Everything
Une nouvelle forme de roman graphique à la croisée de Twin Peaks et Leftovers.
Auteurs britanniques Les petits éditeurs indépendants
Dans le Michigan des années 1980, les habitants de Holland se ruent à Everything, un centre commercial flambant neuf où chacun peut trouver ce dont il rêve. Mais l'excitation de l'ouverture se transforme rapidement en frénésie consumériste. Quand des incendies et des explosions violentes aléatoires se déclenchent, certains commencent à soupçonner Everything d'en être la cause.
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Date de parution | 07 Avril 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cette BD commence de manière désagréable, avec la sensation de lire le pitch d'un film de David Lynch bien tordu où les séquences bizarres se succèdent à celles indéniablement du domaine du fantastique et celles de la médiocre réalité intimiste. On est dans une petite ville américaine où vient de débarquer un tout nouveau centre commercial qui fait sensation auprès d'une population hallucinée. La mise en scène est toute aussi hallucinée, sautant d'un plan à un autre comme dans un film d'art et d'essai et on ne sait pas à quels personnages il faut s'attacher ni pourquoi la plupart se comportent de manière aussi étrange. Au fil des pages, l'intrigue se clarifie et on en comprend les tenants et aboutissants mais elle reste assez louche, aussi louche que le sont la plupart des protagonistes. Côté graphisme, même si je suis adepte de l'aspect rétro de la ligne claire américaine de I.N.J. Culbard, je n'aime pas son style personnel. Ses décors sont trop géométriques et vides de substance et surtout ses visages sont régulièrement moches. J'ai le sentiment d'un vrai manque de maîtrise technique. J'ai même été choqué par une case où la femme de Eb était tellement ratée que je ne comprends pas que l'auteur ait gardé cette version pour son ouvrage final, comme si son crayon avait complètement dérapé et qu'il s'était dit qu'il s'en foutait ça irait bien comme ça. Je suis d'ordinaire adepte des récits fantastiques et mystérieux, surtout quand comme ici ils n'hésitent pas à aller à fond dans leur idée, mais je n'ai pas accroché à celui-ci, essentiellement à cause de la confusion apportée par la narration mais aussi de manière générale car je n'ai pas su m'attacher au moindre personnage et parce que j'ai trouvé l'intrigue assez idiote, une fois dévoilée.
Ca arrive parfois : être déçu. Rololo, j'aurais pourtant tellement voulu aimer cette BD... Bon, je ne sais plus trop comment j'en ai entendu parler, mais toujours est-il qu'après sa sortie, elle fut très rapidement épuisée. Ca déjà, ça sentait bon. Et puis le livre en lui-même : beau papier, chouette format, travail d'édition soigné... Les dessins sont sympas, mais non exempts de maladresses, capables d'attirer un type comme moi, rétif habituellement aux comics made in USA. En fait, ici, on est davantage chez Charles Burns ou Mezzo que chez Stan Lee, aussi bien dans la forme que dans le fond. La mise en couleur est également remarquable. Les tons sont francs et parfois criards sur certaines pages, conférant à l'ensemble un parti-pris graphique assez tranché et assumé. Malheureusement, je me suis un peu emmerdationné à la lecture. Si la narration prend son temps, ce que j'aime assez en principe, elle ne réserve en revanche aucune surprise. Pas d'effet de manche, rien. On sent venir le truc, même assez prématurément, et le truc arrivant, on n'est pas surpris. A la limite, on est presque surpris de ne pas être surpris. De plus, cette histoire reste en surface. Prenant comme cadre un supermarché (Everything) qui tente de contrôler l'esprit des gens afin de les abrutir de bonheur par la consommation (thème récurant), le scénariste ne fait guère d'effort pour en sortir, du cadre. Là, j'ai tout dit, et il n'y aura rien de plus. C'est tout juste si cette histoire de Vroms parviendra à nous faire lever un sourcil tellement elle n'apporte rien au récit en dépit de son apparente incongruité. Les personnages sont éculés. On les as déjà croisés mille fois, dans des BD, des films, des romans, peu importe. Tous les éléments de cette BD semblent juxtaposés à la va-comme-je-te-pousse. L'assemblage est approximatif et superficiel. Bref ! La sauce ne prend pas. Et là, je n'ai même pas envie d'en dire plus tellement je suis déçu.
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