Un poulpe à la gorge
Paru en 2012 en Italie, Un poulpe à la gorge, encore inédit en français et ici enrichi d’une postface de 2019, est le deuxième album de Zerocalcare. Il s’y affirme déjà comme un narrateur accompli et inimitable, maniant à la perfection le passage de l’ironie à la plus grande gravité, impitoyable avec ses propres faiblesses, qui font inévitablement écho aux nôtres.
Auteurs italiens Autobiographie Les petits éditeurs indépendants Rome
C’est dans l’enfance, puis dans l’adolescence, que se forgent les amitiés les plus fortes et les plus durables, mais aussi que surgissent des questionnements existentiels qui marquent les personnalités pour toujours. Revenant sur trois périodes marquantes de sa jeunesse, Zerocalcare offre un émouvant roman graphique de formation émaillé de divers mensonges, tragédies et secrets plus ou moins marquants. De la recherche de modèles auxquels s’identifier au douloureux apprentissage du compromis en passant par la maladresse face aux jeunes femmes et le sentiment de culpabilité que l’on éprouve inéluctablement suite aux déceptions que l’on suscite, Zerocalcare revisite avec un mélange d’empathie et d’ironie ces années fondatrices pour chacun d’entre nous.
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Date de parution | 01 Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je découvre avec cet album l’œuvre de cet auteur italien. Je ne suis pas fan du dessin, mais il a le mérite d’être simple et expressif, efficace. Pour le reste, l’auteur déroule une histoire autobiographique, se déroulant à plusieurs périodes de sa vie (enfance surtout, puis adolescence et enfin à la trentaine), avec quelques fils rouges : des conneries de gamins aux conséquences que la mémoire n’a pas effacées, et la même bande de copains, certains étant resté immature). La fin de l’album, qui reste sur le même ton d’humour d’autodérision, apporte une certaine dramaturgie, avec des personnages que l’on voit sous un autre angle. En tout cas ça se laisse lire agréablement. Cela ne renouvelle pas le genre, mais c’est une lecture sympathique. J’irai à l’occasion voir ce que l’auteur a pu faire ailleurs.
Premier album de cet auteur italien que je lis et j'ai été attiré par le dessin de couverture. Le style est dynamique comme je l'aime. C'était le deuxième album de Zerocalcare et ça se voit. Le dessin est bon, mais la narration et la mise en scène est un peu moyenne par moment. On voit que l'auteur a du potentiel, mais qu'il y a place à l'amélioration. Sinon, le scénario est de l'autobiographie avec l'auteur qui raconte trois moments de sa vie et chacun se passe durant une période différente (l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte). Durant son enfance, l'auteur va raconter un mensonge et le poids de la culpabilité et la peur que la vérité soit découverte va le poursuivre durant des années. Je pense tout de même qu'il y a un mélange de réalité et de fiction (sentiment en partie confirmé par ce que l'auteur révèle dans la postface) parce que les personnages sont souvent trop caricaturaux pour sembler être réel. Un truc rigolo est que par moments on dirait que dans l'école de notre héros il y a juste 6-7 élèves. Au final, j'ai trouvé l'album inégal. Il y a des bons et des moins bons moments et il m'a tout de même fallu un certain temps pour totalement rentrer dans l'histoire. Ça se laisse lire et j'ai globalement passé un bon moment, mais il y a rien qui me donne envie de le relire un jour.
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