Bestiaire
Le bestiaire c'est le catalogue des personnalités déviantes, un brin psychopathes d'un petit village italien où se produit un meurtre sanguinaire.
Italie Petits villages perdus Séries avec un unique avis
Le décor est planté dans un petit village perdu en pleine campagne italienne, avec ses cafés, ses places ensoleillées. Mais un assassinat particulièrement sauvage vient troubler la quiétude du village et des villageois. La grande ville dépêche sur place un commissaire qui doit résoudre cette affaire. Ce commissaire très particulier construit une hypothèse de crime sexuel et rencontre des individus bizarres qui peuplent ce village, se rendant bientôt compte que tous ou presque pourraient être le coupable. Mais voilà que les bois entourant le village se mettent eux aussi à parler, et plongent l'enquête du commissaire dans une direction imprévue, sans compter les lumières dans le ciel au-dessus du patelin…
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album qui ne plaira pas à tout le monde. A cause du dessin tout d'abord, proche de la caricature, avec ces personnages aux têtes énormes, aux membres trop maigres et aux expressions faciales violentes. Le trait en noir et blanc est étrange : il est fin mais décrit le plus souvent des situations grossières et ne fait pas dans la demi mesure. J'en viens donc tout naturellement à la deuxième raison qui pourrait ne pas faire aimer cette BD : l'ambiance. Glauque, malsaine, elle remue les tripes et donne vraiment la nausée dès lors qu'on entre dans l'histoire. Les personnages sont très forts, peut être trop mais malgré tout l'alchimie fonctionne, la mayonnaise prend, appelez ça comme vous voulez en tous les cas on se laisse happer par cet album. Pourtant, passé le deuxième tiers, le scénario part vraiment en vrac, et la dimension fantastico-SF que Corona donne à son récit met en péril tout le travail qu'il a mené jusqu'alors. Ce "thriller campagnard psychologique" prend alors des dimensions grandiloquentes qui m'ont personnellement très peu convaincu, pour ne pas dire carrément fait décrocher. A trop vouloir en faire, Marco Corona perd de sa crédibilité. La morale finale reste ambiguë et il est décevant de constater que l'auteur ne prend pas plus de responsabilités en mettant plus en avant son opinion sur les questions qu'il soulève tout au long de la BD. Je serais donc tenté de mettre en garde ceux qui se lanceront dans la lecture de ce Bestiaire en pensant y trouver une histoire, une morale : il ne s'agit comme son nom l'indique que d'un catalogue de personnalités plus ou moins déviantes. Tout ce qui est autour n'est jamais que littérature de comptoir.
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