The Ex-People
Une croisade de fantômes… qui ne voulaient plus l’être. Un matin de 1271, sept étranges pèlerins ont pris la route pour la Terre Sainte. Sept à traîner des histoires improbables. Sept à être passés de vie à trépas. Sept à continuer d’arpenter la terre sous la forme de fantômes. Sept à être des ex-gens, des ex-people.
Fantômes Le Meilleur de Bamboo
Prêts à tout pour retrouver leur intégrité physique, ils ont uni leurs forces, direction Jérusalem avec l’espoir que Dieu leur pardonne leurs erreurs. Ils jubilent pensant avoir les moyens de payer cette rédemption divine, mais Dieu n’accepte que de l’or gagné par de bonnes actions. Commence alors pour eux une croisade d’un genre nouveau…
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Date de parution | 31 Août 2022 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Une entame de série qui m’a plutôt charmé, je suis sorti agréablement surpris et ravi de ma lecture . Je ne mets que pas mal mais si la suite est du même tonneau (et pas trop longue) j’augmenterai ma note. Je n’attendais pas Desberg dans ce registre, malgré des ingrédients déjà vu ici ou là (les cinq conteurs de Bagdad, la collection 7 …), j’ai trouvé le tout frais et original. La trame narrative (voix off, nombreux flash-back…) ne m’a pas du tout gêné bien au contraire. J’ai adoré l’univers proposé, c’est composé de personnages hétéroclites et attachants, qui sont loin d’être fades (hormis peut être le chevalier). J’aime leur côté « décalé » et la douche froide qui s’ensuit lorsqu’ils pensent arriver au bout de leur quête. Les dessins et couleurs d’Alexander Utkin, que je découvre, accompagnent magnifiquement le récit, c’est bien construit et détaillé. Un peu réticent au début, ça m’a finalement vite conquis. J’ai vraiment passé un super moment, ma seule déception vient de ne pas connaître la suite derechef tellement j’étais happé. MàJ tome 2 : Bon bah on va rester sur un bon 3*. J’ai trouvé que la conclusion était moins jouasse que l’entame du récit, je suis limite déçu que l’univers n’est pas été plus développé. La fin est conforme aux contes mais tout m’a paru précipité, on termine sur un sentiment de trop abrupt ou de sacrifié. Je n’ai pas retrouvé la même magie que lors de ma lecture du 1er tome. Ça reste néanmoins à essayer, je pense juste que ça aurait pu (du) être mieux.
Une belle petite histoire se déroulant durant les croisades: des aventuriers, humains comme animaux, s'avèrent être des morts revenus à la vie et tous affligés d'un "défaut" suite à leur mort, comme une sorcière morte brûlée vive et qui a la peau noire comme du bois brûlé. Nos amis décident ensemble d'aller à Jérusalem pour obtenir d'une congrégation de moines un philtre qui les ramènera à la vie et restaurera leurs corps respectifs dans leur état d'origine. Problème: ces moines ne font pas la magie gratis d'une, deux ils veulent que l'argent soit acquis de manière honnête, une notion assez particulière et difficile à respecter dans un Moyen-Age pas vraiment réputé pour sa douceur. Les dessins un peu naïfs correspondent à merveille à l'esprit de ce conte étalé sur deux tomes, nous dévoilant petit à petit les raisons du trépas des différents membres de l'équipe, ainsi que des nombreux détails sur leur quête d'argent. Il y a aussi plusieurs niveaux de lecture qui rendent la chose intéressante : 1)Philosophique: qu'est ce que l'honnêteté? Quels moyens sont légitimes pour arriver à ses fins? Qui est vraiment coupable? 2)Humoristique: la course effrénée d'un personnage pour obtenir de l'argent honnête peut franchement prêter à rire 3)Sentimentale: c'est aussi une histoire sur l'amour et l'amitié. Le seul reproche qu'on peut adresser à de diptyque, c'est que c'est un diptyque justement : la fin est belle, mais franchement expédiée, et je pense qu'on aurait mérité un album de plus.
« The Ex-People » est un conte dans lequel on pénètre avec un bonheur inégalé. Le scénario de Desberg est fluide et tous les ingrédients du genre sont présents, avec cette caractéristique qui ramène à l’enfance, à l’âge où l’imagination fait du merveilleux un univers infini et active parallèlement de délicieuses terreurs primitives, celles qu’on adore se raconter avant de dormir en frissonnant sous la couette protectrice. Comme pour Le Roi des oiseaux, Alexander Utkin a su retranscrire avec ses pinceaux la féérie du récit, et ils ont assurément quelque chose de magique, ces pinceaux ! Certains ne manqueront pas de juger le trait un peu naïf, qui défie les proportions et semble parfois grossier. Blaise, l’écuyer casqué, a une tête bien trop petite (ce qui néanmoins est logique puisqu’il n’a jamais pu retirer son casque depuis l’enfance) par rapport au corps, et ses membres sont bien trop longs. Et pourtant, cela n’est aucunement gênant puisque clairement c’est un parti pris de l’artiste, qui lui permet d’amplifier le mouvement et confère un certain dynamisme à la narration. Que l’on apprécie ou pas, tout cela est largement contrebalancé par une palette de couleurs tout à fait unique, qui nous avait déjà époustouflés dans « Le Roi des oiseaux ». On aimerait savoir combien de temps Utkin passe à rechercher la bonne nuance de tonalité, mais on aurait presque l’impression que ses champs chromatiques sont infinis ! De plus, des couleurs très diverses sont juxtaposées de façon très harmonieuse. Ce chamarrage original et surprenant explose dans la rétine et émerveille l’âme. Du point de vue de la narration, le premier volet est très bien mené, expliquant ce qui a conduit ces fantômes parias à s’unir sous la houlette de Blaise et Gertrude pour entreprendre une croisade vers Jérusalem, où ils pourraient trouver un moyen de se défaire du sortilège qui les accable. On pourra toutefois regretter un certain essoufflement dans le deuxième tome et une fin un peu confuse, ainsi qu’une légère incohérence qui voit Pervenche l’archère affectée comme ses compagnons d’une malédiction, mais une malédiction très particulière qui menace de la tuer – moi qui pensais que les fantômes ne pouvaient pas mourir une seconde fois, serais-je un peu tatillon du conte ? Bref, cela n’est pas non plus si gênant, mais même si le registre fantastique autorise toutes les libertés, on aurait aimé avoir plus d’éclaircissement sur cet aspect du récit, celui-ci s’avérant en fin de compte assez vain. Globalement, « The Ex-People » s’avère tout de même une lecture très agréable, en particulier grâce au dessin splendide qui reste le gros point fort de cet album, à qui il manque un petit plus narratif et un fond plus consistant pour en faire un conte inoubliable. Quoiqu’il en soit, Alexander Utkin demeure sans conteste un auteur à suivre.
The Ex-People est une série d'aventure médiévale-fantastique qui attise la curiosité dès ses premières pages. On y découvre en effet une bande de sept personnages complètement hétéroclites, allant d'une sorte de chevalier en armure à un perroquet défiguré en passant par un chat tout plat et un cheval qui parle. Ils arrivent à Jérusalem au temps des Croisades pour y trouver un prêtre qui saura les guérir de leurs malédictions. Qui sont-ils ? Comment une telle bande a pu se former ? Et quelles malédictions les ont frappés ? Autant de questions qui donnent envie d'en savoir plus. Au dessin, Alexander Utkin, auteur Russe qui a déjà produit plusieurs albums faisant la démonstration de son style semi-naïf aux couleurs chaudes et puissantes. Le graphisme est une force de cette série qu'on prend plaisir à regarder et à parcourir. Son ambiance graphique et le ton de son récit, entre fable, humour et aventure, m'ont rappelé Les Cinq Conteurs de Bagdad, de Vehlmann et Duchazeau que j'avais beaucoup aimé. Cependant le titre très anglophone ainsi que des enseignes de tavernes et autres en anglais dans le récit donnent l'impression d'un récit destiné en partie au public américain, ce qui est un peu surprenant. Après une entame enthousiasmante et intrigante, la suite du récit consiste à progresser doucement dans l'intrigue tout en nous dévoilant successivement les origines de chaque protagoniste et de leur association. On y notera une affinité au fantastique de conte de fées, où l'on ne s'étonne pas de voir des animaux parler, des sorcières brûlées vives qui ne meurent pas vraiment ou encore un garçon enfermé cinq ans sans manger avec un casque vissé sur la tête. Même si la plupart d'entre eux sont clairement originaux, la trame narrative se révèle plus conventionnelle, avec notamment des rencontres qui paraissent arrangées et faciles. L'histoire a le bon goût de se terminer en deux tomes seulement mais elle laisse un peu sur sa faim. En effet, après près de deux albums passés à nous faire découvrir les vraies origines de chacun des protagonistes, on aurait pu espérer davantage de développement permettant de mieux savourer la réunion de personnages aussi divers que fantasques. Au lieu de cela, on a une conclusion qui est mignonne et tient la route mais qui clôt un peu vite une histoire dont l'originalité n'est pas pleinement exploitée. Petit sentiment de frustration mais une histoire sympathique tout de même, et joliment dessinée.
2.5 Je rejoins l'avis de Ro. Il y a une certaine originalité dans les personnages et leurs personnalités. Cela fait du bien de voir que Desberg a encore un peu d'imagination en lui après des années à faire des trucs purement conventionnels. Sauf que le développement du récit n'est pas très passionnant. Il se passe des trucs sympathiques (j'aime bien les raisons pourquoi les héros sont morts), sauf que c'est pas raconté de manière trop lourde. Ça manque de dynamisme dans la narration et la voix-off devient énervante au fil des pages. C'est étonnant de voir ça de la part de Desberg qui même dans ses pires moments m'a toujours semblé fluide. A-t-il ressorti un vieux scénario d'un tiroir ou quoi ? Sinon, hormis le défaut sur la narration, je trouve qu'il est agréable à l'œil. Un premier album avec de bonnes idées, mais la manière dont c'est raconté me donne pas envie de lire la suite.
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