Toutes les morts de Laila Starr (The Many Deaths of Laila Starr)
Dans un futur, Darius est celui qui découvrira le secret de l'immortalité et reléguera la Mort au rang de désagréable souvenir.
Auteurs Indiens Boom! Studios Immortels Inde La Mort Les prix lecteurs BDTheque 2022
Mumbai, de nos jours. Mme Shah, en plein travail et coincée dans un embouteillage, hurle sur son mari au téléphone. Laila Starr, une jeune femme déjà fatiguée de tout, est allongée sur le rebord d'une fenêtre ouverte, plusieurs étages au-dessus du trafic. Et plus haut encore, bien au-delà des nuages, la déesse de la Mort est convoquée dans le bureau de son patron. Ces trois destins se rejoignent au moment où, simultanément Laila saute dans le vide, Mme Shah donne naissance à son fils Darius, et la Mort est renvoyée sans ménagement. Dans un futur, Darius est en effet celui qui découvrira le secret de l'immortalité et reléguera la Mort au rang de désagréable souvenir. Mais la Mort, incarnée dans le corps sans vie de Laila, compte bien retrouver sa place, même si elle doit pour cela éliminer le jeune Darius. Du moins, c'était le plan avant qu'un camion ne la fauche et qu'elle ne se retrouve à nouveau ressuscitée quelques années plus tard.
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Date de parution | 06 Mai 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange mélange des genres, à la croisée de Daytripper et du conte indien. Le tout dans un style envoyant, avec le scénario de Ram V qui fait la part belle aux dieux de l'Inde et une philosophie de la mort. C'est beau, le dessin a de très belles qualités notamment dans les couleurs qui sont très jolies. D'autre part, le récit mélange des influences venues du Panthéon indien (j'en ai reconnu quelques uns même si je ne suis pas du tout une pointure dans le genre) et des questionnements bien contemporains, mais arrive à tirer de son récit quelque chose de plus universel. La question de la mort et de la vie est centrale au récit, avec la Mort découvrant la vie, mais je trouve que c'est assez léger tout de même. C'est un peu le hic de la BD : elle est assez rapide à mon gout, presque trop courte, et je vois assez mal comment se passe l'évolution de la mort avec les différents temps de vie qu'elle découvre. Il y a quelques ellipses, mais je trouve le cheminement interne assez peu clair. D'autre part, plusieurs détails ne seront finalement jamais vraiment élucidés. Que se passe-t-il après, comment fonctionne la mort sans elle, etc ? Je suis conscient que c'est une histoire en forme de conte allégorique, mais je trouve qu'on a trop de petits points de détails qui manquent d'explications. C'est dommage, j'aimais bien le récit et son ton, mais au final je me rends compte que la question de la mort et de la vie a été abordée de façon plus intéressante dans le récit de Sandman. Ici, c'est pas mauvais mais un peu léger dans le propos. Dommage, j'aime bien ce qui est fait par le scénariste et j'ai bien envie de poursuivre la découverte de ses ouvrages.
Un conte philosophique sur la mort. C'est sympathique à lire quoiqu'il y a certains passages qui m'ont semblé moyens dont la fin. Les interrogations sur la mort ne sont pas dénuées d'intérêt, mais elles sont un peu convenues je trouve. Je n'ai donc pas trouvé cet album excellent comparé à d'autres. Il faut dire qu'en dehors de la mort elle-même, les autres personnages m'ont laissé indifférent. Dommage parce que le premier chapitre est vraiment passionnant, j'ai adoré comment les dieux sont traités comme une entreprise, quoique je ne comprends pas trop pourquoi on vire la déesse de la mort parce que le type qui va inventer l'immortalité est né. Il faudrait pas attendre qu'il l'ait inventé d'abord ? C'est qui au juste qui va s'occuper des morts entre-temps ? La suite m'a moins passionné et les voix-off ont fini par m'énerver par moment. Le dessin est très classe je trouve.
J'ai aimé l'originalité du scénario de cet album. J'ai aimé l'idée de départ de la déesse de la mort qui est destituée par le dieu créateur et forcée de se réincarner dans un corps mortel. J'ai aimé ses différentes tentatives pour résoudre sa situation menant immanquablement à sa propre mort puis à ses multiples ressuscitations espacées à chaque fois de plusieurs années. Et j'ai aussi aimé sa capacité involontaire de communiquer avec des éléments à chaque fois différent, qu'il s'agisse d'un fantôme, d'un animal, ou d'un objet inanimé comme une cigarette ou un temple tout entier. C'est amusant, inattendu et on se demande où l'auteur va nous mener. A cet égard, j'ai paradoxalement été déçu par la conclusion du récit que j'ai trouvée un peu simple, plus convenue. Oui, elle est légèrement surprenante mais moins novatrice que le reste de l'intrigue. Ma déception tient aussi dans le second personnage, celui de Darius Shah que j'ai trouvé peu attachant ni très intéressant. J'ai lu cet album avec intérêt, saluant l'originalité de son intrigue et un graphisme qui fonctionne bien, mais il lui manque une fin plus marquante pour me satisfaire pleinement.
L’immortalité est-elle possible, est-elle désirable ? C’est l’une des questions majeures de ce récit original qui se passe en Inde, et où la Mort se fait licencier par la divinité suprême du panthéon en raison de son inutilité à venir. La BD est graphiquement réussie, avec des couleurs qui nous plongent dans l’univers bariolé et chatoyant de l’Inde, et un dessin nerveux, particulièrement bon dans les moments dynamiques telle que la poursuite à l’hôpital. En ce qui concerne le coeur de l’intrigue : les aller-retours de la Mort et ses rendez-vous avec le personnage central de Darius Shah sont espacés dans le temps. J’ai eu la sensation d’une perte de rythme dans le milieu du récit, et de sujets effleurés qui laissent un peu sur sa faim, en dépit de certains moments très réussis. Peut-être est-ce en raison des années écoulées à chaque rencontre qui font que la distance avec Darius reste longtemps trop importante. Dans la belle dernière partie, plus développée, passe une émotion beaucoup plus forte que dans le milieu du livre qui commence presque comme un thriller noir, et se termine à l’inverse dans une sorte de plénitude apaisée.
Vivantes et renaissantes, telles sont" Toutes les morts de Laïla Strarr", un récit endiablé pour une déesse déchue qui doit affronter les limites du commun des mortels. Le premier chapitre part sur un excellent rythme, notre héroïne déesse de la mort se fait licencier car l'immortalité est en passe d'être découverte rendant son business obsolète. L'auteur nous décrit une maison de dieu managée comme une multinationale, un parallèle qui créé des situations humoristiques et sarcastiques comme la rupture du contrat de travail sans préavis ou la perte de son statut d'immortelle. RAM V réussi à capter son lecteur avec le sourire sur un sujet habituellement traité avec de la tristesse et de l'émotion, il passe son héroïne d'immortelle à mortelle puis de vie à trépas avec beaucoup de facilité et de rapidité rendant sa mort anecdotique. Les chapitres suivants sont construits différemment par périodes espacées de plusieurs années, ils sont plus lents et répétitifs et m'ont moins captivé que le départ. Un dessin avec des représentations de personnages filiformes n'est pas ce que je préfère. Par contre les couleurs participent à l'ambiance de cette histoire située en Inde et dans un monde irréel. Une fin ouverte sur plusieurs options et une conclusion qui donnent à la vie toute son importance et sa saveur, une bd originale et plaisante à lire.
Je suis d’accord avec les avis précédents sur plusieurs points. En effet, la colorisation, très tranchée, sans nuance, est visuellement belle, et le dessin est dynamique. En effet, le sujet est bien mené, avec quelques réflexions sur le sens de la vie, la mort – qui est ici une héroïne moins sûre d’elle et plus fragile qu’à l’habitude (il faut dire qu’elle a perdu son prestige et se voit presque ravalée au niveau des simples vivants, mortels donc – même si, en fait…). Une lecture pas désagréable donc. Alors pourquoi être moins généreux dans ma notation que mes prédécesseurs ? Je pense en fait que, malgré les qualités évoquées plus haut, je n’ai jamais réellement réussi à entrer dans l’histoire, que j’ai trouvée froide. Le début, avec la déchéance de la Mort, déclassée et « licenciée » faute de marché (l’immortalité serait sur le point d’être inventée) par un Dieu chef d’entreprise, m’avait plutôt captivé. Mais la suite beaucoup moins. Certes, le personnage de la mort/Laïla gagne en profondeur ensuite, mais l’intrigue perd en originalité je trouve. Reste un album qui se laisse lire, mais les avis précédents m’en avaient fait espérer davantage.
Des BDs qui parlent du sens de la vie, de la mort etc… j’en ai beaucoup lues, c’est une thématique qui me plait. « Toutes les morts de Laila Starr » se place directement en haut de panier ! Les thèmes sont certes éculés. Le message n’est pas foncièrement original, mais délivré de façon magistrale. L’histoire de Laila Starr et Darius est poignante et prenante au possible. Le personnage de Laila, déesse de la Mort renvoyée de son boulot, est attachant et cocasse, et ses morts successives permettent des sauts temporels qui font avancer l’histoire de façon originale. Les réflexions philosophiques sont justes et bien intégrées à l’intrigue. J’ai notamment adoré le dernier chapitre, son message est en parfait accord avec mon point de vue personnel. Je m’imagine citer des répliques de ce chapitre à mes enfants, si jamais ils me posent des questions sur le sens de la vie, sur la peur de la mort. La mise en image est magnifique. Le dessin est maitrisé, et les couleurs criardes et psychédéliques me rappellent un peu le style de Moebius. En tout cas que c’est beau. Un album que j’ai englouti d’une traite, et que je pense relire, ce qui est rare. Un coup de cœur.
Pas toujours évident de trouver une accroche pour un avis, si je devais définir ce comics en un mot : Génialissime ! Je déambulais dans ma librairie préférée et soudain mon œil gauche fût attiré par une jolie couverture, puis par un nom d'un des auteurs, celui de Ram V. Et là, ça fait tilt, mais oui il a scénarisé These Savage Shores. Hop, dans le panier. La naissance d'un petit Darius va provoquer une restructuration chez les dieux et Mort se voit congédiée et envoyée sur Terre en simple mortelle dans le corps de Laila Starr, tout juste décédée, car ce petit garçon va découvrir le secret de la vie éternelle et ainsi mettre notre grande faucheuse au chômage. Ram V a concocté une merveille de conte philosophique et poétique sur la place dans notre monde de la vie et la mort. La narration est fluide et toute en sensibilité. Des personnages attachants qui vont évoluer durant le récit car chaque chapitre fait un bon de quelques années dans le futur, après chacunes des morts de Laila. On visite l'Inde, de Bombay à une plage de Goa, ainsi que son folklore fantastique. Un conte contemplatif qui n'oublie pas de nous faire réfléchir, où l'émotion transpire, sans oublier la petite touche d'humour. De la poésie. Je découvre Filipe Andrade, il a un talent fou. Un grand format qui permet d'admirer toutes ses superbes planches qui défilent sous mes yeux et la colorisation "flashy" dans les tons roses, mauves et bleus apportent cette ambiance singulière d'une Inde mystérieuse. J'ai pris une claque tellement c'est beau. Un petit mot pour le traducteur, il a fait un super boulot. Pas culte, enfin pas encore, mais ce comics mérite 5 étoiles et un énorme coup de cœur. "Je veux arriver à la fin Avec des cicatrices à montrer Traces des décisions difficiles prises Par un cœur imprudent" Cicatrices - Akur Puri
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