La saga de Pelle (Snaergard, Nordlys)
Un jeune seigneur Viking renonce à sa fortune et à son rang. La traque d'un loup blanc solitaire lui apprendra bien des choses sur sa destinée.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Garous Les Loups Les petits éditeurs indépendants Pays scandinaves Vikings
L'histoire se déroule en Norvège, au XIIIème siècle, une époque d'entre-deux-mondes, où ère viking révolue et ère chrétienne naissante cohabitent dans un certain chaos. Pelle est le fils aîné de Brynjar, fier seigneur des plateaux du Nord. Lui et son frère sont élevés à la dure, dans la violence et la cruauté des razzias. Ne supportant pas cette vie, le jeune Pelle quitte le château familial pour partir à l'aventure à travers le monde. Après de nombreuses péripéties, il rencontre Njal et Solveig, un frère et une soeur victimes d'une malédiction ancestrale. Texte : Editeur.
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Date de parution | 24 Mars 2017 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je découvre le travail de Vincent Wagner avec cet album. C’est semble-t-il la première fois qu’il officie tout seul (il a souvent accompagné au dessin les scénarios de Roger Seiter). En tout cas, on peut dire que cette expérience solitaire est globalement une réussite. Dans un long préambule, il explique la genèse de son travail, ses recherches : j’ai bien aimé cette présentation, qui montre qu’il a réuni une grosse documentation – ce qui se voit, et rend crédible cette aventure, malgré les aspects fantastiques développés. Ainsi, si j’ai trouvé le dessin parfois inégal (quelques planches sont moins travaillées, les passages avec le loup et certains décors manquent peut-être de profondeur), je l’ai trouvé globalement bon. Dynamique, fluide, agréable. Une fausse simplicité qui accompagne très bien ce récit. Récit qui, après un démarrage légèrement obscur, captive rapidement. J’ai aussi apprécié que Wagner choisisse une période finalement peu traitée de ces royaumes du Nord. Nous ne sommes plus à proprement parler dans la période Viking, et le christianisme ne s’est pas encore réellement implanté. Un entre-deux qui laisse la place pour l’imagination de l’auteur. Pour le reste, le canevas de base est plutôt classique. Mais, comme je l’ai dit, dans un décor original, et avec une narration fluide, la lecture est agréable, et relativement rapide malgré une pagination conséquente. Comme Ro, j’ai trouvé la fin abrupte et quelque peu surprenante. Mais elle m’a moins frustré que lui. Après tout, pourquoi ne pas rester sur une tonalité noire et dramatique ? ******************************** Lorsque j’avais lu « Saergard », j’en était ressorti satisfait, mais avec l’impression que la fin était un peu abrupte. Je pensais alors qu’il s’agissait d’un one-shot (rien n’indiquait alors qu’une suite était envisagée). C’est avec « Nordlys » que je découvre cette suite donc, ce qui permet d’avoir un développement faisant disparaître la frustration de la fin du premier tome. Au final, je reste sur ma note. La lecture est agréable, et on ne s’ennuie jamais. Reste quelques bémols : le dessin est encore très inégal, et certaines planches (colorisation comprise) m’ont semblé un chouia bâclées. Ensuite, je trouve que le contexte historique et la localisation auraient pu être davantage exploitées (les débuts du christianisme dans le nord de l’Europe médiévale). Ces réserves énoncées, c’est quand même une lecture très recommandable, de l’aventure médiévale – un peu fantastique (un peu moins dans ce second tome d'ailleurs) – bien menée. La fin peut éventuellement faire penser que Wagner ne s’interdit pas de poursuivre l’histoire.
Snaergard est une aventure médiévale-fantastique au sens classique du terme. Il était une fois Pelle, fils de noble norvégien maltraité par un père hargneux et violent, qui rencontre un jour un jeune homme étrange, noble errant de passage dans la région, qui cache visiblement un secret lié à un loup gigantesque qui terrorise la populace. Définitivement trahi par son père, Pelle décide de le quitter pour sauver son nouvel ami du sortilège qui s'est abattu sur sa sœur et lui. J'ai aimé le classicisme de ce récit et l'élégance de son dessin. Le trait de Vincent Wagner ainsi que le sujet traité m'ont rappelé le graphisme de Mathieu Bonhomme (Messire Guillaume) et c'est un grand compliment que je lui fais là. Ses planches sont pleines de classe, et j'aime aussi la sobriété de la colorisation, qui se rapproche parfois d'une pure bichromie. L'intrigue met un certain temps à se mettre en place, avec une narration en flash-back pour ce qui est du premier chapitre qui n'est pas tout à fait pour me séduire. Mais une fois sur sa lancée, l'histoire devient prenante et fluide. Son ton sérieux et son respect d'un esprit d'aventure et de fantastique à l'ancienne lui donne un aspect un peu rétro, comme ces récits d'aventure classiques qu'on pouvait lire en périodiques il y a quelques décennies. Pour autant, elle ne se laisse pas totalement deviner et apporte quelques rebondissements inattendus. Il n'y a que la toute fin qui m'a un peu déçu, les trois dernières pages. Elle prend très subitement une tournure tragique qui m'apparait inutile et presque malvenue tant elle semble tomber comme un cheveu sur la soupe. Peut-être est-ce mon goût pour les fins heureuses qui est contrarié mais toujours est-il que j'aurais aimé une fin différente, ou alors au moins quelques pages de plus pour mieux l'accepter. De ce fait, mon impression d'ensemble est légèrement gâchée mais je reconnais toutefois qu'il s'agit d'une très belle BD qui me donne envie d'en lire davantage de cet auteur. Note : 3,5/5
(Re)lu dans sa version originale de 2017 aux éditions du Long bec. Ma 1ère lecture ne m’avait pas laissé un grand souvenir, l’avis enthousiaste d’Alix m’a fait m’y replonger, peut être suis je passé à côté ? Oui et non. L’ouvrage possède bien des qualités mais malheureusement aussi des défauts qui font que j’y ai moyennement adhéré. Dommage car je sens l’auteur, Vincent Wagner, investi sur le sujet. En préambule de l’album, il relate toute sa genèse, ses idées, ses nombreuses recherches et voyages pour concocter sa saga Nordique, Snaegard. Il assure de plus, tout à lui tout seul (scénario, dessin et couleur), une belle prouesse pour un album de 180 pages. Malheureusement, je n’y ai pas retrouvé un total plaisir de lecture à la hauteur de son investissement. Pourtant la saga se laisse lire, on retrouve l’idée que je me fais de récits nordiques, comme de leur fin (que j’avais oublié). A noter que j’avais également complètement occulté le coté fantastique de l’histoire, j’avais en tête quelque chose de plus réaliste. Mais je n’ai pas été happé par l’aventure, sympa mais ça manque de force à mes yeux. Et les recherches de l’auteur ne m’ont pas sauté aux yeux. J’en attendais peut être trop après une telle introduction de sa part, on pense que l’on va trouver une véritable pépite alors que c’est juste pas mal. Il en va de même pour le dessin, il y a des fulgurances, les costumes, la neige, le loup blanc, certaines pages somptueuses et des couleurs réussis. Par contre, le rendu des personnages est plus versatile, tantôt sublime tantôt assez raté, le trait n’est pas toujours constant. Mais ce qui m’a le plus gêné (et gâché mon immersion), c’est la narration de certaines planches, je n’aime vraiment pas la taille de certaines cases qui débordent sur d’autres, je suis loin d’être un adepte du gaufrier (je suis un fan absolu d’Andreas ;) mais ici j’ai trouvé que c’était plutôt confus dans l’ensemble. Jetez un œil sur la galerie, il y a du magistral comme des choses qui ne marchent pas je trouve. Du coup, à mes yeux, un album un peu en demi teinte, du bon et du moins bon, mais ça mérite lecture, d’autres sauront plus apprécier que moi.
Quelle aventure ! Mosquito réédite cet album originellement paru aux défuntes Editions Du Long Bec, et bon sang que c’est bon. L’histoire est une grande saga historique de 180 pages, remplie d’aventure, d’action, de trahisons, de malédictions, de conflits familiaux… L’intrigue est passionnante, j’ai avalé l’album d’une traite, impossible de le refermer avant d’apprendre si Pelle et ses compagnons vont réussir dans leur quête désespérée. Surtout que la mise en image est sublime, les paysages scandinaves anguleux et majestueux sont parfaitement représentés, et l’auteur a clairement fait beaucoup de recherches sur les accoutrements, bâtiments, armes etc. comme en témoigne d’ailleurs l’excellent « making off » inclus dans cette réédition. Un délice pour les yeux. Une aventure épique. Je me laisse emporter sous le coup de l’émotion et j’attribue la note maximale… et un coup de cœur, bien entendu !
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