The Boondocks
Huey et Riley Freeman, deux enfants noirs américains subissent le rêve de leur grand père : s'installer en pleine banlieue blanche (et sudiste).
Linus Racisme, fascisme Strips Universal Press Syndicate Webcomics
Mr Freeman et ses deux petits-enfants, Huey et Riley, arrivent de Chicago, pour s'installer à Woodcrest, une petite bourgade américaine aisée où jusqu'à ce jour aucun noir américain n'avait mis les pieds. Huey connaît sur le bout des doigts l'histoire Afro-américaine et n'hésite pas à le faire savoir. Son petit frère, amateur de musique "gansta-rap", aimerait être assez grand pour inspirer la crainte au voisinage. Et, malgré son jeune âge, de temps en temps, il y arrive. "The Boondocks" se traduit par "la banlieue ennuyeuse". Mais Huey et Riley font “comme si”. Comme s’ils revivaient les affres du centre de Chicago (racisme, drogue, violence) qu’ils ont quitté. Dans une banlieue apparemment sans histoire. Apparemment, car l’humour acidulé est au bout de la rue. "The Boondocks" est avant tout un daily strip, un gag de trois à quatre images publiées chaque jour dans les pages d'un journal. Après des débuts sur Internet, la série démarrera sur les chapeaux de roues avec une diffusion quotidienne dans plus de 160 journaux. Chiffre en constante augmentation. Son auteur, Aaron McGruder, noir américain d'origine, loge dans la même ruelle des archétypes culturels (blanc, noir et métis). Sans être provocateur, Aaron McGruder, et à travers lui sa série "Boondocks", utilise un langage loin du "politiquement correct".
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Date de parution | Mars 2003 |
Statut histoire | Strips - gags (strips) 6 tomes parus |
Les avis
J'avais entendu parler de cette série, mais je ne l'avais jamais lue. Puis, lorsque j'ai su qu'il y avait une édition française (dont la traduction s’arrête à octobre 2001 donc il y a encore plein de strips inédits en français), j'ai emprunté les albums. J'ai bien aimé les strips. Certes l'humour est inégal et certains gags ne m'ont pas fait rire, mais cela ne m'a pas dérangé parce que je trouve les personnages attachants. Ils ont tous leurs défauts ou problèmes et cela me fait bien rire. Le fait que les histoires tournent autour des mêmes thèmes ne m'a pas du tout dérangé car l'auteur a beaucoup d'imagination pour faire rire. Les références à la société américaine ne m'ont pas dérangé car je connaissais à peu près toutes ces références. Il n'y a que des gags sur certains candidats de l'élection présidentielle de 2000 que je n'ai pas compris car je connais uniquement Gore, Bush, Cheney et McCain. Le dessin est sympa quoique j'aurais préféré qu'il reste en noir et blanc.
L'histoire de cette série a déjà été résumée dans les précédents avis aussi je ne vais pas m'attarder sur ce sujet. Une série sympathique qui fait sourire et qui se joue des principaux clichés relatifs aux militants afro-américains type Blacks Panthers des années 70. Cette série était à l'origine des strips de quelques cases publiés quotidiennement dans un journal américain. Aussi, là est son principal défaut : les compiler dans une BD aboutit à quelque chose de relativement indigeste. Les thèmes et sujets abordés sont répétitifs et on se lasse assez vite. J'ai du ainsi capituler au bout du 5ème tome et pourtant j'y ai mis de la bonne volonté! Je tiens quand même à décerner une mention spéciale au personnage de Riley Escobar, sorte de caricature des rappeurs gangsta qui m'a beaucoup amusé. Concernant le dessin, les personnages typés manga sont sympathiques mais peut être trop ressemblant les uns par rapport aux autres. Seuls les cheveux permettent souvent de les différencier (Huey et Caesar par exemple). Au final, une BD humoristique et intelligente à ouvrir de temps à autre pour lire un strip. Attention, lire l'ensemble des 6 tomes d'une traite peut conduire à l'indigestion.... SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 7/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 4/10 NOTE GLOBALE : 11/20
Voilà une série de strips que je lisais en version originale au fur et à mesure de leur parution aux US. Et j'ai toujours très moyennement accroché. Le dessin, quand on le découvre, est vif et sympa. Mais très vite, je l'ai trouvé répétitif, notamment du fait du visage doté constamment de la même expression de Huey et Riley. Et bien sûr, il s'agit là d'une série en strips : les décors et angles de vue y sont donc très annexes. Deuxième point, pour des raisons personnelles, j'accroche très peu à la thématique globale du récit et au comportement de ces deux jeunes blacks. Ces strips sont très bavards et parlent, avec justesse je n'en doute pas, de la situation d'être black dans un monde géré par les blancs, le racisme, l'intégration. Huey se la joue Malcolm X en permanence, caustique et cynique, revenant sans arrêt à un comportement de rebelle prêt à défendre la cause noire. Riley se la joue lui gangsta rap. Ca a beau être tourné souvent en dérision, souvent être traité avec finesse et faire ressortir des vérités qui touchent autant les américains blancs que noirs, ça me fait moyennement rire et ça m'intéresse moyennement aussi. Quant aux nombreuses références à telle ou telle personnalité américaine, elles me sont pour la plupart complètement passées à côté alors que justement beaucoup de réparties et de gags sont basés sur ces références. Bref, subjectivement, j'accroche moyennement même si je ne rechigne pas à en lire quelques strips par-ci par-là. C'est assez intelligent, juste, mais il faut se tenir plus concerné que moi pour apprécier vraiment, je pense.
En résumant, ces "Boondocks" sont deux gamins afro-américains qui quittent leur ghetto "black" de Chicago pour une banlieue riche et 'blanche' où vit leur grand-père. Mais ce déménagement ne va pas les changer, eux !... Ces deux frères sont une véritable caricature des militants de la cause noire aux USA (moins sulfureux que les "Black Panters" du début des années 70). Ils tiennent des propos politiquement incorrects mais d'une réelle et cynique lucidité. Tout y passe : le racisme, le racket, la violence, la drogue, l'extrémisme qui gangrènent cette société US (notez que chez nous, c'est pas mal non plus !..) Il faut avoir vécu ces années 70 et la culture "black" pour comprendre les très nombreuses références qui émaillent les pages. Néanmoins, si l'on transpose ce qui se dit dans cette BD à l'image de certains pays dits "du vieux continent" (c'est nous !...) on en ressort un peu plus lucide en fin de lecture. Des Huey et Riley, il y a en aussi chez nous ; quelle que soit la couleur de peau...
J'hésite... 3 ou 4 étoiles? Bon disons 4 malgré certaines réserves. Tout d’abord celles concernant la réalisation de l'album. C'est quoi ces pixels? S'ils sont voulus par l'auteur, ce n'est pas du plus bel effet. Si c'est dû à l'éditeur, je ne le félicite pas... De son côté, la mise en couleur, faite pour l'éditeur français, est sympa mais franchement dispensable. Côté traduction, il faut remercier le traducteur d'avoir ajouté en bas de pages des notes concernant des traits de la culture américaine qu'un européen ne connaît pas (notamment celles concernant le paysage télévisuel américain). Heureusement que Dargaud n'a pas engagé un traducteur qui aurait essayé en vain d'adapter ces allusions à la française. Comme c'était le cas pour "Tank Girl" dans lequel on trouvait des allusions à Michel Drucker là où il y avait sans doute autre chose... Le dessin est sympa mais loin d'être transcendant, on le trouve vite monotone. Ces deux gosses noirs s'installent dans un quartier blanc, ok... mais on ne voit pas grand chose de ce quartier. Un peu plus de détails dans les décors nous aiderait à donner un peu plus de corps à leur situation. Or, comme c'est souvent le cas dans les strips, l'auteur se concentre sur les personnages au détriment du reste. Généralement c'e n'est pas trop dérangeant, mais ici...oui. "Halala le ArzaK, il est train de tout descendre en flèche... Pourquoi il met 4 étoiles alors?" Et bien c'est très simple : ce qui fait que j'accroche vraiment à cette série, c'est la justesse de ton, la dérision permanente sur un sujet pourtant extrêmement délicat : les relations blancs/noirs aux USA, le racisme, l’intégration, l’inégalité des niveaux de vie. Les personnages sont réellement attachants, élément indispensable au genre (le strip). Le tout c'est de savoir si ces gags, tournant pratiquement toujours autour des mêmes sujets, ne vont pas, dans les tomes suivants, s'épuiser et tomber dans la caricature de la caricature... Pour l'instant, ça tient très bien la route. Wait and see...
Pas mal du tout, cette petite série. En fait, un sacré panorama de la société américaine, notamment dans sa vision du peuple noir. Les deux petits héros, Huey et Riley, issus des bas-fonds pour venir s'installer dans un quartier résidentiel bien clean ("Huk, c'est quoi cette odeur ?" -"C'est de l'air, ça pue, on va s'habituer"), véhiculent malgré eux la caricature du noir tel qu'il est perçu par le peuple américain. Le noir qui ne respecte rien, fait du bruit au cinéma, tente d'instaurer sa loi, véritable caïd de la pègre. Bref, ce qui ne semblait qu'une BD humoristique en strip comme il existe tant, doté d'un dessin, sympa certes, mais tout de même très commun et typique des tshirts pour touristes façon station de sports d'hiver, se révèle être en fait une critique et un constat d'une société d'exclusion, généralisée. Comme le souligne la posteuse de la série, ici, pas d'humour lourd. Mais une justesse dans les propos, et une finesse d'analyse de la part des deux p'tits mômes, qui donne une toute autre dimension à l'album. Seul petit point négatif : pour pleinement profiter de la série, il faut être américain pure souche. En effet, les différents strips sont ponctués de références à la culture américaine, annotées en bas de page, qui n'ont d'intérêt réel que pour celui qui les comprend. Le dessin, sympa et minimaliste, colle parfaitement au style banlieue (trait anguleux, géométrique, aplat de couleurs), mais la réalisation matérielle est quant à elle désastreuse. Les planches ont du être scannées a la va-vite, les dessins sont pixellisés, certains strips sont flous... du vrai gâchis, la faute à l'éditeur. Pas une révolution, donc, mais un bon moment de lecture, assurément.
En regardant la couverture, on se dit, "ouais, bof, encore une histoire de djeuns et d'humour à deux balles". Malgré cela, on l'ouvre. Comme on est un peu pressé, et qu'il faut qu'on se décide vite, on ne lit pas le prologue. Et on a tort. Enfin, bref, on commence la lecture, en tiquant un peu sur les dessins et sur le lettrage. Et puis, on lit une page, deux pages, et on s'étonne de ne pas trouver de gags bien lourds et bien fendards. Comme on est ouvert et tolérant, on continue à lire. Et on ne se rend même pas compte qu'un grand sourire s'installe sur notre visage, ni qu'un éclat de rire nous échappe de temps en temps. Finalement, on referme la BD, et on se rend compte qu'on a juste le temps d'aller la payer, avant que la Fnac ferme. Parce qu'on se dit qu'on ne peut pas partir sans. Vraiment pas. Cette Bd est fantastique. Un coup de coeur. Ce n'est pas tout à fait des comics strips, ni une histoire longue, ni même une simple BD humoristique. C'est la vie de Huey, un pré-ado imprégné de la culture afro-américaine, pour qui l'histoire des noirs n'a aucun secret (son prénom lui vient d'un des co-fondateurs des Black Panther, Huey P. Newton); de Riley qui écoute Lauren Hyll en cachette pour ne pas ternir l'image de caïd qu'il travaille devant sa glace; du grand père qui aimerait bien profiter de sa maison et de sa pelouse en paix; de Jazmine qui est métisse et qui vous dira qu'elle n'a pas un afro sur la tête, que c'est l'humidité; de Cindy qui est toute excitée de rencontrer enfin de vrais noirs et pour qui il ne fait aucun doute que ce sont des rappeurs basketteurs... Des relations de voisinage aux conflits raciaux, de jeux d'enfants aux progrès technologiques du monde moderne en passant par Star Wars, Aaron Mc Gruder nous offre une vision caustique, simple, frappante, lucide et très rafraîchissante des problèmes de la société actuelle. C'est vrai que les gags font souvent référence à des évènements ou des individus peu, pas ou mal connus par les non-américains, ce qui parfois nuit forcement à l'humour qu'on devine incisif et grinçant. Malgré tout, des notes abondantes et détaillées permettent de suivre facilement le propos de Mc Gruder sur tous les niveaux de réflexion. Le graphisme, un peu particulier au début, fait merveille. Très efficace, coloré, sympathique, il donne beaucoup de force au comique de situation et parvient à créer des personnages authentiques et très attachants. Avec Aaron Mc Gruder, le rire est subtil et intelligent, et il serait dommage de s'en priver.
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