Le Petit Frère

Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 6 avis)

Un soir d'août 1976. Jean-Louis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l'insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de Jean-Louis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard.


Autobiographie Douleurs intimes Le deuil One-shots, le best-of

Pour Jean-Louis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence... 45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Mai 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Petit Frère © Casterman 2022
Les notes
Note: 3.83/5
(3.83/5 pour 6 avis)
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19/05/2022 | Hervé
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Par Hervé
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Jean Louis Tripp continue de m'étonner. Après Extases, où l'auteur s'était mis littéralement à nu, il nous offre un nouveau livre autobiographique déchirant avec "le petit frère", un drame qu'il a vécu à 18 ans avec la mort de son frère, Gilles. C'est une de mes lectures les plus émouvantes et poignantes de cette année. A travers près de 330 pages, nous suivons une famille recomposée et aussi déchirée, par le deuil d'un jeune enfant, mais surtout la culpabilité ressentie par Jean Louis Tripp avec cette main lâchée, main qui reviendra comme un leitmotiv dans ce récit. L'auteur restitue parfaitement ce drame de cet été 1976, avec ce décalage avec un pays en grandes vacances : "les gens étaient heureux. Et nous, avec notre convoi funéraire, on était presque déplacés", écrit -il. Avec cet album, Jean Louis Tripp a choisi le dessin en noir et blanc sur iPad, ce qui ne nuit nullement à la qualité graphique. Seules quelques planches en couleurs, vers la fin de l'album, viennent apporter un brin d'optimisme, comme si Jean Louis Tripp avait enfin tourné la page, et s'était enfin apaisé. Un album très fort, et qui rejoint dans mon panthéon personnel un album aussi fort dans l'émotion que Le Journal de mon père de Taniguchi. Bref, un petit chef d’œuvre à lire et à relire.

19/05/2022 (modifier)