Queenie - La Marraine de Harlem
Vous connaissez Al Capone, Lucky Luciano, Dutch Schultz... Mais dans la grande saga de la Mafia américaine, il y eut un autre gangster, qui amassa une fortune et mourut de vieillesse dans son lit. Vous n'en avez jamais entendu parler. Pourquoi ? Parce que ce gangster était une femme et que cette femme était noire. Son nom ? Stéphanie St Clair. On l'appelait Queenie. Ceci est son histoire. (quatrième de couverture)
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles 1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Biographies Gangsters La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants New York
Harlem. 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, est relâchée de prison. Son nom : Stéphanie St Clair. Signes particuliers : un accent français à couper au couteau et un don pour les chiffres. Née dans la misère à la Martinique, la célèbre Queenie est à la tête de la loterie clandestine de Harlem. Avec l’aide d’une poignée de complices loyaux, elle a patiemment bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers.
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Date de parution | 27 Août 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai apprécié la lecture de cette série même si je suis toujours un peu réticent devant la mise en vedette des gangsters. Je ferai une exception compte tenu de la personnalité de Stéphanie St Clair alias Queenie née en Martinique dans la grande pauvreté. Elle réussit l'exploit de se faire une place parmi les Luciano et autres Dutch Schultz, légendes du crime New Yorkais. Le scénario d'Aurélie Lévy et Elizabeth Colomba peut se décomposer en deux parties juxtaposées. Une partie biographique plus ou moins romancée sur la jeunesse de Queenie et ses différentes mésaventures, partie qui s'intercale dans une partie thriller qui fait le corps et le suspens du récit. La partie bio installe la personnalité de Stéphanie pour expliquer ses dons pour les affaires et sa carapace construite à partir d'une sexualité malmenée dès son enfance. Le choix des auteures est de ne pas montrer la progression de Queenie dans le monde du crime. Elle profite d'une niche laissée à l'abandon par les gros requins. Le récit prend de l'ampleur et du suspens au moment où les requins deviennent gourmands et affrontent Queenie. De plus le jeu est brouillé par une police corrompue dont on ne connait pas toujours les motivations. Il y a un petit côté "Les Infiltrés" de Martin Scorsese pas désagréable du tout dans la conduite du récit. J'ai beaucoup aimé le N&B très élégant proposé par Elizabeth Colomba. Le trait est fin et précis, les détails (costumes, Club) bien travaillés ce qui rend une atmosphère de thriller très crédible. Une bonne lecture pour connaître ce personnage rendue attachante par les auteures. Un mélange de bio et de thriller bien dosé et très plaisant. Une lecture bien récréative.
Comme beaucoup de lecteurs de cet album je suppose, j’ai découvert l’existence de cette dame en lisant cette biographie. Queenie (de son vrai nom Stéphanie Saint Clair) a dirigé un clan mafieux puissant dans le Harlem des années 1930, qui avait réussi à se faire une place au milieu d’autres gangsters, Lucky Luciano par exemple. Mais, femme, qui plus est noire, elle a ensuite été effacée des mémoires. Cet album permet de réparer cette anomalie, en montrant les origines de cette forte personnalité (issue des quartiers pauvres des Antilles françaises). L’album se laisse lire agréablement, le dessin est classique, avec un trait fin, plutôt léché. Je suis juste resté un peu sur ma faim, pour plusieurs raisons. D’abord ce dessin, justement, un peu trop « raide » à mon goût (mais bon, il fait largement le job). Surtout, je trouve que certains aspects de la vie de Queenie nous restent mystérieux. La façon dont elle a monté son affaire par exemple, et les moyens, forcément brutaux, de se maintenir au pouvoir face aux « concurrents » et pour s’imposer à Harlem. Du coup, ça reste un peu trop sage, et un chouia frustrant. Reste la découverte d’un personnage qui a toute sa place dans le « hall of fame » du banditisme, et qui a aussi joué un rôle « social » non négligeable dans cette partie de New-York.
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