Un poulpe à la gorge

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Paru en 2012 en Italie, Un poulpe à la gorge, encore inédit en français et ici enrichi d’une postface de 2019, est le deuxième album de Zerocalcare. Il s’y affirme déjà comme un narrateur accompli et inimitable, maniant à la perfection le passage de l’ironie à la plus grande gravité, impitoyable avec ses propres faiblesses, qui font inévitablement écho aux nôtres.


Auteurs italiens Autobiographie Les petits éditeurs indépendants Rome

C’est dans l’enfance, puis dans l’adolescence, que se forgent les amitiés les plus fortes et les plus durables, mais aussi que surgissent des questionnements existentiels qui marquent les personnalités pour toujours. Revenant sur trois périodes marquantes de sa jeunesse, Zerocalcare offre un émouvant roman graphique de formation émaillé de divers mensonges, tragédies et secrets plus ou moins marquants. De la recherche de modèles auxquels s’identifier au douloureux apprentissage du compromis en passant par la maladresse face aux jeunes femmes et le sentiment de culpabilité que l’on éprouve inéluctablement suite aux déceptions que l’on suscite, Zerocalcare revisite avec un mélange d’empathie et d’ironie ces années fondatrices pour chacun d’entre nous.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Septembre 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un poulpe à la gorge © Cambourakis 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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14/08/2022 | Gaston
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Première incursion dans l’univers de cet auteur pour ma part. J’y reviendrai sans doute car ce récit autobiographique m’a plutôt bien plu (sans que je crie au génie pour la cause). Ce récit a pour sujet principal les angoisses de l’auteur face à ses petites lâchetés, à ses mensonges qui ont à un moment de sa vie influencé celle-ci sans qu’il ne puisse jamais faire machine arrière (par lâcheté là encore, par peur du jugement des autres surtout). C’est plutôt bien vu et bien construit, même si la narration est parfois un peu confuse. Le récit prend du temps pour se mettre en place mais on sent progressivement où l’auteur veut en venir et, dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien. Surtout, on sent combien le destin de certains personnages a été influencé par un détail stupide, par un mensonge que l’on aurait pu croire innocent mais qui se révèle destructeur en définitive. Le dessin de Zerocalcare est très expressif et apporte à sa narration une dimension comique qui n’est pas déplaisante. Là aussi, les planches manquent parfois de clarté mais dans l’ensemble, c’est agréable à lire. En résumé, ben je trouve cet album pas mal du tout.

25/11/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je découvre avec cet album l’œuvre de cet auteur italien. Je ne suis pas fan du dessin, mais il a le mérite d’être simple et expressif, efficace. Pour le reste, l’auteur déroule une histoire autobiographique, se déroulant à plusieurs périodes de sa vie (enfance surtout, puis adolescence et enfin à la trentaine), avec quelques fils rouges : des conneries de gamins aux conséquences que la mémoire n’a pas effacées, et la même bande de copains, certains étant resté immature). La fin de l’album, qui reste sur le même ton d’humour d’autodérision, apporte une certaine dramaturgie, avec des personnages que l’on voit sous un autre angle. En tout cas ça se laisse lire agréablement. Cela ne renouvelle pas le genre, mais c’est une lecture sympathique. J’irai à l’occasion voir ce que l’auteur a pu faire ailleurs.

21/09/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Premier album de cet auteur italien que je lis et j'ai été attiré par le dessin de couverture. Le style est dynamique comme je l'aime. C'était le deuxième album de Zerocalcare et ça se voit. Le dessin est bon, mais la narration et la mise en scène est un peu moyenne par moment. On voit que l'auteur a du potentiel, mais qu'il y a place à l'amélioration. Sinon, le scénario est de l'autobiographie avec l'auteur qui raconte trois moments de sa vie et chacun se passe durant une période différente (l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte). Durant son enfance, l'auteur va raconter un mensonge et le poids de la culpabilité et la peur que la vérité soit découverte va le poursuivre durant des années. Je pense tout de même qu'il y a un mélange de réalité et de fiction (sentiment en partie confirmé par ce que l'auteur révèle dans la postface) parce que les personnages sont souvent trop caricaturaux pour sembler être réel. Un truc rigolo est que par moments on dirait que dans l'école de notre héros il y a juste 6-7 élèves. Au final, j'ai trouvé l'album inégal. Il y a des bons et des moins bons moments et il m'a tout de même fallu un certain temps pour totalement rentrer dans l'histoire. Ça se laisse lire et j'ai globalement passé un bon moment, mais il y a rien qui me donne envie de le relire un jour.

14/08/2022 (modifier)