Dans la gueule du loup
L'épopée et les questionnements de Nina, femme reporter de guerre en Irak et en Tchétchénie.
Documentaires Journalistes Les petits éditeurs indépendants
"Anne Nivat est journaliste indépendante. Intransigeante et intrépide, elle a débuté comme reporter de guerre en Tchétchénie, Irak et Afghanistan, trois terrains sillonnés seule qui l'ont marquée à tout jamais. Après dix années passées en Russie, de retour en France, elle se plonge dans l'observation des affres de sa propre société. Anne Nivat refuse le journalisme simpliste et revendique le droit à la nuance et la lenteur." [Note de l'éditeur]
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| Date de parution | 17 Mars 2021 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Un genre de docu-fiction basé sur ce qu'à vécu la journaliste Anne Nivat (l'héroïne lui ressemble, mais porte un nom différent) lors de ses reportages de guerres et particulièrement la seconde guerre de Tchétchénie. On mélange des scènes du passé avec le présent et c'est les parties en France avec la journaliste qui a une discussion bien intéressante avec un réfugié tchétchène et un arabe français qui a fait un jihad dans sa jeunesse. La partie en Tchétchénie est moins intéressante. Ça se laisse lire sans problème (il faut dire qu'il y a souvent peu de textes sur plusieurs pages d'affilés), mais ayant déjà lu sur cette guerre je n'ai pas eu l'impression d'y apprendre grand chose en dehors d'anecdotes sur ce que ressemble la vie dans une ville en temps de guerre. Le dessin est du réaliste réussi pas du tout figé et sympathique à regarder.
Une reporter de guerre veut témoigner sans parti pris pour un camp ou un autre dans tous les conflits qu'elle a couverts. Sa priorité est la description de la souffrance des civils, elle vit parmi eux et témoigne de leur quotidien. Nous suivons l'impact réel sur la vie des populations, les destructions des infrastructures où se déroulent les combats qui compliquent l'approvisionnement de leurs besoins élémentaires comme boire ou se nourrir. De retour en France, elle présente comment notre société reste réticente à intégrer dans la vie civile Française toute cette population qui se cherche un avenir. Anne Nivat présente son engagement pour le métier de journalisme, elle l'exerce sans concession et sans rechercher le sensationnel. Au final, une reporter déçue par le manque d'intérêt général pour les conséquences de la guerre sur les populations civiles souvent occultées par les manœuvres politiques, les bilans comptables des victimes et les armes utilisées, Le dessin est très réaliste, les couleurs utilisées changent en fonction du lieu ou de la situation pour situer instantanément l'action dans l'histoire. "Il n' y a pas de héros sans auditoire", cette phrase de Malraux citée de cette bd symbolise la raison de l'engagement d'Anne Nivat pour le journalisme de terrain.
« Mais quand même, un poulpe !! C'est pas trop fort ?! Ça peut passer par un tuyau de 5 cm de diamètre alors que c'est 4 fois plus gros !! Qui peut faire ça ? »
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