Fukushima - Chronique d'un accident sans fin
Dans les entrailles du monstre.
Catastrophe de Fukushima Énergie nucléaire
Japon, 11 mars 2011. Un séisme effroyable accouche d’une vague immense, qui vient frapper de plein fouet le nord-est du pays. C’est là que se trouve, entre autres, la centrale de Fukushima-Daiichi... D’une violence inouïe, le cataclysme provoque alors le pire accident nucléaire du XXIe siècle. Comment réagir face au chaos engendré ? Que faire quand l’inconcevable vient d’arriver ? Masao Yoshida doit répondre dans l’urgence. La réputation de son pays est en jeu, la vie de ses employés et de ses concitoyens en dépend. Dans un univers complètement dévasté, où les bâtiments sont plongés dans l’obscurité, tandis que les explosions se multiplient et que les radiations sont toujours plus toxiques, le directeur de la centrale fait preuve d’une ingéniosité et d’un sang-froid hors du commun. Il prend seul des décisions vitales, transgresse les procédures et les directives de sa hiérarchie pour éviter l’apocalypse... Mais, malgré tous ses efforts, après cinq jours durant lesquels les secondes passent comme des heures, un énième incendie se déclare et oblige à l’évacuation de la majorité des employés. Ne reste alors sur place qu’une poignée de volontaires qui travaillera d’arrache-pied pour stabiliser tant bien que mal la situation. Dix ans après, Bertrand Galic et Roger Vidal retracent avec force et détails les premières journées d’une tragédie sans fin. Le récit d’un compte à rebours angoissant, pendant lequel un chef et ses équipes doivent faire face à une catastrophe technologique sans précédent et à des supérieurs complètement dépassés par les événements.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 03 Mars 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai bien aimé la lecture de cette chronique proposée par Bertrand Galic. J'ai trouvé son récit rythmé, intelligent et sans engagement partial trop prononcé pour ou antinucléaire. La finalité de la série penche vers la diminution voire la suppression du nucléaire mais je n'ai pas senti le récit comme un pamphlet antinucléaire. L'auteur introduit un côté fictionnel important dans son histoire ce qui permet de centrer la narration sur l'importance des réactions humaines dans la gestion de la crise de Fukushima. Comme nous le fait très bien comprendre Galic cette gestion s'est faite dans l'urgence absolue à plusieurs niveaux humains : du simple ouvrier isolé dans le chaos au premier ministre Naoto Kan loin du terrain et contraint par des obligations procédurières contre-productives. Le récit est basé sur la déclaration du directeur de Fukushima, Masao Yoshida devant la commission d'enquête parlementaire japonaise. Le récit est donc fiable et converge sur les actions en temps réel du directeur. Galic met en avant le courage et la détermination de tout le personnel sur place pour inventer une solution qui minimise les effets de la catastrophe. Ils et elles l'ont fait au risque de leur vie et de leur santé comme c'est presque toujours le cas dans les super catastrophes comme Tchernobyl ou le 9/11. Galic évite un exposé trop technique ce qui rend la lecture fluide et passionnante comme un polar. Enfin le dossier final éclaire sur la personnalité et les responsabilités importantes de la direction de Tepco, des instances de sureté nucléaires et de Yoshida avant l'accident. En effet le récit montre bien que la centrale a plutôt bien résisté au tremblement de terre, comme sa voisine distante de 10 km, mais que c'est la vague du tsunami qui a enclenché la suite des événements catastrophiques pour la centrale. Or cette vague était prévisible et techniquement contrôlable, ce qui met en évidence les grosses négligences prévisionnelles en matière de sureté. Une fois encore, le récit montre comment des économies de bouts de chandelles coûtent dans la gestion industrielle en termes de vies humaines, de désastre écologique et de coût de réparation, sans parler de l'image désastreuse et du manque à gagner. J'ai une seule réserve sur le scénario. J'aurais aimé que l'auteur nous dise comment la centrale de Fukushima Daini à 10km de distance, avait su gérer cette crise avec beaucoup moins d'impact. Le graphisme de Roger Vidal rend très bien le dynamisme de la situation de crise. L'auteur ne s'attarde pas sur le spectaculaire extérieur de la situation mais centre ses images sur l'expressivité intense des personnes impliquées dans la gestion de la catastrophe. C'est avec plaisir que je me suis retrouvé loin d'un graphisme manga et de pouvoir m'imprégner d'une ambiance où des Japonais ressemblent à des Japonais. Une lecture facile qui éclaire sur l'accident et sur le haut degré de sureté qu'impose cette technologie. Une bonne lecture. 3.5
Je me rappelle très bien de ce 11 mars 2011, de ces images apocalyptiques qui tournaient en boucle à la télé. Ce n'était, hélas, que le début de la catastrophe... Une BD qui retrace la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima. On va suivre pendant les 5 premiers jours le déroulement chronologique des faits à travers l'interrogatoire, pour la commission d'enquête, de M Yoshida, le directeur de la centrale nucléaire. Celle-ci a pour but d'en éclaircir et d'en comprendre les causes pour que cela ne se reproduise plus jamais. Un récit richement documenté qui mélange personnages/faits réels et fictifs et qui met en lumière des hommes et des femmes qui ont dû gérer une situation hors de contrôle, avec pour donneurs d'ordres (et contre-ordres) l'opérateur Tepco et un premier ministre dépassés par les événements, ce qui amènera M Yoshida à leurs désobéir. Une lecture fluide et très instructive dont je retiendrais en premier lieu, le sacrifice des nombreuses personnes sur le site de la catastrophe pour essayer d'éviter le pire du pire. Pour compléter ce récit, un dossier de Pierre Fetet en fin d'album des plus intéressant. Un dessin et des couleurs très classiques qui conviennent parfaitement à ce type d'ouvrage. Une lecture recommandable. Note réelle : 3,5.
J'avais cru en empruntant ce one-shot que c'était un documentaire du genre 'les auteurs se sont rendus au Japon et ont interviewé des rescapés de la catastrophe'. En fait, on est dans un récit qui raconte les premières journées de la catastrophe et mélange la réalité et la fiction. L'intention est louable et je dois dire que je ne me suis pas ennuyé en lisant cette BD, mais je ne l'ai pas trouvée spectaculaire non plus. La faute en partie au fait que j'avais un peu de difficulté à mémoriser les noms et les fonctions de plusieurs personnages, il faut dire qu'ils ont souvent une tête identique. De plus, le récit ne m'a pas trop touché alors qu'on raconte des faits vécus. Je pense que j'aurais plus accroché si c'était un documentaire et qu'on avait des vrais témoignages de vrais employés de la centrale nucléaire. Et comme souvent avec ce type de BD, le dossier à la fin est plus intéressant à lire que la BD elle-même. Donc voilà c'est pas nul, mais c'est pas un indispensable non plus. À lire si on veut en apprendre plus sur cette catastrophe.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site