La Gigantesque Barbe du Mal (The gigantic beard that was evil)

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Une fable mélancolique, burlesque et poétique, dans la droite lignée d’un Roald Dahl.


Auteurs britanniques Les petits éditeurs indépendants

Sur l’île d’ICI, l’ordre est le maître mot : des visages aux haies soigneusement taillées, jamais rien ne dépasse. Jusqu’au jour où Dave, modeste employé de bureau, grand amateur des Bangles et passionné de dessin, se retrouve malgré lui affublé d’une incontrôlable barbe qui ne cesse de grandir, grandir jusqu’à passer la porte de son appartement, entraver la circulation, causer mille et un incidents… et précipiter l’île et ses impeccables habitants dans une fuite en avant, tout droit vers le désordre.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Novembre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Gigantesque Barbe du Mal © Cambourakis 2015
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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07/09/2022 | Noirdésir
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Par Alix
Note: 4/5
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La couverture et le titre intriguant de cet album ont tout de suite attiré mon attention en librairie, et le résumé et une rapide feuilletage m’ont un peu rappelé le style de Shaun Tan (Là où vont nos pères, La Chose Perdue). Résultat : passage en caisse direct, et je suis content de mon achat. L’histoire est remplie de symbolisme, et aborde (selon moi) le thème de la peur du changement, de l’inconnu, de notre préférence pour le traintrain quotidien qu’on établit pour éviter toute surprise. En tout cas je me suis laissé prendre au jeu, intrigué par les évènements, mais aussi par la narration originale : la composition des planches est parfois surprenante, et j’aime la façon dont l’auteur mêle les mots des phylactères aux mots présents sur les dessins (pas facile à expliquer)… surtout que le dessin en question est très joli. Voilà, un album assez spécial, qui m’avait moyennement convaincu lors d’une première lecture… mais une relecture (pour l’écriture de cet avis) a été beaucoup plus fructueuse. Je pense qu’il faut être d’humeur pour ce genre d’histoire surréaliste !

07/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je découvre cet auteur avec cet imposant album, étrange, intriguant, alliant simplicité et complexité (du dessin et de la narration). En tout cas je suis tombé sous le charme. L’histoire en elle-même est difficile à résumer, tant cela tend vers la rêverie surréaliste à plusieurs reprises, tant tout ne tient parfois qu’à un fil (ou à un poil de barbe !). Mais je suis amateur de ce genre de récits qui font la part belle à l’imagination des lecteurs. Et le dessin est au diapason. Collins arrive avec une économie de moyens à croquer quelques scènes, quelques personnages (avec un rendu proche parfois du croquis, de l’esquisse). Son trait minimaliste, sa narration très british je trouve le rapproche de Gauld certes, mais c’est quand même assez personnel (je sais qu’il a publié un autre titre chez le même éditeur, que je vais essayer de lire dès que possible). Chouette découverte en tout cas, que je recommande aux plus curieux – mais n’attendez pas de récit cartésien et/ou dynamique, car le rythme est lent et quelque peu planant (et la dispersion d’un texte rare sur de grandes cases accentue cette impression). Note réelle 3,5/5.

07/09/2022 (modifier)