L'Oeil de la Forêt
Un thriller hitchcockien qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière case. L’œil de la forêt est un one shot en couleurs directes, représentatif de la nouvelle école suisse (Peeters, Wazem...).
Auteurs suisses Casterman : Un monde Les petits éditeurs indépendants
François, Marie et leur fille Clara ont quitté Paris et se sont installés depuis peu dans la grande maison de famille que François vient d’hériter de son père. Ce déménagement n’est pas du meilleur effet sur François qui passe trop de temps au bar du village. Un matin, Baptiste se présente et propose d’accomplir les menus travaux en échange du gîte et du couvert. Marie et Baptiste auront bientôt une aventure. Mais Baptiste n’est autre que le demi-frère de François. Fruit de la scandaleuse liaison entre la mère de François et un jardinier maghrébin, arraché de force à sa mère, et confié à l’Assistance Publique, il n’est revenu que pour se venger.
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Date de parution | Avril 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Dommage pour moi, cette lecture arrive après plusieurs autres de Tirabosco et je suis beaucoup moins enthousiaste à cette lecture, qui me semble moins bonne que celles que j'ai déjà faites. Tirabosco me fascine par son trait charbonneux qui arrive à faire ressortir tout ce qu'il souhaite de silhouette et d'ombre comme relief. C'est toujours aussi plaisant à voir et je suis convaincu de lire ses ouvrages pour me régaler les mirettes. Maintenant, l'ouvrage ici est un thriller tout ce qu'il y a de plus classique dans son déroulé, et je dirais que malheureusement la fin se fait un peu sentir. Il manque une consistance à l'ouvrage qui n'est conçu qu'autour de 4 personnages. C'est un peu juste pour établir un véritable mystère et je trouve d'autre part que la fin manque de punch. Il y avait quantité de détails que j'aurais aimé voir développé, comme l'aspect à la nature, la question du racisme ou des violences dans la famille, qui auraient pu être développée. La fin est un peu trop rapide à mon gout, il y aurait eu matière à faire de véritables envolés sur ces sujets, qui restent finalement une simple toile de fond posant quelques questions pertinentes sans aller au-delà. Je pense que j'ai trop de lectures dans les dents pour arriver à me contenter de ça maintenant. Je suis donc un peu déçu de cet ouvrage qui a quelques idées bonnes mais ne développe pas au-delà de ce cadre. L'auteur reste un excellent dessinateur et son scénario ouvre beaucoup de pistes que je l'aurais bien vu emprunter. Trop court, donc, mais pas mauvais. Pour une première approche de l'auteur, c'est sans doute une bonne piste ! Mais je trouve Kongo bien supérieur.
Tirabosco est indéniablement un auteur talentueux. J’avais lu de lui "le colporteur" et "cabinet de curiosités", deux albums au scénario décevant mais dont le travail graphique m’avait séduit. Avec l’oeil de la forêt, Tirabosco innove puisqu’il signe également le scénario et que la couleur fait son apparition. Le trait épais, voire granuleux, de l’auteur demeure mais les nuances de gris au pastel gras de ses réalisations antérieures font place à des couleurs vives, donnant davantage de contraste. Le rendu des planches me plait assez. Toutefois, les planches des albums précédemment cités gardent ma préférence pour le côté plus intimiste qu’elles dégagent. Au niveau du scénario, rien de bien exceptionnel. C’est un thriller assez simple, convenu même, mais très correctement réalisé. Cet album vaut donc plus pour le talent graphique de Tirabosco que pour l’histoire en elle-même.
Tirabosco est un auteur à suivre. Son dernier album le prouve avec bonheur. Une histoire de secret familial, d'esprits des bois, d'amours contrariées... Une simplicité du sujet qui n'est pas désagréable, servie par le dessin tout en pastels de l'auteur, un vrai régal pour les yeux. Curieusement, j'aurais plutôt vu cette histoire dans un format plus réduit. Mais ne boudons pas notre plaisir et lisons ce bel album, dont chaque case est un petit tableau. :)
Dans cet album, la première chose qui frappe, ce sont les dessins : très particuliers, dans la technique (du pastel, je pense, qui laisse apparaître la texture du papier) autant que dans le style (des yeux immenses, placés beaucoup trop haut dans le visage). Le résultat est original, et assez efficace : les personnages ont des expressions et des silhouettes vraiement très expressives, les paysages donnent l'ambiance voulue au récit. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas... Pour ma part,j'ai été suffisamment intriguée pour acheter la BD. Bien que finalement pas très originale, l'histoire est très bien racontée : le début est étrange, intriguant. On s'attache assez à tous les personnages (avec un gros plus pour la petite fille), si bien qu'au dénouement du drame, on hésite à choisir son camp... Certains passages arrivent trop brutalement, mais bon, tout peut s'expliquer par ce qui s'est passé avant le récit, que l'auteur ne nous dévoile qu'en partie, au compte-gouttes. Une fois l'histoire finie, même si beaucoup de choses s'expliquent, on reste un peu sur sa faim, mais je pense que c'est voulu. Finalement un assez bon récit, très bien servi par ces illustrations étranges.
Alors contrairement à la plupart, je ne connaissais pas Tom Tirabosco (ou très peu) avant de découvrir "L'oeil de la forêt". Les dessins sont effectivement extraordinaires (bien que particuliers). Et j'avoue que je ne m'attendais pas, mais alors pas du tout à un thriller de ce genre. Je m'attendais à une gentille histoire sur le rapport entre les enfants et la nature, les animaux, la magie (genre Chabouté ou Comès), et si l'histoire démarre à peu près comme je l'attendais, on finit par déraper dans la BD pour grands ados. Et du coup, je suis un peu surpris par la tournure que prennent les événements. Mais une fois plongé dans cette nouvelle ambiance, c'est vrai que cette BD est une oeuvre vraiment exceptionnelle. Mais évidemment, si on la prend comme un thriller à proprement parler, on risque d'être déçu. Car c'est malgré tout assez lent et assez simple. Mais ça reste très divertissant. Bucolique...
Grand amoureux du dessin de Tirabosco depuis que j'ai découvert "Le colporteur", cet album-ci ne me déçoit pas au niveau du graphisme. Apparemment travaillé à la craie sur du carton, tout en rondeurs assez enfantines mais très adulte et très bien maîtrisé, la présence de couleurs lui ajoute un plus certain au niveau de l'ambiance glauque, sombre et inquiétante qu'il crée. C'est l'histoire qui me chagrine un peu... Si le début est en effet assez inquiétant, si le mystère plane lourdement, si l'ambiance est sombre et oppressante, tout cela se révèle rapidement être de la poudre aux yeux, et le fond d'une terrible banalité. En tout cas vraiment pas de quoi susciter chez moi un quelconque enthousiasme. La rupture est très marquée, y compris au niveau des personnages, qui d'une impression de profondeur et de secret qu'ils ont, donnent ensuite la sensation de creux, de banalité, voire d'un manque de crédibilité. :( Bref, à lire si vous pouvez, mais achat très dispensable.
C’est vrai que ce dessinateur a bien du talent. Un style personnel, très travaillé, avec ses techniques particulières (j'ai bien l’impression qu’il dessine sur carton). Les couleurs sont magnifiques, la mise en scène envoûtante. Difficile de décoller l’œil de ce récit jusqu’au bout de l’album. Dommage que le scénario soit finalement si convenu. J’ai quand même la nette sensation d’avoir déjà entendu cette histoire une bonne dizaine de fois auparavant. Dans le genre secret de famille et cadavre surgissant du placard, ce n’est pas spécialement original. En fait, la fin vient un peu abaisser l’ensemble, je trouve, en imposant un rationalité un peu terre-à-terre alors que le reste de l’album mariait savamment fantastique, imaginaire et peurs enfantines. Mais c’est à découvrir néanmoins. C’est à n’en pas douter de la bd de qualité et un auteur à suivre de près. Attention ne lisez pas la suite de mon avis si vous n’avez pas lu l’album, elle s’adresse à ceux qui en connaissent déjà l’histoire : L’histoire du frère qui ressurgit et se venge, c’est non seulement peu original mais très cliché, alors que tout l’album est délicieusement feutré, la fin est d’un spectaculaire trop académique. J’aurais peut-être aimé que la rencontre entre les deux frères se passe de manière plus subtile.
Un vrai coup de coeur. D'abord l'illustration que je trouve personnellement magnifique. Tout en pastel et en couleurs, d'une densité profonde, des traits assez épais. Elles percutent l'oeil dans le bon sens du terme. J'ai été charmé dès la couverture ! Cette illustration sert une histoire intéressante même si ce n'est pas d'une grande originalité. Une histoire de famille avec ses secrets, ses nons-dits qui, au final, engendre traumatisme et tragédie (dit comme cela, ça a l'air "rebutant" mais c'est une très belle histoire, hein !) Ce qui est vraiment réussi dans cette BD, est le personnage de Clara. Curieuse et avec la naïveté de l'enfance. Elle comprend avec ses mots, ses émotions le drame qui est en train de se jouer autour d'elle. On la suit et on adopte son regard d'enfant, sa poésie et sa sensibilité. Vraiment très beau...
Je n'ai pas accroché dès les premières planches, mais à partir du moment où la petite Clara entre en scène, j'ai été captivé à tous les niveaux. Cette petite fille a un charme fou. Après une petite période d'adaptation, j'ai été envouté par le dessin et les couleurs de Tom Tirabosco que je ne connaissais pas encore. C'est un bel album avec une histoire complète pleinement satisfaisante.
Tout d'abord, j'ai été impressionné par le dessin. Le trait de Tirabosco a énormément évolué depuis Week-end avec préméditation et Le colporteur, la couleur y étant pour beaucoup. Le grand format nous permet ici de savourer pleinement ses planches, et de s'émerveiller devant cette originalité qui fait tout son charme. L'histoire est bien menée, même si on est rarement étonné par son déroulement. Pourtant, ça reste efficace, suffisamment grave sans être lourd. J'ai bien aimé le fait que ce soit l'enfant qui soit l'élément central du récit, alors qu'il n'est pas vraiment impliqué dans cette histoire. L'innocence du récit donne un certain charme...
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