Capitaine Cormorant

Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)

Les aventures du capitaine Cormorant se passent au XIXème siècle. On y parle d'aventure, d'îles magnifiques habitées par des cannibales ou bien de purs pacifistes.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Asie du sud-est Auteurs italiens Circus Pratt Vieux gréements

Tout commence par l'arrivée d'un jeune anglais qui arrive sur l'île de Timor à la recherche de l'héritage paternel... La vie de ce jeune anglais va être troublée et changée à tout jamais par sa rencontre avec le capitaine Cormorant et son ami (peu bavard) Taro... Une épopée magnifique dans un petit coin de paradis, on est vite prix par l'aventure et on veut aller dans ces îles mystérieuses où rien n'a été encore bousculé par l'homme blanc.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1977
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Capitaine Cormorant © Casterman 1977
Les notes
Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)
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22/05/2003 | paradis
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L'avatar du posteur Noirdésir

Réalisées avant l’envol de Corto Maltese, ces récits s’en approchent par leur thématique, leur localisation (dans les mers et îles du Pacifique), c’est ainsi par beaucoup de côtés une ébauche de la Grande œuvre ultérieure, même s’il n’y a pas ici la poésie, une sorte de magie narrative qui irriguera « Corto » par la suite. Ce sont des récits d’aventure pure, au rythme un peu saccadé (des « relances » arrivant toutes les 2 ou 3 pages, les dangers arrivant et refluant comme les vagues du Pacifique). Mais les personnages ne sont pas très charismatiques, que ce soit Cormorant, ou Rand, le jeune Anglais qui se « déniaise » progressivement. Disons que ça se laisse lire (j’ai lu les deux épisodes parus dans l’édition Glénat). La liaison entre les deux chapitres est d'ailleurs un peu brutale. A la fin du premier, Pratt annonce que ses personnages se séparent, Rand retourne en Angleterre (il aurait épousé Phoebe, la sœur de Cormorant) tandis que Cormorant part pour les Amériques et aurait participé à la guerre d’Indépendance. Du coup ça aurait pu faire la liaison avec les œuvres de Pratt se déroulant à cette époque dans les forêts du Nord-Est des futurs États-Unis. Mais en fait non, nous retrouvons tous nos héros là où nous les avions laissés, dans les îles du Pacifique. Pratt a changé d’avis ? A voulu poursuivre une histoire qui n’avait au départ pas prétention à se développer davantage ? Toujours est-il qu’il abandonne en chemin son bébé, pour laisser Fenzo seul à la barre – dans un style proche. Un Pratt mineur, sans aucun doute, pas désagréable, pas inoubliable non plus.

27/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Capitaine Cormorant rappelle beaucoup Corto Maltese par l'aspect aventures marines, le héros débonnaire et souriant qui connait à peu près tout le monde, et le décor des îles d'Océanie et du Pacifique. Pourtant on y sent nettement une moins belle maîtrise narrative et moins de maturité dans le récit. Le dessin est typique de Pratt, et on retrouve ses aventuriers, ses bateaux à voiles et les vues marines avec ses mouettes fétiches. Mais le trait est un peu plus raide et moins charmant que celui de Corto. Capitaine Cormorant laisse la part belle à l'action. Le récit forme une histoire longue mais se scinde dans la pratique en plusieurs séquences d'aventure comme autant d'épisodes à suivre dans un magazine périodique. On saute donc d'une péripétie à la suivante et l'ambiance ne s'installe pas facilement. C'est tout de même plaisant car l'exotisme et le goût de la liberté sont bien présents. Et les personnages ont des personnalités intéressantes et variées. Donc c'est pas mal, mais c'est du sous-Corto Maltese à mes yeux.

13/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Tout le monde parle d' Hugo Pratt et l'encense, mais le travail de Fenzo est aussi méritoire sur cette série, même si son trait est un peu plus épais. En 1962, Pratt crée en Argentine ce vaillant aventurier sous le nom de "Capitan Cormorant" ; ce premier épisode sera publié en Italie en 1967 dans la revue Sargento Kirk, mais le second épisode est entièrement dessiné par son assistant Stelio Fenzo qui reprendra ensuite la série sous le nom de "Capitaine Moko" en 1966 pour la France et pour le petit format, publiée dans le pocket "Akim" en série complémentaire. Attention, toutes les séries complémentaires de pockets au nom d'un héros, ne sont pas à dédaigner, j'en ai vu de très bonnes, et d'ailleurs chaque éditeur de petit format (que ce soit Lug, Impéria ou Aventures & Voyages) veillait à ce qu'il y en ait au moins toujours une de qualité. C'est le cas ici. Fenzo reprendra aussi "Tiki", une autre bande d'aventure délaissée par Pratt, puis se tournera vers les pockets érotiques en Italie, dont sa plus célèbre création sera celle de "Jungla", avant de revenir fin des années 70 aux pockets pour jeunes (Ombrax et Kiwi, où il dessinait des westerns). Moko ou Cormorant évolue à l'époque de la Compagnie des Indes Orientales, vers 1776, au coeur des îles indonésiennes de Java, Bali ou Timor ; après l'incendie criminel de sa paillotte, le brigantin L'Etoile du Sud devient sa nouvelle maison avec lequel il navigue en compagnie de sa soeur Suzie et de son fidèle Taro, indigène malais au visage tatoué, en s'opposant à des forbans et vermines de toute espèce, ou des armateurs avides. C'est une vraie Bd exotique, très sympathique.

12/11/2013 (modifier)
Par montane
Note: 4/5
L'avatar du posteur montane

Capitaine Cormorant est incontestablement un avant goût de Corto Maltese. On retrouve ici tous les ingrédients de ce qui fera ensuite le succès du personnage majeur d'Hugo Pratt. Capitaine Cormorant évolue sur le continent américain, que Pratt a déjà largement évoqué avec Fort Wheeling. Solitaire et naviguant sur les mers, il aidera un jeune Anglais à retrouver l'héritage de son père sur fond de guerre avec les Français. A noter que l'histoire est reprise sous la forme de strips originaux dont Pratt était coutumier. Publiée en couleur dans la récente édition publiée chez l'éditeur Casterman, deux autres histoires de la même veine sont également rééditées par la même occasion Billy James et "l'attaque du fort" qui se déroulent au 17e siècle et opposent les Indiens aux colonisateurs Anglais et Français au Canada et dans les premières colonies Américaines. Trois très bonnes histoires que les fans de Pratt ne manqueront pas d'apprécier

01/05/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Série d’aventure plutôt simpliste et naïve, cette œuvre ne fera pas long feu dans ma bibliothèque. La faute à un scénario peu emballant, à des personnages stéréotypés et à une traduction maladroite. Reste le trait d’Hugo Pratt, dans la première partie, d’une élégance manifeste. Ce grand artiste usait avec talent du noir et blanc… et surtout du blanc. Son style épuré reste une référence et même dans cette œuvre mineure, je ne peux m’empêcher de trouver que son dessin « a de la gueule » ! C’est un de ses collaborateurs qui signe la deuxième partie du récit et, même s’il officie dans la même lignée que Pratt, il n’en a pas la patte (sauf pour les scènes de bagarre). Les cases deviennent plus chargées. Le noir l’emporte sur le blanc dans les jeux d’ombre et de lumière. En résumé : des personnages sans grand charisme, des péripéties répétitives et très naïves, un dessin qui vaut le coup d’œil dans sa première partie et qui reste honnête mais sans génie dans la seconde. A réserver aux fans d’Hugo Pratt, plus attirés par son talent de dessinateur que par ses qualités de conteur.

27/06/2011 (modifier)

‘Capitaine Cormorant’ est composé de deux chapitres. Le dessin et le scénario du premier sont exclusivement d’Hugo Pratt. Devant le peu de succès rencontré auprès des éditeurs, Pratt n’a réalisé qu’une partie du second chapitre, avant d’abandonner la série. Par la suite, un éditeur s’intéressant finalement à l’œuvre, Pratt a préféré laisser à Stelio Fenzo le soin d’achever le second chapitre. Le trait des deux auteurs est plaisant et, somme toute, très semblable (celui de Fenzo est peut-être légèrement plus gras), ce qui permet une transition qui ne brusque pas le lecteur. Concernant le scénario, il s’agit d’un bon récit d’aventure comme Pratt en avait le secret : bateaux, exotisme, tribus cannibales, héros au caractère bien trempé. Rien ne manque !

14/04/2010 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Ah oui que c'est bien !.... Capitaine Cormorant ?... c'est un redresseur de torts qui navigue sur les 7 mers dans la seconde moitié du 16ème siècle. Son "coin" préféré ?... les Indes orientales. Un vrai loup solitaire aussi, dont le principal ennemi est le capitaine Unccimo. Pas vraiment récente, cette série, car créée en 1962 par Hugo Pratt seul. En Europe, elle ne sera publiée -d'abord- qu'en Italie dès le 4 Octobre 1967 dans le "petit format" Sgt. Kirk. On ne la découvre en France qu'à partir de 1977 dans une sorte d'album composé de sérigraphies, seulement tiré à 240 (!) exemplaires, numéroté et signé. Une belle série, en noir et blanc, qui nous balance dans l'aventure avec un grand "A". Et c'est vrai que j'ai apprécié ce personnage ; un individu honnête, joyeux, respectueux des lois quand elles sont justes mais dont il se moque bien lorsqu'elles sont appliquées à outrance. Ce postulat, d'ailleurs, me fait penser au film "l'Aigle des Mers" avec Errol Flynn dont un album broché (que je possède) a été édité en 1932 et dessiné par Bourlès. Capitaine Cormorant ?... de la bonne BD "d'évasion", au contenu "exotique", où l'on s'attache au personnage principal et à ses quelques rares amis ; un personnage d'ailleurs qui, par son caractère indépendant, préfigure déjà Corto Maltese.

11/09/2007 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5

Superbe BD en noir et blanc avec les dessins de Pratt, c'est magnifique. L'aventure nous fait saliver d'envie à chaque page, et à la fin on n'a envie que d'une chose : savoir naviguer et partir là-bas à la rencontre de Taro et du Capitaine Cormorant.

22/05/2003 (modifier)