Crépuscule des pères
Ce roman graphique aborde le thème de la séparation et de la garde des enfants à travers deux histoires radicalement différentes et à des époques éloignées.
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2016, alors qu’il est en pleine procédure pour l’obtention de la garde alternée de sa fille Lise, Thomas découvre par hasard le « drame de Cestas » (1969), qui fut l’un des premiers faits divers médiatisés à outrance. Au terme d’une véritable enquête, il reconstitue le puzzle de cette tragédie.
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Date de parution | 17 Juin 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je trouve la présentation de l’éditeur quelque peu trompeuse. En effet, Crépuscule des pères est un album qui se centre principalement sur le compte rendu détaillé du drame de Cestas. Un drame survenu en 1969 et qui verra un père se retrancher dans sa maison avec deux de ses enfants suite à sa séparation et au fait qu’il ne pouvait plus voir sa progéniture autant qu'il le souhaitait (mais l'élément central semble tout de même demeurer le fait qu'il n'ait jamais pardonné à sa femme ses infidélités). Les raisons de sa séparation sont abordées mais c’est surtout le déroulement du drame qui accapare l’espace. Par ailleurs, la deuxième histoire demeure toujours très en recul. Franchement, je m’attendais à lire un plaidoyer sur la nécessité pour les enfants de pouvoir voir leurs deux parents de manière équilibrée et du besoin des pères d’être traités de la même manière que les mères lorsque les juges décident de qui doit conserver la garde des enfants et qui doit payer quoi. Or, ici, nous avons un compte rendu d’un fait divers dramatique mais qui ne plaide pas spécialement en faveur des pères et une seconde histoire très anecdotique (sauf bien entendu pour les principaux intéressés) dans laquelle on ressent bien toute la frustration du père mais à laquelle il manque un argumentaire plus solide pour être convaincant à mes yeux. Résultat : je ressors assez frustré de cette lecture. Pourtant le compte-rendu du drame de Cestas est très bien fait et les auteurs détaillent bien comment les événements se sont enchainés pour arriver à cette fin horrible. Mais il me manque les antécédents, les éventuelles injustices commises ou ressenties qui m’auraient permis de comprendre le père ou le juge. Au niveau du dessin, je trouve que Sandrine Revel s’en sort honorablement alors même que je n’ai pas le sentiment qu’il s’agit là de son domaine de prédilection. Les planches sont lisibles et vont à l’essentiel mais le trait reste souvent raide et scolaire. Objectivement, ce n’est pas un mauvais album mais ce n’est pas celui que j’attendais. Pas mal mais frustrant.
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