Jesse James

Note: 4/5
(4/5 pour 7 avis)

La véritable histoire de Jesse James et de son gang, après les décombres de la guerre de Sécession


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Consensus sur une BD Glénat Jesse James La Guerre de Sécession Les prix lecteurs BDTheque 2022 One-shots, le best-of [USA] - Middle West

Missouri, 1863 : en pleine guerre de Sécession, la ferme de la famille James est saccagée par des Nordistes, le père est tué ; cette brutalité marque à tout jamais le jeune Jesse. Pour lui désormais, seule compte la vengeance ; épousant la cause sudiste, il rejoint grâce à son frère Frank les Bushwackers de Bloody Bill Anderson. Auprès de cette troupe, il apprend la dureté, le pillage et les tueries sauvages. Une fois la guerre finie, Jesse forme un gang et se lance dans des activités criminelles sous couvert d'un sentiment d'injustice, de rancoeur et d'humiliation de la défaite sudiste. Pendant une quinzaine d'années, Jesse James et son gang enchaînent braquages de banques et attaques de trains afin de faire plier les nantis et les compagnies qui ont saigné à blanc le Sud et les petites gens. Une partie de l'opinion aux sympathies sudistes en fait un héros populaire.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Mai 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jesse James © Glénat 2022
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

18/05/2022 | Agecanonix
Modifier


Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Quel bel album ! Il me remémore l'époque où je lisais les fascicules Larousse sur les légendes du Far West, à laquelle nombre de pointures avaient participé dans les années 1980 (je crois). Ce qui m'a attiré l'oeil, c'est la couverture, dégageant une énergie et une puissance folles, qui me rappellent un peu le trait de Colin Wilson, le deuxième meilleur dessinateur de la saga Blueberry derrière bien sûr l'immense et immortel Jean Giraud. A l'intérieur le travail de Chris Régnault me semble fortement inspiré par ses deux modèles, dans le style bien sûr, mais aussi dans la mise en scène. Il y a encore un gap pour rejoindre le maître, mais franchement c'est du gros et beau boulot, y compris quand le dessinateur s'attache à nous mettre des visages (surtout celui de Jesse, forcément) en gros plan. C'est de la belle ouvrage au niveau graphique, il n'y a pas à tortiller du cul pour s'en rendre compte. Notre amis Dobbs est au scénario (avec Chris Régnault), et là encore, que du bon. Non content de nous livrer les passages iconiques de la légende JJ, comme certaines attaques ou la scène de sa mort, dont on ne saura jamais si c'était en fait un suicide, tout me semble y être, y compris dans l'après, lorsque sa mère, son frère et son fils perpétuent le culte dont il était l'objet, à des niveaux divers. Du très bon boulot, complété par un bon dossier écrit par l'historien Farid Ameur, qui se permet pour l'occasion de tordre le cou à quelques clichés de la légende. Aveuglé par l'esprit de vengeance, sujet à des sautes d'humeur probablement dues à la prise d'opiacées, quasiment drogué par l'appel du sang, on est loin du Robin des Bois américain, poli, etc. (même si durant ses périodes de retrait il a apparemment fait montre d'un esprit serviable envers ses voisins) que l'imagerie populaire collective vend depuis un siècle et demi... Bref, un très bon one-shot, qui dépoussière un peu le mythe. Je recommande chaleureusement.

11/12/2022 (modifier)