Nettoyage à sec
Prix Victor-Rossel 2022 - Meilleure BD François n’a pas la vie dont il rêve.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Bruxelles - Brussels Prix Diagonale/Victor-Rossel
Il vit seul, dans une ville où il pleut sans cesse, et travaille depuis des années comme chauffeur dans une blanchisserie sans obtenir la moindre augmentation. Ses loisirs se résument à jouer les mêmes numéros au loto chaque semaine depuis 17 ans sans résultat. Une banale livraison l’amène un jour à frapper à la porte d’une grande maison, théâtre d’une scène de crime dont les vestiges se résument en une dizaine de cadavre et un sac rempli de billets de banque. Chanceux pour la première fois, François décide de prendre le sac… et les ennuis qui vont avec.
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Date de parution | 20 Avril 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Que c'est beau une ville la nuit... sous la pluie ! Joris Mertens excelle à représenter des paysages urbains. J'ai adoré parcourir avec lui les rues encombrées de sa ville, fusion fantasmée de Paris et de Bruxelles. J'ai littéralement été transporté dans l'ambiance des années 70 ou débuts 80 qu'il met en place. Ce n'est pas que la beauté des planches, c'est aussi la justesse des dialogues, la vie qu'ils dégagent, presque les bruits et les odeurs aussi. C'est superbe, j'adore ! Presque une bouffée de nostalgie d'une époque dont j'étais pourtant trop jeune pour me souvenir. Et une fois encore, la splendeur et l'esthétisme de ces paysages urbains et tellement humains me fascinent. J'ai vraiment adoré la première moitié de cet album où pourtant il ne se passait rien d'autre que du quotidien et le boulot pépère du héros, chauffeur-livreur de vêtements pour un pressing, et ses mornes habitudes entre le bistro et la maison de presse où travaille la femme qu'il courtise sans grand espoir. C'est toute l'atmosphère et la vie qui se dégagent de cette narration et de ces planches qui m'ont charmé. Et un peu d'humour aussi lors des scènes avec cet idiot de neveu de la patronne. Puis, quand intervient le tournant plus thriller de l'histoire, le charme s'est un peu rompu. Là où je ressentais la chaleur humaine de la ville dans les planches précédentes, l'humidité et le froid se sont faits plus prégnants tandis que le héros devenait plus angoissé et torturé. J'ai alors pris un peu moins de plaisir mais je restais curieux. Jusqu'à la conclusion de son histoire qui là, par contre, m'a honnêtement déçu. Je l'ai trouvée à contre-courant du réalisme envoutant du reste de l'album... Je ne peux pas en dire plus sans dévoiler cette fin, mais disons simplement qu'elle rompt avec cette belle ambiance que j'avais tant aimé au départ de ma lecture et m'empêche de savourer pleinement cet ouvrage pourtant si beau graphiquement. Quoiqu'il en soit, je lirai sans hésiter d'autres ouvrages de cet auteur car j'adore son style. Note : 3,5/5
Quelle claque visuelle ! Quelle ambiance ! Et ça ne fait que maintenant que je découvre Joris Mertens, faudra que je me procure également « Béatrice » du même auteur. Ce Bruxelles sous la pluie des années 70-80 avec son lot de Renault 5, Estafette, DS, 4L, Citroën Diane, on se croirait également à Paris avec ses gros bouchons, les mines pâles et grognons des habitants… Moi, j’adore ! D’autant plus que les gueules des personnages et leurs mimiques sont très bien retranscrits par Joris Mertens qui en profite pour nous offrir de nombreuses scènes muettes où on comprend aisément les réactions des différents protagonistes… et ces superbes double-pages... Moi, j’adore ! Quant à l’histoire en elle-même, il faut avouer que le scénario n’est pas folichon mais c’est bien amené et raconté grâce à une narration fluide et agréable. Et puis, j’aime bien ce looser de François et tous ces personnages aussi loosers que lui (dont Alain…). Et ces clins d’œil disséminés partout dans la bd comme les panneaux publicitaires improbables, le coup du parapluie, la cliente dragueuse… et j’en passe, moi, j’adore ! « Nettoyage à sec » est une bande dessinée que j’ai adorée. J’y ai apprécié comme beaucoup d’entre nous le magnifique coup de patte de Joris Mertens. J’ai adoré cette histoire ironique pleine de clins d’œil aux films des années 1970 et toutes ces séquences muettes mais dotées d’un humour pince sans rire. Moi, ce genre de bd, j’en redemande !
Cet album est avant tout une ambiance, une ambiance pluvieuse, froide et humide dans laquelle notre héros, François, mène une vie routinière et plutôt solitaire. J’ai vraiment aimé de plonger, dès le début du récit, dans un dessin superbe et muet. Cette BD pourrait se lire assez vite, mais elle mérite qu’on prenne le temps de s’arrêter sur le dessin et ses grandes planches immergeant le lecteur dans Bruxelles sous la pluie. Les lignes des immeubles et les couleurs brouillées, les couleurs de la ville qui se reflètent dans d’immenses flaques d’eau et François courbé en deux qui court sous la pluie. La banalité du quotidien et ses petites contrariétés... Et puis un jour, un événement inattendu va tout changer, remettre en question ce fragiles équilibre… Coup de chance ou néfaste hasard ? C’est un album qui se lit assez vite si on ne se force pas à ralentir un peu et à prendre le temps d’en profiter. Vraiment beau et prenant.
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