West Stories
Western classique.
Institut Saint-Luc, Liège Les petits éditeurs indépendants
En quatre histoires, parfois aidé de comparses au scénario, Pleyers revisite quelques clichés du western (duel dans la grande rue, chercheur d'or, injustice commise contre un métis, vengeance, etc). Du classique au dessin aussi, avec un trait réaliste.
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Date de parution | 1977 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Pour dégoter cet album, c'est pas évident, et jusqu'à une date assez récente, j'ignorais même que Pleyers avait fait du western. J'ai fini par le dégoter chez un bouquiniste bordelais que je connais depuis longtemps, et comme j'ai squatté dans sa boutique pendant plus d'une heure pour trouver quelques Bd intéressantes à l'ancienne, j'ai pu le lire en entier car malgré le fait que ce soit un western et un prix relativement modeste, je n'avais pas envie de l'acheter. Bon, faut avouer que ça se voit que c'est les premiers travaux de Pleyers, son dessin n'est pas reconnaissable mais il y a déja une petite maîtrise des plans, des cadrages, des détails, des perspectives et de certains décors. Par contre, au niveau scénarios, c'est pas terrible, on dirait des histoires dignes de certains petits formats westerns que je lisais à mon adolescence, du genre Buck John, Totem, Tex Tone, Mustang ou Tipi et bien d'autres encore... ah lala que de souvenirs ! mais il faut bien avouer que dans ces pockets des années 60 et 70, il y avait à prendre et à laisser. On trouvait du matériel plutôt bien torché dans les pockets Rodeo et Nevada (de chez Lug, maison lyonnaise qui soignait ses publications), normal me direz-vous, c'est là-dedans qu'on trouvait les traductions de Tex Willer. Or ici, c'est à peu près du niveau des petits formats que j'ai cités, avec des situations invraisemblables et des trucs très naïfs ; attention cependant, ce constat ne doit pas faire jeter l'anathème sur TOUS les petits formats, certains étaient vraiment remarquables, et j'ai lu certaines Bd parues directement en albums qui sont beaucoup moins valeureuses. L'épisode Justice à Tombstone est paru en 1977 dans les journaux belges le Soir et la Libre Belgique, pour les autres, je ne sais pas, mais c'est sans doute le cas, c'est donc une bande destinée au départ à la presse qui a eu ensuite la chance de paraître en album chez Deligne, ce qui n'était pas donné à tout le monde. Il faut donc partir du principe que ce sont les premiers travaux de Pleyers avant sa rencontre avec Jacques Martin et avant l'aventure Jhen (Xan). Note réelle : 2,5/5.
Publié au même moment et chez le même éditeur que Les Enragés de la peste blanche, c’est une des premières publications en album de Pleyers. Amateur de western, je recherchais depuis longtemps cet album. Hélas, j’en suis sorti très déçu, et ne vais pas le conserver. Le dessin de Pleyers est globalement bon, usant d’un Noir et Blanc au trait assez fin mais nerveux, avec un rendu plutôt sombre, mais que j’aime bien. Son dessin réaliste n’est par contre pas exempt de défauts, surtout dans la première histoire. En particulier lorsqu’il s’agit de montrer un mouvement, ou lorsque des cavaliers chevauchent. Les décors ont aussi parfois des formes bizarres. Mais ce sont surtout les histoires qui sont décevantes, aucune des quatre ne m’ayant un tant soit peu convaincu. Les deux premières, scénarisées par Duchateau, puis Brouyère, sont très old school, et pêchent par une grande naïveté, de l’intrigue et des dialogues. Cela frise souvent le ridicule. C’est aussi le cas dans les deux dernières, pour lesquelles Pleyers est seul à la baguette. A ceci près que la troisième (la plus longue) ajoute pas mal de n’importe quoi aux critiques déjà évoquées (un chercheur d’or a installé une ligne ferroviaire au sommet d’une mesa, défendue par un singe tirant à la mitrailleuse !…). Et ce n’est pas du second degré, on reste dans la lignée des bons qui battent les méchants, les commentaires soulignant lourdement ce manichéisme. Pas grand-chose de crédible (alors que ces histoires se rangent dans une veine réaliste), les méchants ratant leur cible à bout portant malgré des rafales de balles, un mourant surgissant d’on ne sait où pour innocenter le héros, etc. Ce qui passe dans une série humoristique comme Lucky Luke parait ici un peu ringard. Si le dessin est un peu plus moderne, on a l’impression de lire des histoires publiées quarante ans plus tôt que cet album (Pleyers avait collaboré avec Forton sur des Teddy Ted, déjà pas très novateurs...). En grand amateur de western, j’espérais dénicher une pépite méconnue, mais c’est une illusion perdue.
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