L'Aile brisée (La madre manca)
Biographie de la mère de l'auteur, dans un contexte historique élargi.
Auteurs espagnols Biographies Espagne Séries avec un unique avis
Lorsque sa mère meurt en 1998, Antonio découvre le secret qu'elle a caché toute sa vie : un bras blessé dont elle n'a jamais pu se servir normalement... Partant de cette révélation liée à un terrible drame de naissance, il raconte le siècle au féminin dans une Espagne dure et cruelle. Un hymne aux souffrances, à l'émancipation et au courage des femmes...
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Date de parution | 01 Avril 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Après le très réussi L'Art de voler, consacré à son père, Altarriba poursuit sa biographie familiale avec « L’aile brisée », album cette fois-ci consacré à sa mère, Petra. Comme pour l’opus précédent, c’est une déclaration d’amour tardive (ici à sa mère), mais aussi un éclairage beaucoup plus large sur la société espagnole du XXème siècle, et en particulier le sort qu’elle réservait aux femmes. La narration est fluide (le dessin de Kim l’accompagne agréablement), et la lecture est plutôt intéressante. Mais j’ai été un chouia moins captivé par cet album que par « L’art de voler ». Car le père d’Altarriba avait une personnalité plus affirmée, et avait été au cœur d’événements plus forts. Ici, sa mère est, au contraire de son père, une personne bien plus effacée, quelqu’un qui a subi toute sa vie, s’est sacrifiée, s’est placée en retrait, dans la vie et dans l’Histoire (contrairement à son mari, anarchiste ayant combattu durant la guerre civile, elle est une grenouille de bénitier passive et pieuse, tout en étant par ailleurs fière et relativement dynamique). Il semblerait que cette personnalité assez tiède ait forcé l’auteur à davantage « boucher » certains trous de son histoire personnelle. D’ailleurs, dans le premier tiers de l’album, c’est surtout son père (le grand père de l’auteur) qui est le personnage principal, Petra étant très en retrait. Si le portrait de sa mère et de certains aspects de la société espagnole des années Franco est intéressant, j’ai trouvé l’ensemble moins fort et captivant (sur les deux aspects, humain et historique), que « L’art de voler ». Ça n’en reste pas moins une lecture agréable.
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