Les Incidents de la nuit

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)

Bienvenue dans les mondes nocturnes de David B., où l'Histoire, la myhtologie et la littérature se mêlent pour une série inclassable!


Ciboulette David B. Ecole Duperré L'Association Les petits éditeurs indépendants Rêves

David B. est le narrateur, et il rêve. Il rêve notamment d'un livre intitulé "Les Incidents de la nuit", un trésor rare qu'il déniche chez un libraire au cours d'une nuit agitée. Dès le réveil, il va aller se mettre en quête de ce livre dans la réalité… Dans sa quête, David B. rencontre un libraire du nom de Lhôm qui connaît mille histoires, et qui sait parler à l'ange de la mort, le fameux Azrael, celui la même qui a déjà essayé à six reprises de tuer l'auteur des "Incidents de la Nuit". Cet auteur est un être mystérieux, un certain Emile Travers, ancien soldat de Napoléon, et qui porte un linge sur la figure car il a été blessé à Waterloo. Comprenant que ce Travers a en mains les clés de son destin, de sa vie, de ses rêves et de tout ce qui fait de lui ce qu'il est, le narrateur se plonge dans le mystère. Avec l'aide de Lhôm il va essayer de comprendre les mythes, les légendes et les religions qui semblent si familières à Travers mais aussi à lui-même, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1999
Statut histoire Histoires courtes (3 tomes dans l'édition précédente) 2 tomes parus

Couverture de la série Les Incidents de la nuit © L'Association 1999
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

12/05/2003 | JBT900
Modifier


Par ArzaK
Note: 3/5

Les incidents de la nuit est une oeuvre emblématique des thèmes et obsessions de David B. : la littérature, le rêve, l'histoire, les religions anciennes, la nature du mal... Tant et si bien que cela fait un peu beaucoup pour un seul livre qui manque un peu de continuité narrative. Mais qu'importe, l'essentiel est là : cette imagination débridée qui surpasse tout. La fin augure d'une suite qui ne devrait pas tarder à suivre cette réédition, des années après, cela fait plaisir. Si après David B. pouvait se décider à terminer Les Chercheurs de trésor, ce serait encore mieux.

06/11/2012 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Enfin réédité par l'Association, les incidents de la nuit s'en sort très bien dans ce format intégrale de 90 pages. On ne sent en effet aucune coupure dans le récit et je me demandais même lors de ma lecture à quelle page exactement se faisait la fin et le début d'un nouveau tome dans l'édition d'origine en 3 volumes. On retrouve un thème cher à David B. à savoir le rêve qu'on a pu voir illustré dans plusieurs de ses ouvrages. Il aime laisser son imagination vagabonder, et le moins qu'on puisse dire est qu'elle est fertile. Son dessin est sublime pour restituer tout l'onirisme de ce récit d'un auteur qui se met en scène au milieu de livres. On sent qu'il prend beaucoup de plaisir à fréquenter les librairies parisiennes, à lire des livres en tous genres et à nous parler de batailles et de mythologie. On découvre plusieurs personnages comme M. Lohm qui tient une librairie caverne d'Ali Baba remplie d'une véritable mer de livres dans laquelle on fouille, on dort en se faisant une couverture de romans, on se bat et on cherche des réponses. On rencontre aussi M. Travers mais également l'ange de la mort ou encore un inspecteur. Un titre que je voulais lire depuis très longtemps, forcément il n'est peut-être pas tout à fait à la hauteur de mes espérances car c'est toujours un peu difficile de s'immerger dans la douce rêverie de l'auteur. Pour autant un très bon livre vivement recommandé.

29/06/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Après la lecture des 3 tomes. Cette série est typique de l'univers de David B. , de ses rêves et des ses thèmes récurrents. Le récit suit une trame linéaire cohérente mais a un contenu partant dans tous les sens. Il est presque impossible à résumer. Le titre vient d'un journal datant du 19ème siècle mais ayant diverses publications dans le temps dont une dernière récente dans le tome 3. L'histoire ésotérique s'articule autour de son créateur dénommé Travers. On y découvre aussi un dieu de destruction s'appelant Enn. L'ensemble est bien écrit, David B. a un don indéniable pour narrer les histoires. Le dessin est personnel et classique par rapport à ses autres oeuvres. J'ai pris un grand plaisir à lire ces 3 tomes mais je doute d'une sortie future d'un tome 4 car le tome 3 date quand même de 2002.... David B. est un auteur à part qui ne laisse pas indifférent. Il faut passer outre son trait si particulier et ne pas avoir peur de se plonger dans son imaginaire débordant.

07/07/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je n'accroche toujours pas à l'univers de David B. Pourtant je me suis moins ennuyé à la lecture de cette série qu'à celle de son oeuvre majeure L'Ascencion du Haut Mal. Le dessin y est identique, mêlant réalité, rêve et symboles. Mon avis dessus ne change pas : je n'aime pas trop les personnages mais j'apprécie assez l'esthétisme des scènes symboliques ou oniriques. Quant à l'histoire, elle a l'avantage de ne pas pêcher par le rythme, tant et si bien que j'ai lu cette BD sans jamais m'ennuyer. On ne sait jamais trop si on est en plein rêve, dans la réalité, dans l'imagination de l'auteur : on est comme en permanence dans une phase hypnagogique, à mi-chemin entre rêve et éveil. Les histoires sont originales, mêlant un peu de tout, occultisme, rêve, histoire, légendes, etc... Ca se lit bien. Néanmoins, en fin de lecture, je ne peux pas dire avoir été touché du tout, ni réellement intéressé. J'ai lu ces histoires sans passion, sans avoir envie du tout de les relire une fois finies.

16/02/2005 (modifier)
Par garath
Note: 4/5

Que pourrais-je ajouter de plus après la critique précédente qui est fort complète et qui résume bien la série? Quelques petites choses peut-être. Ce qui me plaît dans cette série, c'est l'alternance des genres (tome 1 = découverte/quête, tome 2 = histoire/mythologie, tome 3 = "enquête policière"/continuité de la quête) sans pour autant dénaturer la série et l'intérêt qu'elle suscite. En fait, on pourrait dire qu'il y a toujours quelque chose de neuf à découvrir : on ne s'ennuie jamais. Bien sûr, le fait d'alterner les genres risque d'amener certains tomes à être moins bons que les autres, mais c'est un risque à prendre avec cette série (et je ne crois pas qu'il y aura lieu d'être déçu). Petite note particulière pour les couvertures des tomes : elles renforcent l'impression d'avoir le journal "les incidents de la nuit" en main, ce qui permet de mieux s'imprégner de la série. Comme c'est le premier David B. que je lis, je ne saurais dire si la série est représentative de sa production, mais en tout cas, c'est agréable à lire.

10/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5

TOME 1 : 4/5 David B. nous entraîne une nouvelle fois dans ses combats contre la nuit, dans ses curieux cauchemars qui présentent toujours une dimension poétique envoûtante. Voici donc ce premier tome des Incidents de la nuit dont la première case présente un air de déjà vu dans Le cheval blême, premier ouvrage édité par l’auteur à l’Association en 1992. Etrange enchevêtrement de réalités que voici renfermés dans ces 30 planches pendant lesquelles on n’a jamais le temps de s’ennuyer. Comme à son habitude, David B. sait drôlement y faire lorsqu’il s’agit de captiver l’attention de son lecteur. Livre à l’intérieur du livre, ce premier tome jette d’excellentes bases. La bichromie chère à l’auteur est une nouvelle fois parfaite pour porter cette drôle d’histoire. Le ton adopté navigue entre l’intimiste et le fantastique, en trouvant un écho toujours aussi puissant avec ce dessin à nulle autre pareil. L’influence de Tardi apparaît ici clairement, peut-être plus encore que dans les autres ouvrages de David B. La passion de l’auteur pour la littérature transparaît à chaque page, et je suis entré avec un réel bonheur dans la danse des lettres à laquelle il nous convie, impatient de dévorer la suite. TOME 2 : 5/5 C’est plus fort que lui ! David B. ne peut pas s’empêcher de faire apprendre une foule de choses à ses lecteurs. A chacun de ses albums, sa passion pour la mythologie et l’histoire notamment sont si puissantes qu’elles transpirent sur toutes les planches. Et comme David B. est un formidable conteur, il parvient à divertir son public en même temps qu’il le cultive ! Et là franchement j’applaudis à deux mains ce grand monsieur qui signe ici avec ce tome 2 un authentique bijou de BD ! Avec Mr Lhom, qui est un véritable hommage à Tardi, le libraire que le narrateur a rencontré dans le tome 1, le lecteur va naviguer de mythes en légendes, en faisant quelques détours par les voies de l’alphabet, de la signification des lettres et de l’anthropologie. Dans un dessin toujours aussi bien maîtrisé, David B. prouve une fois de plus qu’il demeure un créateur d’univers hors norme. Ce qui m’a touché c’est aussi cette vision poétique du monde des livres, des bouquinistes, des libraires dont les étagères renferment des trésors qui sont ici explorés sans aucune retenue. La lecture c’est la vie ! TOME 3 : 3/5 Après l’excellent tome 2 des Incidents de la nuit, il allait être difficile de faire aussi bien. Ce tome 3 est bien un ton en dessous des tomes 1 et 2. On quitte le ton un brin professoral (mais si bien rendu !) pour reprendre le fil de l’histoire et faire avancer l’intrigue. En revenant sur le plancher des vaches, David B. fait progresser sa série en réussissant à faire cohabiter le monde fantastique des deux premiers tomes et sa quête de l’étrange personnage Emile Travers avec le monde quotidien. Alors bien sûr, le côté onirique en prend un coup mais David B. est quand même plutôt doué dans le genre et il en garde sous la main. Le graphisme semble moins travaillé que dans les tomes précédents. A ce propos la planche 74 est étonnante, très différente de ce qu’on trouve d’habitude dans les albums de l’auteur. Le commissaire Hunborgne fait son apparition, mais comme tous les personnages de David B., il est complexe et ambigu. La bichromie à l’appui, les forces opposés et les inspirations contraires des êtres se révèlent au fur et à mesure de la découverte des personnages principaux. A mi chemin entre le rêvé et le vécu, même lorsqu’il s’en tient aux codes plus conventionnels du genre, David B. ne peut pas s’empêcher d’adopter un style attrayant.

12/05/2003 (modifier)