Les Imposteurs

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)

Voici l'histoire d'un jeune docker pris pour un écrivain célèbre ...


Casterman : Un monde Romanciers et Monde littéraire

Au détour d'une rue, le soir, Albert Mann est littéralement enlevé et posé au milieu d'une fête huppée. Tout le monde le prend pour Albert Fanta, célèbre écrivain en vogue ... Il prend cette méprise pour un jeu, pour ce jeune docker et musicien, côtoyer la haute société pour un soir, cela ne fait de mal à personne... Mais voilà, ce n'est pas juste pour un soir...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2003
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Imposteurs © Casterman 2003
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)
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18/05/2003 | fourmi
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Par Erik
Note: 3/5
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Jouer les imposteurs pour se retrouver dans un monde de bourgeois oisif et ainsi échapper à la misère sociale, c'est le postulat de départ de cette série qui se déclinera en trois actes à la manière d'une pièce de théâtre. Le dessin est assez épuré et minimaliste. On l'oubliera vite au profit de la mise en scène avec des personnages qui jouent leur rôle avec une certaine élégance. J'ai bien aimé la psychologie qui en fait une oeuvre plus mâture que la moyenne. Cependant, il est dommage que le troisième tome vienne tout gâcher par une improbable histoire d'achat de tableau censé punir les mafieux de service. Et pourtant, notre héros imposteur n'est pas vraiment très clean. La subtilité qui était de mise se transforme en quelque chose de plus vulgaire avec un happy end de circonstance. Il restera néanmoins de cette lecture des réflexions plus vraies que nature sur le fait par exemple que chacun joue un rôle dans la société.

13/01/2013 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Ce sont mes bons moments en compagnie du « Troisième thé » du même auteur qui m’ont encouragé à lire « Les Imposteurs » d’autant plus que l’intégrale des trois tomes vient de paraître. Christian Cailleaux nous propose une histoire qui se passe dans les années 50 (il me semble). Le personnage principal se prénomme Albert Mann, son vrai métier est docker, il est aussi un musicien de jazz mais tout le monde le prend pour un écrivain célèbre connu sous le nom de Albert Fanta. Alors, notre héros joue son rôle de faux écrivain en se laissant inviter à droite et à gauche par la « haute société ». Mais, un jour, Van Holt, un des personnalités riches de la capitale surprend Albert en train de jouer du jazz avec sa bande dans son cabaret habituel… Christian Cailleaux nous présente un récit bien construit et respirant à merveille l’atmosphère des soirées « people » des années 50 (les Jet-set ne se datent pas de nos jours !). Tout ceci a été possible grâce notamment au graphisme de cet auteur : les costumes de l’époque, les décors, l’ambiance jazzy de l’époque y sont extrêmement bien rendus ! Franchement, on dirait que Christian Cailleaux a vécu cette époque ! Quant au scénario proprement dit, s’il est vrai que le récit a fait l’objet d’une trame solide de la part de l’auteur, il souffre –à mon avis-de longueurs. En effet, j’ai décroché souvent à cette lecture au point de sauter certains dialogues pour revenir sur le sujet principal de cette histoire. Il y a autre chose qui m’a tiqué, l’auteur nous présente de nombreux personnages qui finalement n’apportent pas grand’ chose à son récit. Finalement, je suis ressorti un peu déçu de la lecture des « Imposteurs ». Autant, j’y ai aimé l’atmosphère des années 50 parfaitement retranscrite par Christian Cailleaux, autant je n’ai pas vraiment apprécié la lenteur de ce récit et les trop nombreux protagonistes secondaires qui y sont présents. Je pense que les fans de Christian Cailleaux passeront un bon moment en compagnie des « Imposteurs ». Quant aux autres bédéphiles, si vous avez l’occasion, jetez tout de même un coup d’œil sur cette série…

24/08/2009 (modifier)
Par Arno
Note: 3/5

Je suis décontenancé par le dessin. D'un côté, je le trouve en-dessous de tout. Regardez les planchers par exemple. Ou "le" plancher devrais-je dire, puisque c'est le même partout. D'un autre côté, au premier coup d'oeil on saisit le niveau social des personnages. Je n'avais jamais vu ça, c'est exceptionnel, et c'est justement le sujet du récit. Quand aux nuques rectilignes, elles ont fini par m'écoeurer, puis me fasciner, puis m'écoeurer à nouveau... Manifestement, un choix esthétique appréciable, mais avec des conséquences aussi. Je recommande d'acheter parce que c'est un style d'exception... et de risques.

31/01/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Fasciné par la bichromie, Christian Cailleaux a fêté son arrivée dans une grande maison d'édition avec cette série. Intelligente, cette trilogie sent bon les clubs de jazz, les golden fifties, la grande ville et les couleurs rétro qui l'accompagnent. Reste cet "appel du large" qu'Albert a en lui, tout intérieur, et qui l'aspire vers ce qu'il croit être le bonheur. Mais en cours de lecture, on craint quand même pour lui le "mauvais grain"... Sorte de "Barry Lyndon" de la première moitié du 20ème siècle, Albert est aussi un "people" avant la lettre. Il n'est rien, n'a rien, mais pris pour un autre -connu, lui- va essayer de (sur)vivre dans la jet-set de l'époque. Accroché par ces trois tomes, une sorte de longue histoire de "grandeur et décadence" j'ai néanmoins un petit regret -personnel- quant au style graphique. A noter : la palette bichromique au lavis (où à l'ordinateur ???...) qui fait ressortir de bonne façon les effets d'ambiance. Bien fait quand même.

07/11/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je découvre ici que pas mal de gens sont fans du dessin de Cailleaux. J'avoue que cette appréciation consensuelle me surprend un peu tant j'ai eu du mal à apprécier le dessin de la BD "les imposteurs" en début de lecture. A moi qui n'y connais rien en technique de dessin, le trait de ce dessin me donnait l'impression de voir quelqu'un qui ne sait pas très bien dessiner. Un dessinateur qui fait en sorte d'épurer son dessin pour ne garder que l'essentiel pour faire comprendre son histoire, restant obligé malgré tout de présenter ses personnages de profil ou dans des poses figées et semblables les unes aux autres. Mais malgré ces "défauts", j'ai rapidement apprécié la composition des images, leur simplicité, leur colorisation sympathique qui apporte à elle seule une grande part de l'esthétisme de ces planches. Bref, quelque soit le véritable niveau technique du dessinateur, niveau que je ne suis pas à même de juger dans ce cas précis, je trouve cette BD visuellement esthétique et agréable à lire. Quant à l'histoire, elle est relativement simple, rappelant, d'une manière plus authentique, le thème du film Jet-Set. Les personnages sont bons, l'intrigue bien menée. Je reprocherais peut-être une petite lenteur dans le récit et de nombreux personnages présentés sans qu'on sache trop pourquoi durant le premier tome. C'est une histoire qui se lit bien, qui est parfois touchante sans être vraiment marquante. Un récit agréable, bien mené et qui a la même délicatesse esthétique que le dessin, simple mais bien composé.

27/11/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

"Les imposteurs", c'est l'histoire de ces gens qui aimeraient en être d'autres, pour mieux briller en société, être enfin quelqu'un et non plus un simple pion perdu dans la plèbe. A l'heure de la Star Academy et autre poptrucs, Cailleux s'interroge à sa manière sur la quête d'identité et le désir de reconnaissance. Il autopsie ce désir universel et en révèle avec doigté toute la vanité. Je donnerais bien 5 étoiles à cet album, mais c'est la suite qui en décidera. Pour l'instant, c'est un très bon début d'histoire. Cailleux épate avec son style raffiné tout en légèreté. Petit à petit, il construit son oeuvre, dans son coin, à l'écart des grands courants avec une bande dessinée toujours aussi anti-spectaculaire. Il cherche la finesse là où d'autres préfère le coup de poing. Ca fait plaisir de voir cet auteur chez un éditeur "grand public" comme Casterman, il mérite amplement cette reconnaissance. L'autre plaisir immédiat associé à cet album, c'est de voir enfin du Cailleux en couleurs. C'est du très beau travail, un album qu'on se surprend à feuilleter encore et encore, dans tous les sens, pour en admirer l’harmonie des couleurs et du trait, la subtilité des cadrages et la justesse des attitudes que Cailleux donne à ses personnages. Et puis surtout, tout cela ne serait qu'esbroufe s'il n'y avait cette délicieuse histoire d’imposture, pas fondamentalement originale, mais toujours passionnante, dans le moindre de ses détails.

04/11/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Certains auteurs ont le pouvoir de vous émerveiller par des ambiances suaves et envoûtantes. Christian Cailleaux fait partie de ceux-là. "Les Imposteurs" est un récit au scénario subtile et agréable. Dans un climat tout à fait unique, l'auteur nous raconte les mésaventures d'un docker qui d'une manière involontaire devient Albert Fenta, écrivain célèbre de son état. Cet homme comprend vite que c'est pour lui une opportunité à ne pas laisser passer. C'est bien écrit et on se demande vraiment où va nous conduire cette imposture. Certains personnages laissent encore planer des doutes sur leur importance dans la trame de l'histoire. Par exemple, le barman qui me semble bien mystérieux et qui s'amuse à fuir devant certaine questions trop pertinentes. Et puis cette jeune fille que l'on voit en début d'album ainsi qu'aux pages 38-39. Elle aura sûrement un rôle déterminant par la suite . Le dessin de Cailleaux est lui tout à fait particulier mais il s'y dégage beaucoup de finesse et de justesse. Je pense que c'est grâce, en majeur partie, à ce graphisme si singulier que l'album est ce qu'il est. Certaines planches nous plongent parfois dans une atmosphère un peu suréaliste. Cela nous permet de mieux cerner le sens artistique de l'auteur. Voici donc un album qui vous fera découvrir des saveurs différentes mais qui sont franchement dignes d'interêt. A conseiller !

17/07/2003 (modifier)
Par fourmi
Note: 3/5

Premier opus de la série, qui commence ma foi assez bien. Cailleaux campe ses personnages, le ridicule de la situation, le jeu dangereux où notre héros se laisse prendre. Prendre une autre identité que la sienne, surtout quand on n'est pas du même milieu, n'est pas toujours simple à gérer. Et puis cet étrange personnage, le barman de la premiere soirée, qui se révèlera important, apparemment, pour la suite de cette histoire. "Les Imposteurs" c'est aussi et surtout l'illustration magistrale de Cailleaux... Bon ok, je ne suis peut-être pas tout à fait objective, je suis vraiment fan de son trait et du choix de ses couleurs. Depuis l'album Le Troisième thé, paru chez Treize Etrange, je suis cet auteur de près et fut assez étonnée de le retrouver chez Casterman en grand format. Et bien, le grand format lui va bien. Il donne une autre dimension à ses planches, toujours aussi sobres et efficaces, toujours aussi belles et expressives... Que dire de plus... La note 3/5 sera, je pense, évolutive suivant la suite de la série.

18/05/2003 (modifier)