Perpendiculaire au soleil

Note: 3.93/5
(3.93/5 pour 14 avis)

2023 : Grand Prix Artemisia "Huit jours après mon vingtième anniversaire, j'ai été condamné à mort ". Renaldo McGirth. "Le bleu du ciel et l'orange des uniformes des condamnés sont trop parfaitement complémentaires. Je n'ai pas envie de trouver ça joli". Valentine Cuny-Le Callet.


Encrages Grand Prix Artemisia Gros albums La BD au féminin La gravure sur bois One-shots, le best-of Peine de mort Prisons [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

Au travail au crayon et en gravure sur bois, se mêlent des images singulières, colorées, qui parlent de la beauté du monde, qui ont vu le jour dans des conditions extrêmes. Témoignage bouleversant sur une amitié naissante, ce récit se penche sur la brutalité du système carcéral, et la ténacité avec laquelle les condamnés reconstruisent leur vie, depuis une cellule de cinq mètres carrés.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Perpendiculaire au soleil © Delcourt 2022
Les notes
Note: 3.93/5
(3.93/5 pour 14 avis)
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02/09/2022 | Cacal69
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L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un album qui mérite amplement les louanges récoltées depuis sa sortie. En effet, c’est une réussite sur le fond autant que sur la forme. En tout cas j’ai été convaincu et conquis par ces deux aspects. Les dessins (différentes styles), gravures, se marient très bien avec les textes (essentiellement des échanges épistolaires). La lecture est très fluide et agréable, aérée et dense à la fois. Mais c’est un pavé qui se dévore rapidement, tant le sujet est prenant et bien traité. L’auteure est devenue correspondante d’un détenu du « couloir de la mort » d’une prison de Floride, Renaldo. Elle est devenue son amie aussi, et a réalisé avec lui cet album (même si la participation Renaldo n’a pu être directement créditée du fait de considérations juridiques). Nous voyons comment leur relation – très forte – se noue, mais aussi comment fonctionne le système pénitentiaire américain, et comment sont traités les détenus condamnés à mort. Le passage qui montre la censure sélective et raciste des documents que l’on peut faire parvenir aux détenus (en particulier tout ce qui de près ou de loin pourrait mettre en valeur les Noirs ou dénoncer leur discrimination) est instructif. Il y a dans cet album beaucoup d’humanité, et jamais l’auteure ne tombe dans un angélisme, ou une vision manichéenne des choses. Mais cela participe clairement d’un réquisitoire contre la peine de mort – quelques soient les faits reprochés au détenu. Un bel ouvrage, dans tous les sens du terme.

21/10/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur gruizzli

Je suis toujours ravi quand une BD me donne envie de mettre comme seul commentaire : lisez-la, et qu'elle me fait fermer ma gueule. Parce que je pourrais l'ouvrir tout grand pendant des heures sans pour autant arriver à expliquer ce qu'il faudrait, l'essentiel restant uniquement de la lire. Mais essayons un peu ... Parlons de ce dessin, magnifique avec un mélange de gravure sur bois et de dessin au crayon, quelques touches de couleurs hautement symboliques. De ces cases où s'empilent des allégories, des métaphores, des dessins d'après photo, des textes. De ces longues et grandes planches, pour comprendre l'enfermement. Parlons de cette histoire, de l'humanité qui s'en dégage. De cet homme enfermé, de cette femme libre, de leur correspondance, de tout ce qu'elle découvre petit à petit : l'injustice dans la justice, la violence dans la répression, la prison, l'autre monde ... Parlons des sujets traités : l'art, la rédemption, la justice, l'humanité, le racisme. Les questions qui restent après lecture : comment peut-on justifier une telle violence envers ceux qui l'ont eux-mêmes exercés. Le questionnement de ce qu'on veut comme société, nous mettre face à ces choix difficiles que souvent on évacue sous le tapis, laissant d'autres s'en préoccuper. Et si je dois dire une dernière chose, c'est que cette BD nous met le nez dans cette question, nous oblige à nous la poser : que voulons-nous comme justice ? La BD rappelle qu'aujourd'hui une majorité des français sont favorables au retour de la peine de mort. Cette BD nous crie que cette question décide du sort d'êtres humains. Et qu'il ne faut pas, jamais, considérer que c'est une question légère. Une BD indispensable. Une BD profondément humaine.

10/09/2024 (modifier)
L'avatar du posteur AuroreYoyo

Énorme coup de cœur pour cette BD que j’ai mis très longtemps à aller chercher à la bibliothèque : j’ai eu longtemps peur que l’autrice soit une espèce de fétichiste un peu comme les fans de Charles Manson qui le contactaient pour lui faire des demandes en mariage, je me demandais pourquoi ces gens qui écrivent aux prisonniers veulent passer du temps à distraire les bureaux (oui ça partait très mal pour moi lol). Finalement je me suis décidée à le prendre. Déjà c’est une œuvre d’art géniale, les dessins sont super beaux avec plusieurs moments expérimentaux pour passer entre les mailles de la censure des prisons. Même s’il y a des moments assez durs (ceux où elle décrit les exécutions dans la torture et les raisons pour lesquelles les crimes des condamnés ) ce n’est pas trash et ça vous passe l’envie de vouloir avoir la peine de mort dans un pays . Foncez vous ne serez pas déçus !

09/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Un album remarquable !! Malgré le bon retour, je dois dire que j’en attendais pas grand chose (le sujet …), plusieurs fois que je repousse sa lecture … finalement je l’ai torpillé dans la soirée, en marquant quelques pauses tout de même, + de 400 pages, c’est du costaud, il faut être dans de bonnes conditions. Sur un sujet qui ne m’attire guère, une correspondance avec un condamné à mort en Floride, l’autrice a réussi à me captiver. Elle propose un récit fluide, intelligent et d’une belle humanité, c’est très bien construit et majestueusement mis en images. Sa maîtrise du noir et blanc et la variété de son trait sont assez bluffantes. L’histoire doit évidemment beaucoup à Renaldo mais l’autrice sublime ce témoignage par sa personnalité et son talent de conteuse. Sur le coup, j’ai un peu bloqué sur la fin mais plus j’y pense plus elle me semble réussie, ainsi que la provenance du titre. J’ai beaucoup aimé et appris beaucoup de choses, un album qui va me marquer et une sacré entrée pour Valentine Cuny - Le Callet dans le monde du 9eme art. Je vais laisser digérer mais pas loin du culte, je ne vois que des qualités. Cette album n’aurait pas démérité dans la sélection officielle d’Angoulême, mais qu’importe il sera à coup sûr dans le prix 2022 des lecteurs du site :) (Édit suite parution des prix lecteurs 2022 : finalement ce tome n’en fera malheureusement pas parti ?! Mais qu’importe ça reste une lecture marquante de 2022) Autres infos, l’autrice « adapte » son livre « Le monde dans cinq mètres carrés » sortie en 2020, et qu’elle est tout aussi talentueuse que la scénariste de Médée ;)

20/01/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Antoine

Futur fauve d'or d'Angoulême 2023 ? Depuis presque 25 ans que je déambule sous les bulles, pour la première fois l'année dernière, j'ai vu juste quant à l'album lauréat du fauve d'or. Je retente donc ma chance pour 2023 (tout en prenant plus de risques car je ne sais même pas si la bd sera dans la liste officielle), avec cet album coup de poing plus que coup de cœur. Disons que je pars avec une belle cote, allez pour la beauté du geste disons 100/1. Valentine Cuny-Le Callet est de ces personnes qui vont au bout des choses. Elle est contre la peine de mort, comme je l'espère encore une large majorité d'entre nous. Mais elle ne s'arrête pas là, comme personnellement je le fais, en me contentant de gueuler devant mon écran lors des débats télévisés sur la question. Non, elle, elle entame une relation épistolaire, à 19 ans !, avec un condamné à mort américain. Il faut déjà en avoir dans le bide. Oui, dans le bide, car faire ceci, c'est risquer de se prendre en pleine tronche les horreurs des crimes du condamné mais aussi se retrouver face à la grosse machine juridico-carcérale américaine, qui sans vouloir tomber dans le cliché hollywoodien, fait quand même vraiment peur. Et comme si cela ne suffisait pas, elle prend la décision d'en faire un bouquin, dans un témoignage à la limite de la catharsis. Non, franchement, rien que pour ça, je trouve que mon pari devient de moins en moins risqué. 70/1. Et ce bouquin, qu'est ce qu'il vaut ? Dès le départ, on entre dans le vif du sujet, Valentine Cuny-Le Callet nous fait entrer dans le système pénitentiaire américain et sa sentence maximale : la peine de mort. Dès le deuxième petit chapitre, des dessins reprenant des photos de condamnés à mort juste avant ou après la sentence nous place dans le contexte de ce bouquin. Ici, on va parler de mort. De mort données par d'autres. Que cela soit par les meurtriers condamnés ou par les bourreaux (justice, matons, État). Pas de complaisance donc, pas de fausse naïveté non plus, la plupart du temps, les condamnés sont de vrais méchants, le haut de la planche en page 16 nous le rappelle. Néanmoins, la question posée est celle du droit à donner la mort, quel que soit le contexte. L'autrice y répondra plus tard dans le bouquin, pas la peine d'épiloguer sur sa réponse. La puissance de l’œuvre se trouve donc ici, dans cette volonté de ne rien épargner aux lecteurs. Je salue d'ailleurs le choix de l'autrice de ne divulguer que sa première lettre, dès le début de l'ouvrage, pour ensuite laisser la part belle aux lettres de son correspondant. On entre dans sa peau, on vit avec elle les coups de poignard que sont les mots rédigés par l'autre. Comment peut-on être si solide et si mature à 19 ans ? J'en suis encore estomaqué. 50/1. On suit donc les relations entre cette jeune femme d'une force incroyable et un condamné à mort. Je n'ai pas encore mentionné son nom, mais Renaldo McGirth est donc ce condamné à mort. Pour un crime horrible. Pour lequel il clame son innocence. Au cœur de l'ouvrage, Valentine nous explique, froidement, méthodiquement, le meurtre pour lequel Renaldo se retrouve dans le couloir de la mort. Sans se substituer à la justice, juste en pointant du doigt certains éléments troublants, et encore. Ce n'est pas le propos du bouquin, je l'ai mentionné plus haut. Non, cet ouvrage nous renvoie à nos démons. A ce que nous sommes capables ou non de faire, à ce que nous sommes capables ou non de ressentir. 40/1. Il y a réellement deux bouquins dans ce bouquin. L'un traite de la peine de mort donc, mais aussi des conditions de vie des condamnés dans le couloir de la mort, et par extension en prison, avec ce doux paradoxe bien hypocrite qui est celui de la réinsertion. L'autre nous raconte les échanges qui auront donnés naissance à la bd. C'est assez incroyable d'ailleurs de voir comment ces deux-là ont réussi à débattre artistiquement dans cet enfer. Si tout à l'heure je parlais de démon, là nous sommes face à l'incroyable capacité de l'Homme à se sublimer, et ce, même dans un contexte aussi dur que celui du couloir de la mort. La lecture est dure. Très dure, on peine à imaginer la "vie" de Renaldo. Mais la lecture est fluide, passionnante. J'aurais pu tout lire en une soirée mais je me suis arrêté, j'en avais besoin. Le dessin est magnifique. Tout en noir et blanc, très différent selon les pages. 30/1. Seul petit bémol. Je n'ai pas saisi toutes les références graphiques parsemées tout au long de l’œuvre. Sont-elles trop personnelles (correspondant à l'état d'esprit de Valentine), suis-je passé à côté ? Je ne saurai dire. Je ne mets pas (encore) 5/5, je dois laisser incuber mais cela viendra peut-être. Enfin, trois derniers petits détails. Le titre, magnifique, très poétique et d'un sens remarquable, à découvrir en fin d'ouvrage. La couverture, époustouflante avec ce visage qui sort de l'ombre et ce serpent qui l'entoure. La quatrième de couverture et ses trois cases, ces mains, cette lettre, d'une rare puissance. 10/1. Qui suit ? EDIT (décembre 2022) : L'album n'est pas dans la sélection du FIBD, je suis davantage déçu pour l'autrice et Reinaldo que pour mon pari... Honnêtement, il n'aurait pas dépareillé et méritait de concourir.

19/10/2022 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur doumé

Un témoignage sur le quotidien d'un homme dans le couloir de la mort. L'autrice prend contact avec un prisonnier condamné à la peine capitale par l'intermédiaire d'une association pour correspondre avec lui. Elle s'applique à retranscrire le plus fidèlement possible les rêves, les espoirs et les envies du prisonnier. Au fil des années, le fruit de cette correspondance devient une bd qui nous fait vivre l'évolution des relations entre les deux auteurs. Une œuvre remarquable par l'engagement dans la durée de l'autrice et par le sujet traité, la force de cette bd c'est sa capacité a nous faire ressentir les sentiments des personnages et à ne rien cacher de la vie de ces prisonniers spéciaux. L'autrice ne juge pas le prisonnier, son récit n'est pas un réquisitoire contre la peine de mort mais elle dénonce les excès du système carcéral qu'elle souhaiterait exemplaire. Le dessin à quatre mains est d'une qualité supérieure aux autres bd documentaires. Un noir et blanc avec quelques rares couleurs qui font ressentir l'émotion entre Valentine Cuny Le Callet et Renaldo McGirth et qui mettent en valeur la richesse de leurs échanges par courrier malgré les contraintes de la censure et des matériaux utilisés par Renaldo pour dessiner. Une bd qui questionne sur le fonctionnement de la peine de mort aux Etats Unis et de l'utilité d'une durée d'attente aléatoire pour tous les prisonniers avant leur exécution. Entre espoir et désespoir, le quotidien de Renaldo nous est révélé et se résume au titre "Perpendiculaire au soleil" qui signifie toujours vivant mais pour combien de temps.

21/09/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

Ouch !!!! Mais quel album !!! C'est BEAU déjà ! C'est grave ! C'est dur... cruel... mesquin... Mais ça respire d'humanité ! Que ce soit pour le pire ou le meilleur, l'âme humaine est ici capturée et mise à plat, à l'image de Renaldo McGirth, qui à l'aube de sa vie termine dans le couloir de la mort. Valentine Cuny-Le Callet a 19 ans quand elle entame une correspondance épistolaire avec lui. Commence alors l'histoire d'une amitié compliquée qui au fil des ans donnera naissance à ce pavé de 436 pages. La force de cet album tient pour moi avant tout dans l'absence de jugement de Valentine ; elle n'est pas là pour juger, mais découvrir quelqu'un (qui par ailleurs a toujours nié le meurtre dont on l'accuse) qui passe son temps dans 5m², isolé, sans aucune lumière naturelle. Au fil des échanges compliqués, on découvre petit à petit le quotidien spartiate de Renaldo. Compliqué est un doux euphémisme quand on prend connaissance des règles à respecter concernant le contenu des courriers... La liste des interdits est juste hallucinante et surtout laissée à l'appréciation de l'institution pénitentiaire. Valentine ne comptera plus les courriers découpés, tronqués ou qui ne parviendront jamais à Renaldo. Autant dire que quand leur projet de BD a commencé, cela a été un vrai casse tête ! Lire cet album aujourd'hui est donc un petit miracle en soi ! Ultime humiliation pour Renaldo, les condamnés à mort n'ont pas le droit de toucher de l'argent en produisant quoi que ce soit relatif au motif de leur incarcération : il ne sera donc même pas crédité en tant qu'auteur sur cet album pourtant paru en France chez Delcourt... Concernant le graphisme, chaque page est une pure merveille qu'on pourrait admirer de longues minutes. Que c'est beau ! Le travail de dessin et de gravure de Valentine est juste sublime ! Les dessins de Renaldo ne sont pas en reste, et les siens sont souvent très colorés, ce qui contraste d'autant avec le noir et blanc brut de Valentine. Un choc tant esthétique qu'intellectuel qui fait beaucoup réfléchir sur cette peine de mort et sa marchandisation par un système pénitencier qui semble avoir oublié ses objectifs...

15/09/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cacal69

Une lecture vertigineuse que ce pavé de 436 pages. Par militantisme contre la peine de mort, en 2016 Valentine Cuny-Le Callet, alors âgée de 19 ans, commence une correspondance avec Renaldo McGirth, jeune noir dans le couloir de la mort. Il avait 18 ans à l'époque des faits. Dix années se sont écoulées depuis. Un album à quatre mains, mais le nom de Renaldo n'y figure pas, la loi l'interdit. J'ai par contre ajouté son nom sur la fiche, il le mérite amplement. Valentine est une jeune autrice qui a étudié les arts décoratifs à Paris et d'autres techniques à la School of the Art Institute de Chicago pendant six mois. Le monde carcéral, celui du couloir de la mort, est dépeint sans concessions et avec justesse. Un monde où le prisonnier doit toujours payer pour améliorer son quotidien. Un monde dur qui ne laisse plus place à l'humain dans sa cage de cinq m² éclairée au néon où il est difficile de reconstruire sa vie. De cette relation va naître une amitié et l'amour pour la musique, l'écriture et enfin le dessin n'y seront pas étrangers. Le pouvoir de l'art à rapprocher les gens. Une narration faite d'échanges épistolaires où les seules voix off de nos deux protagonistes donnent un ton étrange au récit, presque hors du temps et qui fait ressentir cette effroyable solitude. La censure appliquée par le pénitencier ne va les aider dans ce projet commun, celui de réaliser cette bande dessinée. Persévérance et obstination seront plus fortes que les moments de découragement. Cette idée naîtra suite à leurs rencontres en prison. Une bd qui fait aussi référence au racisme par le biais d'Ida B. Wells, ancienne esclave devenue journaliste, pionnière des droits des noirs et de l'émancipation des femmes, lorsqu'elle emménage à Chicago. Édifiant ! Une œuvre touchante qui fait froid dans le dos et qui pose des questions. A chacun d'y apporter des réponses. Un titre énigmatique qui prendra tout son sens en fin d'album. Un dessin d'une réelle beauté évocatrice dans un noir et blanc aux différentes textures, du charbonneux au trait gras, mais toujours au service du récit avec une mise en page qui supprime la frontière entre textes et dessins. Des planches de Renaldo parsèment l'album, elles sont souvent colorisées et font transpirer ses émotions. Elles sont réalisées au crayon papier, stylo bille et gouaches. Mais que c'est BEAU ! Pour un premier coup d'essai, c'est un coup de maître. Une œuvre remplie d'humanité où l'espoir demeure toujours vivant. Une œuvre puissante et déstabilisante. Gros coup de cœur.

02/09/2022 (modifier)