Jukebox motel
1967. Thomas Shaper est sur le point d'abandonner la peinture quand une de ses toiles, remarquée par Andy Warhol, se vend une fortune. Devant ce succès démesuré, le peintre perd pied.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide La BD au féminin Peinture et tableaux en bande dessinée [USA] - Côte Ouest
Rebaptisé « Robert Fury » par un marchand d'art cupide, l'artiste fuit New York et laisse derrière lui sa compagne pour s'installer en Californie. Sa rencontre fortuite avec Johnny Cash dans un bar de Los Angeles le met sur la route du Jukebox Motel, vieille bâtisse isolée dans laquelle il va tenter de trouver la paix. Hélas, les tourments familiaux et la peinture lui collent à la peau. Piégé dans une spirale destructrice, Thomas s'accrochera à un fol espoir : que le Jukebox Motel, refuge où il s'est enfermé, donne un sens à sa vie.
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Date de parution | 28 Avril 2021 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Lecteur d'avis depuis quelques mois, je franchis le pas et donne mon premier ressenti sur cette bd choisie après consultation de bdtheque. Au niveau des dessins, c'est toujours très subjectif (nous avons toutes et tous une notion du "beau" différente). Je trouve que le mélange peintures psychédéliques (à travers les cauchemars du héros) et croquis réalistes pour le reste de la bd est intéressant et agréable à parcourir. Le scénario, lui, comme dit dans l'avis précédent est très cinématographique. On a vraiment envie d'aller au bout du récit pour voir où va nous mener ce peintre et les gens qui l'entourent. Plusieurs personnages sont bien construits et éveillent l'intérêt : Joan le barman, le voisin, le marchand d'art.... Notre peintre maudit croise le chemin de personnalités connues du tout public : Johnny Cash, Andy Warhol, Bob Dylan (enfin presque!) ces clins d'œil apportent humour et tendresse à un récit étrange qui nous mène au bout de ce diptyque avec une petite larme au bord de la joue, comme en écoutant certaines balades tristes de l'homme en noir. Je lis des bd depuis mon plus jeune âge. Depuis que j'ai la chance d'être à la retraite, je dévore de plus en plus de papier imprimé et je suis toujours heureux d'en découvrir de nouvelles, qui me surprennent : Juke box Motel fait partie de celles-ci. Bonne lecture à toutes et tous.
Jukebox Motel nous plonge dans l'Amérique des années 60 et 70 sur les pas d'un jeune artiste qui se cherche et qui vit mal le succès marchand qu'il a fini par trouver. Abandonnant la femme qu'il aime, il part se réfugier dans un patelin californien, dans un lieu où lui et d'autres artistes ont la possibilité de retrouver leur équilibre. Ce récit est très cinématographique. Il fait penser à un scénario de film jouant la carte de l'émotion et des relations humaines dans les décors dépaysants. Son histoire est dense et s'étale sur quelques années, se focalisant sur la quête de sérénité psychologique du héros et aussi sur le léger mystère entourant ce lieu nommé Jukebox Motel. Le dessin de Marie Duvoisin n'est pas mauvais du tout. Il convient très bien pour représenter les Etats-Unis de cette époque. Ses décors sont soignés et très réussis. Ses personnages sont également assez enthousiasmants. Certains d'entre eux ont tendance à se ressembler ce qui entraine quelques confusions mais la narration est suffisamment claire pour qu'on ne s'embrouille pas. L'histoire, pour sa part, est sympathique et plutôt originale. Il est difficile de deviner où elle va nous mener et sa densité, la quantité d'évènements qui s'y déroule, peut surprendre, ce qui rend compliqué de résumer l'intrigue en quelques mots seulement. J'ai apprécié cette plongée dans les USA des années 60 : l'atmosphère de l'époque est plutôt bien retranscrite. J'ai aimé ce parcours entre Québec, New York et Californie. La relation entre les protagonistes et les lieux du Jukebox Motel est assez intrigante et finalement plutôt satisfaisante sans être particulièrement marquante. La réflexion sur l'art, le conflit entre son aspect marchand et son caractère très intime, est bien rendu également. On sent que les auteurs voulaient transmettre une bonne dose d'émotions avec ce récit et ça aurait pu marcher, je pense, même s'il m'a manqué un petit quelque chose, peut-être une musique pour accompagner ce film dessiné et pouvoir me transporter davantage.
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