A Short Story
Probablement le récit le plus documenté à ce jour sur le Dahlia Noir, mettant l’accent sur sa vie plutôt que sur le meurtre sinistre dont elle fut victime.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Documentaires Gobelins, l'École de l'Image Label 619 Los Angeles
A Short Story retrace avec un souci du détail sans précédent la vraie histoire d’Elizabeth Short, plus connue sous le pseudonyme du Dahlia Noir, qui avait quitté son Massachusetts natal pour s’installer à Los Angeles, envisageant une carrière de star hollywoodienne. L’histoire et les dialogues, écrits d’après les documents déclassifiés du FBI, retrace la vie de cette jeune femme perdue dans Hollywood, en particulier les 3 mois qui ont précédé son horrible assassinat, et repose sur les témoignages recoupés de gens l’ayant connue et côtoyée. De son séjour au Figueroa Hotel avec Marjorie Grahams, à l’incident des trois de San Diego, un récit méticuleusement documenté, loin des clichés habituels sur une figure féminine dont on pensait tout connaître.
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Date de parution | 31 Août 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme la majorité je suppose, je ne connais du « Dahlia noir » que « l’après », c’est-à-dire toute l’enquête policière menée – en grande partie en vain – après l’horrible découverte du corps démembré d’Élisabeth Short. Et je connais surtout cette affaire par l’entremise du roman d’Ellroy, qui y a imprimé ses obsessions et son style inimitable. Les auteurs eux, ont pris le parti de ne traiter que « l’avant », c’est-à-dire toute la période qui va jusqu’au meurtre et la découverte du cadavre. Et pour cela ils se sont solidement documentés. Une documentation que l’on voit dans les partie BD, mais aussi dans les pages qui présentent régulièrement documents d’époque, témoignages, pistes potentielles, hypothèses, etc. L’autre point fort de l’album est bien sûr le remarquable travail éditorial du Label 619 – une nouvelle fois ! – avec un papier très épais, et une belle mise en image, dans un grand format très aéré. Mais, malgré ces qualités indéniables, je reste sur ma faim et sur mes trois étoiles. D’abord parce que, comme je l’ai dit plus haut, j’ai été marqué par ma lecture d’Ellroy, et cela a sans doute desservi cet album à mes yeux. D’une part parce que l’enquête « post-mortem » s’est révélé plus palpitante que ce récit d’une vie certes menée à toute allure, mais miss Short n’est qu’un de ces papillons qui se sont brûlé les ailes sur les néons d’Hollywood, et sa naïveté, son inconséquence parfois, lassent un peu. Ensuite comme elle multiplie les amants, les « changements de direction », et qu’elle se révèle quelque peu mythomane, elle est un peu dur à suivre ! Et j’ai aussi préféré le style d’Ellroy, enlevé et glauque, mais c’est affaire de goûts. Ensuite, si le dessin de Maudoux est joli et intéressant, je trouve le rendu un peu bizarre, « artificiel ». Bon, ça reste quelque chose d’agréable à lire. Mais j’attendais mieux, ou plutôt autre chose. Ellroy a peut-être gâché ma lecture !?
BD lue peu avant Ed Gein et qui me laisse la même impression. La BD se propose également de décrire les événements en assumant la part d'ombre qui demeure aujourd'hui, invitant le lecteur à envisager les doutes, interrogations, hypothèses encore en suspens. L'originalité ici, contrairement à la plupart des films/romans sur le sujet (celui de De Palma par exemple), réside dans le choix de décrire la vie de la jeune femme et non l'enquête suivant son meurtre. L'inconvénient de ces BD descriptives est souvent de retranscrire froidement, au mieux rigoureusement, une vérité ; celle-ci n'échappe en rien à ce défaut coutumier voire l'assume par ce parti-pris d'alterner tantôt des pages de texte descriptif des enquêtes d'alors, tantôt des pages de BD retraçant un épisode particulier de la vie de Beth. En conséquence, la lecture est très fastidieuse, mais étrangement, de ce parti-pris naît presque une fascination. Une BD que j'aurais aimé apprécier, qui sert avantageusement la mythologie autour du Dahlia noir, mais qui laisse davantage un souvenir laborieux.
Purée que dire ?! si ce n’est que malheureusement cet album m’est passé bien au dessus, alors qu’en principe il a tout pour me plaire. Un label et 2 auteurs que j’apprécie énormément et ignorant beaucoup du dahlia noir, j’étais ravi de découvrir cette affaire par le biais de cette bd. Pfff la douche froide, en fait le sujet ne m’enthousiasme absolument pas, je n’ai aucune fascination sur les enquêtes non résolues et encore moins les victimes, c’est ce qui a pêché durant ma lecture. Du coup, je n’ai pas adhéré au parti pris des auteurs de retranscrire les derniers mois de notre victime le plus fidèlement possible. Ils ont effectué un boulot monstrueux de recherches et d’enquêtes mais pour un résultat tellement vain à mes yeux. Ce qui m’a intéressé un chouïa, c’est le dossier en fin d’album avec les quelques hypothèses avancées sur ce dossier, certaines étant bien farfelues. Cependant je n’ai pas trouvé de corrélation évidente avec les derniers jours de notre victime, un sentiment de tout ça pour ça. Ajoutons que pour une fois, le dessin de Florent Madoux ne m’a pas spécialement emballé, il est bon mais je le préfère largement dans d’autres registres. Sans doute, une des œuvres les plus poussées et documentées sur le dahlia noir, on sent les auteurs investis et passionnés par le sujet. Pas mon cas mais à lire si vous vous intéressez à l’affaire.
2.5 Une bande dessinée dont on voit bien que les auteurs ont bossé dur pour la sortir. L'album est un bel objet, ils ont fait beaucoup de recherches pour retracer la vie d'Elizabeth Short et il y a plusieurs pages vraiment intéressantes à lire. Malheureusement, la partie bande dessinée est la moins passionnante de l'album. Voir les derniers moments de la vie de Short n'est pas dénué d'intérêt, mais sa vie est tellement décousue que cela devient difficile de bien suivre. D'ailleurs, je pense que c'est une des raisons que son meurtre n'a pas été résolu: elle rencontre tellement d'hommes dans sa vie et change tellement d'adresse que sa vie devient inutilement compliquée. Ce qui n'aide pas est que le dessin est vraiment froid, il ne dégage aucune émotion. En fait, à l'instar de plusieurs autres bandes dessinées historiques ou documentaires, j'ai l'impression qu'on aurait pu en faire sans problème un livre à la place d'une bande dessinée et le résultat aurait été mieux. Cela se laisse tout de même lire, surtout si on veut un bon résumé d'une affaires criminelle non-résolue les plus connues des États-Unis et qu'on n'a pas la force de lire des centaines de pages d'un livre sans images.
Rue de Sèvres édite ici un bien bel album sur un sujet plus ou moins bien connu du grand public. Le sous titre - La véritable histoire du Dahlia noir - promet d'apporter des éclaircissements sur cette sordide affaire de meurtre qui a traumatisé les Etats-Unis. C'est un des plus célèbre cold case américains, toujours d'actualité 70 ans après les faits. Cette histoire a marqué les gens car Elisabeth Short était particulièrement belle et que les conditions de son assassinat sont réellement atroces. La plupart des oeuvres qui sont consacrées à ce sujet se focalisent principalement sur le meurtre. Ici il sera plutôt question de sa vie. Qui était elle et comment a t-elle vécu ? Run et Florent Maudoux ont réalisé un travail de documentation incroyable, ils ont collectés et recoupés un très grand nombre d'informations. Le résultat est un documentaire détaillé et très précis. Les lieux fréquentés, quand, les protagonistes présents, les petits copains, tout est daté, vérifié et certifié fidèle à la réalité. L'album est très joli : belle couverture, papier épais et de qualité. Le dessin est également très chouette et offre de belles images du Los Angeles des années 40. L'album est très dense. Au delà de la pagination importante, il y a des pages entières de texte pour résumer des chapitres de sa vie. Tout cela est factuel et précis. Il y a derrière tout ça un travail d'investigation juste incroyable. Mais Elisabeth Short a brulé la vie par les 2 bouts. Ses amants ont été très nombreux, de la rencontre d'un soir à la relation plus sérieuse de quelques mois. Dans certaines périodes, on a l'impression qu'elle a enchainé les aventures différentes toutes les semaines pour ne pas dire tous les soirs. Elle a croisé beaucoup d'hommes, des militaires notamment, avec qui elle a ensuite entretenu des correspondances. Elle a aussi régulièrement changé d'adresse, croisé beaucoup de femmes, parfois des copines, parfois des rivales. Tous ces gens sont des suspects potentiels. Les auteurs ont donc essayé de n'oublier personne en relatant au maximum les interactions qu'elle a eu avec chacun. Au final ça fait beaucoup, c'est (trop) dense par moment et pas toujours simple à suivre.
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