable à regarder et esthétique mais manque de précision et de finesse à mon goût. Ça fait un moment que je ne porte plus Sfar dans mon cœur comme ça a pu être le cas à une époque. Mais il faut reconnaitre que son association avec Morvan dans les trois premiers tomes n'était pas forcément malheureuse, alors que lorsqu'il est seul au commande de "Troll", Morvan part littéralement en roue libre. Des péripéties qui ne tiennent pas la route niveau cohérence, de grands retournements de situation improbables, une fin fade, des personnages palots et lourdingues, une allégorie plus que douteuse de la Shoah, d'énormes ficelles, des auto-références pompeuses à n'en plus finir, un humour complétement nul et des clichés totalement éculés. Le dessin lui aussi est tout simplement horrible, à l'image des couvertures. Certains personnages ont tellement changé qu'ils en deviennent méconnaissables. L’ambiance elle, est radicalement modifiée, et le style est loin d'avoir le charme brouillon mais artisanal de Boiscommun. Le trait est peu précis, peu détaillé, anguleux et stylisé ; avec des cases tout simplement ratées et laides. Pareil pour les couleurs, c'est une bouillie infâme de couleurs informatiques appliquées sans retenue et sans modération. Et puis, on retrouve les tics "cinématographiques" irritants propres aux BDs de Morvan (comme dans Sillage). Si jamais vous voulez lire cette série, le premier cycle sera largement suffisant. Tomes 1, 2, 3 : 3/5 Tomes 4, 5, 6 : 1/5
Voici une petite série à laquelle je ne me suis pas vraiment habitué, à laquelle je n'ai pas totalement succombé. Il y a clairement deux parties distinctes dans cette série, scénaristes et dessinateurs ayant changé à partir du quatrième des six tomes que composent cette série. Les trois premiers albums proposent un univers déjanté et un peu loufoque, présentant un Troll et un Gobelin qui par des moyens peu orthodoxes, mettent au monde une fille humaine Larve, puis, après quelques pérégrinations, un fils, Fidel. Tout au long de ces trois albums, on cherche un petit peu le fil conducteur, qui a vraiment du mal à se dégager, le propos semblant être plus axé sur une parodie d'une série HF, avec bon nombre de clins d'oeil, que sur une trame générale vraiment accessibles. Pour exemple, le second tome propose tout une déclinaison autour de donjons et de dragons. Malheureusement, n'étant que très peu familier avec cet univers, même si je vois bien une référence un peu grosse à l'univers rôliste, j'ai du mal à en apprécier toute les finesse. Et comme l'histoire en elle-même est peu linéaire, faite notamment de sauts dans le temps et de coîcidences heureuses qui permettent aux uns et aux autres de se retrouver à point nommé, c'est bien l'ensemble du récit qui ne me parle pas des masses. Vient ensuite les trois tomes permettant à un nouveau scénariste et un nouveau dessinateur de reprendre la série. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les repreneurs ne déméritent pas. On retrouve tout notre petit monde que l'on voit grandir et évoluer au fil des decennies, au point que Fidel et Larve se retrouve à la genèse de 6 générations, progéniture nombreuse dont les rangs sont encore grossis par une sombre histoire de clones. Enfin, bref, le parti pris n'est pas inintéressant, l'histoire semble se renouveller. Mais on se retrouve quand même avec triptyque assez mal dosé, où humour et gravité, où décalages et linéarité, ont du mal à s'accorder. Ainsi, si le premier triptyque se complaisait dans une folie à peine contenue et excusable compte tenu du caractère parodique affiché, ce second triptyque semble moins bien construit, dont l'histoire avance par à-coup, alors que l'on sentait que les nouveaux auteurs souhaitaient réinscrire cette série dans plus de linéarité. L'histoire a encore eu du mal à m'intéresser et j'ai trouvé certains passages maladroits, alors qu'ils se voulaient profond. S'acquitter du devoir de mémoire et de respect dans ce monde humoristique et décalé, ca a eu du mal à passer chez moi. De même, le dessin, très fouilli, voire brouillon dans les premiers tomes, collant ainsi à un univers déjanté assumé, il devient plus consensuel, plus "classique" à partir du quatrième tome. Je le trouve même parfois meilleur en seconde période. Mais encore une fois, j'ai eu du mal à totalement adhérer au style. C'est donc une histoire en deux temps qui m'a été proposée. Bien que chacun des ces deux temps abordent la série sous des angles différents, proposant un renouvellement en mileu de série, je n'ai été totalement séduit pas aucun des deux.
Je regrette que dans le premier cycle la farce prenne si souvent le dessus sur l’aventure. En effet, celle-ci se résume finalement à peu de chose et bien des passages sont meublé avec des clins d’œil ou des péripéties amusantes mais fondamentalement dispensables. Reste que ce cycle est bien divertissant, amusant à lire et partait d’une bonne idée. Le dessin de Boiscommun est parfois approximatif mais très expressif. J’aime sa rondeur et sa lisibilité. La colorisation est vive mais … bon … ça passe. Le second cycle verse moins dans l’humour … qui en vient à manquer. Par contre, l’aventure est bien au rendez-vous et ce cycle reste donc toujours agréable à lire. Le dessin de Labourot y est très bon. Ses décors sont bien meublés et ses personnages aussi agréablement expressifs que ceux de Boiscommun. Le passage d'un dessinateur à l'autre ne choque pas et je n'y avais même pas fait attention lors de ma lecture. Pas mal en somme, même si un meilleur équilibre entre humour et aventure aurait encore accentué la qualité d’ensemble.
Difficile de juger cette série qui selon moi est vraiment en dents de scie. Il y a des choses que j'ai aimées et d'autres pas du tout. De plus mon jugement est différent selon les deux cycles. Contrairement à beaucoup, dans le premier cycle, je n'ai pas aimé les dessins : trop brouillons et trop fouillis, les couleurs sont sombres, ternes et j'ai eu parfois du mal à distinguer les personnages du décor. Quant au scénario, l'idée de base est intéressante, mais ça me semble bâclé : ça va trop vite au niveau de l'histoire et c'est haché au niveau des scènes où on a souvent l'impression de passer du coq à l'âne. Un peu d'humour permet de relever le tout (surtout le tome dans le donjon où il y a beaucoup de clichés) mais j'ai tout de même un bilan assez fade après ce premier cycle et j'ai même hésité à lire la suite. Et surprise, j'ai apprécié d'autant plus les dessins du second cycle. Que ce soit la colorisation ou les dessins un peu plus travaillés. Le scénario quant à lui reste un peu bateau, il y a beaucoup moins d'humour. L'idée de profiter de l'arrivée d'une nouvelle race pour aborder la discrimination et expliquer les guerres par rancune est intéressante. Les horreurs de la guerre sont très bien amenées (dans un sens et dans l'autre), ridiculisant la naissance du conflit. Le passage dans le ghetto permet aussi de montrer le résultat d'une oppression. Bref, c'est presque le dernier volume que j'ai trouvé le plus intéressant pour son aspect dénonciateur des guerres, exterminations et oppression, et comme il est facile de passer du mauvais côté de la barrière. Je reste tout de même sur une note assez basse car je retiens un tout un peu décousu et un scénario mal ficelé. Je m'attendais à beaucoup mieux.
Bof ! J'avais emprunté les trois premiers tomes parce que j'ai vu le nom de Sfar sur la couverture et je m'attendais donc à une bonne série. Malheureusement, s'il y a des bonnes idées et des personnages intéressant, le scénario n'est pas très captivant. Le premier tome est de plus un peu confus. Le deuxième tome l'est moins, mais lui non plus ne m'a pas passionné. Le troisième tome m'est presque tombé des mains. J'ai du faire beaucoup d'efforts pour le terminer tellement l'histoire devenait ennuyante. J'ajoute aussi que l'humour des deux auteurs ne m'a pas fait rire sauf à quelques exceptions SPOILER comme lorsqu'on découvre la vraie identité du Grand Chevalier. FIN DU SPOILER
Aaaaaah . . . Boiscommun, Sfar et Morvan, quel trio de choc ! Le premier cycle (le seul de lu en entier) est assez jouissif même si pas exempt de défauts. J’adore le style très coloré de Boiscommun parfaitement adapté pour mettre en images un monde fantastique. L’idée de départ totalement farfelue est aussi bien sympathique. C’est une histoire qui ne se prend pas au sérieux. Il y a dans cette série un côté déjanté et attendrissant qui me plait. A ce sujet, le couple Mangog et Albrecht est assez fameux ! Mais comme souvent avec Sfar, il a du mal à donner un fil conducteur à son histoire tout comme à finir ses séries (Les Potamoks en est un exemple). Ainsi, le côté loufoque prend le pas sur la structure du scénario totalement hétérogène. Chaque tome développe une histoire au détriment de la trame principale. Et ce qui devait arriver arrive : le troisième opus paie les pots cassés. On recolle les morceaux comme on peut pour donner un semblant d’unité et une fin qui tienne un peu la route. J’ai lu le 4ème opus dans la foulée mais je n’ai pas du tout accroché. La suite imaginée par Morvan prend une tournure plus grave en rupture avec le premier cycle. Bref, la suite sera sans moi !
Alors là qu’est ce qu’on fait ? On donne une note à la série entière ou on note juste le premier cycle ? Parce que franchement, le style de Boiscommun associé à la loufoquerie de Sfar, c’est jubilatoire ; les multiples références, un point de vue jamais vu en HF, ce décalage, bref une façon bien personnelle de faire de la bd. Le second tome dans le donjon est génial, toute personne qui a déjà joué à un jeu de rôle ou un hack & Slash se fend forcément la gueule. Et puis ce gobelin et ce troll, d’habitude victimes impersonnelles de tout bon héros qui se respecte, sont ici super cons mais aussi super attendrissants. Et après c’est la débandade, c’est la première fois que j’aurais préféré qu’une série reste abandonnée à la fin d’un (excellent) cycle. Le second n’est pas foncièrement mauvais, mais c’est juste que je ne vois pas l’intérêt de l’intégrer à cette série. Ca s’appelle Troll et on ne voit que des humains. Morvan profite d’être tout seul à la barre pour nous transformer ce qui était une petite série parodique en une grande guerre dramatique (ça devait lui manquer, la guerre). L’univers n’a plus rien à voir, les personnages ont changé de caractère, le dessin n’a aucun point commun avec celui de Boiscommun. Je me répète, mais on n’engage pas Gimenez pour reprendre du Franquin. Bon, et juste un petit coup de gueule sur une scène qui ne sert absolument à rien où l’auteur nous fait une référence pas du tout subtile à deux de ses nombreuses séries (Sillage et Merlin) à côté de deux autres assurément culte (Tintin et La quête de…), attention les chevilles quand même… Donc si vous voulez lire Troll, lisez un seul cycle, celui que vous voulez, ils présentent tous deux des qualités indéniables scénaristiquement et graphiquement parlant. Disons que le premier, c’est plus mon délire… Et si vous lisez les deux, bah faites comme si c’était pas la même série. Encore une fois, pour moi juste le premier cycle, c’était 4 étoiles, voir culte avec une vraie fin.
(Avis sur le cycle original de 3 tomes) Bof. Le 1er tome m’a ennuyé au plus haut point. J’ai trouvé l’histoire soporifique, même si je dois avouer qu’elle est basée sur une idée rigolote. Mais bon j’ai terminé ce tome en me demandant si j’avais raté quelque chose… « Qui de moi ou de la BD a mal vieilli » me demandais-je alors ! Le 2eme tome, lui, m’a beaucoup plus plu ! L’histoire est belle, rigolote et bien faite. Le dessin s’améliore par rapport au tome 1. En terminant ce tome je me disais alors « Ah ben si le 3eme tome est dans la continuité, ça devrait donner quelque chose de vraiment sympa » Mfffffff. Le 3eme tome est très bête. L’humour est plus lourd que jamais, et le scénario tourne au ridicule, et emploie des raccourcis que je n’avais plus vus depuis Trolls de Troy. Voilà, en fait cette BD me rappelle Trolls De Troy. Des perso rigolos, une quête idiote, des combats sanglants dont l’issue n’est jamais une surprise et des gags bien lourds. Dans le genre, je préfère encore Lanfeust De Troy ou même Spoogue… Bref, je suis déçu. Heureusement qu’on me l’a prêté ! Je doute lire un jour la suite…
Après la lecture des 6 tomes. Comme beaucoup de posteurs, je différencierai les 2 cycles pour 2 raisons : le changement des auteurs et la nette différence d'intérêt. Le premier cycle (tomes 1 à 3) vaut un bon 4/5 : le scénario très original avec son humour décalé est superbement mis en image. La lecture est plaisante. Le second cycle (tomes 4 à 6) n'apporte plus grand chose à cette série et est vraiment différente sur le fond (plus dramatique) et également sur la forme (chute du niveau du dessin). Si je devais le noter indépendamment, je mettrais un 2,5/5. D'où une note moyenne de 3/5 correspondant à l'ensemble des 6 tomes. Je conseille l'achat des 3 premiers tomes et je considère que les 3 suivants méritent quand même d'être lu, mais tout en sachant qu'ils ne sont pas dans la même lignée que les précédents.
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