Le Jardin des fées
Elles exaucent votre souhait, mais elles en meurent. Une enquête féérique à la croisée de Beatrix Potter, de l’affaire des Fées de Cottingley et du Jardin Secret de F. H. Burnett.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Fées et féérie La BD au féminin La Normandie Les petits éditeurs indépendants Petit peuple
Règle n°1 : Le berger doit garder secrète l'existence des fées. Règle n°2 : Jamais il n'exigera de vœu, car chaque vœu tue la fée qui l'exauce. Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu'elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux. Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin un jardin.
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Date de parution | 01 Juin 2022 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (Diptyques) 3 tomes parus |
Les avis
J'ai été très séduit par ce diptyque qui nous berce de merveilleux. C'est une lecture sans niaiserie qui convient à un large public même si il y a une ambiance féminine assez marquée. Si la qualité graphique saute immédiatement aux yeux le scénario d'Audrey Alwett ne démérite pas, loin de là. Je ne connais pas les références énoncées par Ro et j'ai lu le récit comme il venait. J'ai trouvé cela original et très bien construit. Tout au long du récit, il y a une grande part de mystère qui s'éclaircit au fur et à mesure de la progression de Lucie dans ce monde hostile. La prouesse des autrices est de nous faire vivre et voir deux mondes qui coexistent au même endroit et en même temps. Le jardin fleuri vu par Lucie et ce même jardin maudit dans lequel son oncle, sa tante et son cousin Achille vivent prisonniers d'une malédiction. Le personnage de Lucie est particulièrement bien travaillé. Battue, sous-alimentée, quasi illettrée, missionnée par sa mère pour quelque chose qu'elle ne connaît pas, elle cumule des handicaps pour s'imposer dans ce monde hostile. Pourtant Lucie est immédiatement une héroïne sympathique dont la vulnérabilité est très touchante. Le récit est entrecoupé par des pages complètes du livre du père de sa tante ce qui fournit un cadre chronologique et dramatique à l'histoire. La narration reste fluide mais l'ouvrage s'adresse à des lecteurs-trices d'un bon niveau CM pour le moins. Enfin il y a beaucoup de dessins de fleurs dans le style d'un herbier comme une invite aux enfants à découvrir ce monde floral. Le graphisme de Nora Moretti est vraiment très plaisant. J'ai eu l'impression de retrouver une similitude avec le style de Silvio Camboni dans l'exubérance et les détails des paysages. Si les visages sont assez lisses et classiques d'un dessin moderne proche de l'animation, les gestuelles sont très dynamiques et l'expressivité suffisante pour donner vie au récit. Il faut noter le soin apporté aux costumes et à la diversité du petit peuple des fées. La mise en couleur est très riche et apporte des éclairages qui sonnent juste avec l'ambiance de la scène. Enfin il y a une vraie réflexion sur "être" et "avoir" au travers les différents rebondissements de l'aventure. La fin du tome 2 est une ouverture intéressante sur le personnage d'Achille. Une très bonne lecture pour tous. J'espère une suite. Une petite mise à jour après la sortie du T3. C'est toujours aussi bon voire en progression. La scénariste joue à merveille sur la faiblesse de Lucie ( l'illettrisme)pour la rendre vulnérable dans sa responsabilité de bergère. Le scénario rebondit dans une direction imprévue avec l'adjonction de nouveaux personnages qui enrichissent le récit. C'est très dynamique et le graphisme reste d'un très bon niveau en passant la campagne normande à Paris. Une très belle lecture à partir de 8-10 ans.
Ere victorienne, une jeune fille délaissée par sa mère est exilée dans le château normand de son oncle acariâtre où elle est reçue avec réticence. Chargée d'y dessiner tout ce qu'elle trouve étrange, elle rencontre une fée et apprend l'existence de leur jardin en péril, péril qui semble lié au comportement étrange de la famille de son oncle et à la corruption d'une marque magique qui les affecte comme une maladie. Les autrices s'inspirent ici à nouveau de l'écrivaine Frances Hodgson Burnett puisque le contexte du récit rappelle à la fois La Petite Princesse (la fameuse Princesse Sara dans leur adaptation libre précédente) et Le Jardin secret. Il y a aussi un peu du dessin animé Arrietty du studio Ghibli dans cette relation entre de grandes personnes et un petit peuple, avec la maison de poupées comme point commun notable. Et on trouvera d'autres inspirations possibles, telles qu'éventuellement les films Arthur et les Minimoys. Donc pas mal de déjà vu pour le contexte, mais le cocktail fonctionne bien. C'est notamment grâce à un dessin d'excellente qualité. Chaque planche est très soignée, très maîtrisée, et dotée de très belles couleurs. C'est de la belle ouvrage qui ne se moque clairement pas du lecteur. L'histoire aussi est tout à fait sympathique. Beaucoup de mystères attisent la curiosité et maintiennent l'intérêt. Les personnages sont bons, que ce soit l'héroïne plutôt sage et débrouillarde, la jeune fée hyperactive mais pas idiote non plus, ou encore les étranges occupants du château dont il est difficile de dire s'ils sont foncièrement mauvais ou finalement sincères dans leurs doutes et réactions. Le scénario est dense et bien rythmé. Je n'ai que deux regrets : que les autrices aient un peu forcé le trait maladroit de l'héroïne au début de l'histoire, et aussi l'aspect a priori manichéen vers lequel l'intrigue semble s'orienter en fin de premier tome. Ceci étant dit, au vu des quelques retournements de situations et révélations de l'histoire, on peut peut-être s'attendre à un dénouement moins attendu Je garde donc bon espoir et espère que le second et dernier tome sera de la même qualité que le premier.
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