Lord Gravestone

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Vampires, loups-garous et cie.


Garous Vampires

John Gravestone, fils unique d’un chasseur de vampire tué au combat, a fait très tôt le vœu de venger son père et de continuer son œuvre. Pour l’heure, l’éducation austère imposée par son oncle ne lui a pas encore permis de tenir sa promesse. Mais il était écrit que l’héritier des Gravestone marcherait dans les pas de son géniteur et affronterait un jour les mêmes démons que lui. Aussi, quand l’étrange Camilla von Holbein – puissante strige et ennemie jurée de sa famille – ressurgit du passé, John peut enfin embrasser son destin. Un destin à la hauteur de la légende de son nom.Premier cycle en trois actes à l’atmosphère sombre et gothique, Lord Gravestone mêle écriture moderne et fable vampirique puisant aux sources du genre. En plaçant leur œuvre chronologiquement en amont du célèbre Dracula de Bram Stoker, à l’époque pré-victorienne, Jérôme Le Gris et Nicolas Siner imaginent un univers esthétique où le mythe peut se renouveler. Un récit épique et fascinant au cœur de l’épais brouillard anglais.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Mars 2022
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Lord Gravestone © Glénat 2022
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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18/09/2022 | Le Grand A
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Ce n’est qu’à la lecture de l’avis du Grand A que j’ai fait le rapprochement entre Horacio d’Alba et les auteurs. J’avais bien aimé cette précédente collaboration mais du coup à aucun moment de ma lecture des 2 tomes actuels je n’ai cherché à comparer ces 2 œuvres, j’avais plus en tête D de Ayroles et Maïorana. Ces 2 séries partagent le même cadre, vampires et époque victorienne mais s’en éloignent dans le traitement (pas plus mal). Lord Gravestone est plus classique et tourné vers l’action mais n’en reste pas moins efficace avec quelques traits d’originalité, j’ai bien apprécié ma lecture, finalement je le trouve plus proche d’un univers à la Underworld. L’histoire suit le jeune John Gravestone (au physique du Scorpion), chasseur de monstres de père en fils, dans sa quête de surpasser son père et de reconnaissance. Le scénario est fluide, on alterne passé présent, les événements s’enchaînent bien. J’ai particulièrement apprécié le personnage de la vampire, le tout ne fait pas trop manichéen et possède suffisamment d’originalité pour se démarquer dans le genre. Le dessinateur avait peut être un trait plus fin dans sa précédente série, mais ici j’ai trouvé que c’était tout aussi réussi. Une belle mise en page, des persos bien croqués, de chouettes décors … du tout bon à mes yeux, cependant il ne faut pas être allergique à ce style. Donc voilà, pas la bd du siècle mais bien réalisée et plus que sympa pour les amateurs de ce type d’univers fantastique. 3,5 MàJ après lecture du dernier tome. Je suis ennuyé, la série est plus qu’honnête mais alors qu’elle m’avait plutôt ravis jusque là, j’ai trouvé ce dernier tome en deçà des précédents, il loupe un peu le coche Je vais même arrondir ma note à l’inférieur. Graphiquement déjà, j’ai trouvé ça moins flamboyant. Alors attention, il y a du boulot mais à mes yeux plus sage et gras. En fait, les planches m’ont paru moins peaufinées et surtout les persos moins charismatiques. Ce qui est préjudiciable vu le final (qui lui me plaît bien). Du coup alors que je me faisais une joie de découvrir le fin mot, j’ai trouvé que la dernière ligne droite manquait un peu de force. Un tome un peu plan-plan jusqu’au finish où tout s’accélère. Dommage qu’il y ait un truc de perdu en cours de route autour des persos, leur trajectoire me plait mais il manque un truc pour me contenter pleinement. Ma réaction est plus proche du OK que du Whaaa.

13/11/2022 (MAJ le 23/05/2024) (modifier)
Par André
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur André

Superbe BD, et pourtant pas fan de cette univers, un coup de crayon de et un récit superbe avec un scenario qui m'a agréablement surpris. À lire absolument.

14/07/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Découvert cette Bd par hasard, et d'emblée j'ai adoré ! On est à fond dans le gothique anglais avec toute la mythologie un peu clinquante des récits à la Edgar Poe ou Sheridan Le Fanu, avec un arsenal maléfique classique : vampirisme, loups-garous, tueurs de vampires, démons divers, exorcistes, vieux manoirs, nuits de pleine lune, cimetières sinistres, landes de Dartmoor... pas de doute, on sait où les auteurs veulent nous emmener, dans cette bonne vieille Angleterre pour un récit horrifique dans la grande tradition où la lutte du Bien et du Mal est au centre. Il est clair que les auteurs n'hésitent pas à puiser dans la mythologie cinématographique en reprenant pas mal de références vues dans les films de la Hammer ou les vieux films en noir et blanc Universal des années 30, tout comme Swolfs avait fait dans Le Prince de la Nuit qui aussi puisait dans ce vivier horrifique et démoniaque. On pourrait croire que ça fait un peu beaucoup et que tout cet arsenal transpire le déja vu et archi vu ; sans doute, mais qu'importe, je marche quand même parce que c'est ce fantastique là que j'aime par dessus tout, ça et le paranormal, et là je suis servi ! Malgré ces nombreuses références aux Dracula, aux lycanthropes et à Van Helsing, le récit a une réelle épaisseur parce que les auteurs situent l'histoire au tout début du XIXème siècle, dans une époque pré-victorienne, soit avant le Dracula de Stoker, ce qui évite certains clichés. D'autre part, ils installent une vraie ambiance d'épouvante réactualisée et propre à la bande dessinée moderne, en utilisant un manichéisme modéré. Dans le tome 1, l'histoire prend son temps pour se mettre en place au travers de sous-intrigues intéressantes qui seront développées plus loin dans les autres tomes, et le tome 2 ajoute des références littéraires. Et quand tout ceci est illustré par un dessin à la hauteur, je ne peux qu'apprécier encore plus ; le dessin de Siner est superbe et colle parfaitement à cet aspect gothique qu'il accentue par ses couleurs froides et ses jeux d'ombres, générateurs d'une ambiance très évocatrice, j'aime quand un dessin est créateur d'ambiance, ici tout dans la composition, la mise en page, les cadrages donnent le tournis à la lecture, c'est fabuleux. Je trouve que Siner fait mieux que sur Horacio d'Alba, bande que j'avais peu appréciée mais dont j'avais déja relevé l'esthétisme du trait qui ici fait preuve de plus de finesse, pour moi c'est l'osmose parfaite entre scénario et dessin. Un vrai récit épique et fascinant.

20/11/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Musique : Van Helsing theme song. Raaaaah… ! Depuis le temps que j’attendais une nouvelle série signé Nicolas Siner, sans mauvais jeu de mots, enfin de retour dans une histoire de genre horrifique-fantastique. Pour tout dire je me demandais même s’il n’avait pas mis fin à ses envies de bd, le dernier tome d’"Horacio d’Alba" remontant à 8 ans en arrière ! Et évidemment il revient accompagné du scénariste de la même série, Jérôme Le Gris, qui lui a continué son bonhomme de chemin avec plus ou moins de succès avec Serpent Dieu et Les Âges perdus (hum hum, on attend toujours Malicorne…). Enfin bref, je suis très content de retrouver après toutes ces années les auteurs d’une série que j’avais trouvé passionnantes, originales et bien maîtrisées. Où en sont-ils aujourd’hui ? Côté scénario, le choix de la musique de lecture me semblait évidente. On est dans toute cette inspiration pré-victorienne, le roman gothique à la Mary Shelley, puis le néogothique des Dracula, Van Helsing, Dr. Jekyll & Mister Hyde, etc. Une histoire de vampire, avec des loups-garous qui s’affrontent entre eux façon Underworld, une vieille famille aristocratique anglaise, et bien sûr le Vatican et leurs exorcistes toujours de la partie dans les luttes immémoriales du Bien contre le Mal. Du classique, oui, qui se laisse lire comme on regarde un bon film d’action pop corn. Le hic, car il y en a bien un, et je l’ai constaté depuis un moment maintenant avec Jérôme Le Gris, c’est qu’il ne change pas d’un iota sa manière d’écrire une histoire : un premier tome d’introduction qui pose le décor où on s’ennuie un peu, le deuxième décolle un peu mais on attend l’acmé qui arrive avec le tome 3, et on ressort avec une fin un peu bâclée et à chaque fois je me dis qu’un 4ème tome n’aurait pas été de trop dès le départ pour mieux étaler toute cette intrigue. Mais nous n’en sommes qu’au T2, le troisième débarque en 2023 (au moins avec cet auteur ça va vite et on poireaute pas 10 ans pour avoir la suite). Voilà donc, une intrigue très tournée romantisme noir et action, et qui se savoure d’autant mieux dans son intégralité plutôt que chaque numéro pris indépendamment. Reste le packaging, parce que Underworld ou Van Helsing, c’est bien sympa parce que la réalisation est bien chiadée, du blockbuster grand public, donc est-ce que Nicolas Siner est à la hauteur ? J’aurais vraiment aimé dire que c’est un grand « OUI », que j’ai pris mon pied de bout en bout, mais je me dois d’être honnête, ce n’est pas du même tonneau qu’Horacio d’Alba. C’est joli, attention ! C’est le haut du panier dans le genre semi-réaliste, le récit est bien rythmé, j’aime ce que je vois, les décors, les couleurs, l’ambiance, l’encrage, le chara-design (MDR les gros clin d’œil à Horacio d’Alba avec John qui a la même tête que le précédant nommé, et le titre du T2) ; mais pas de double planche qui claque le museau, les illustrations de couvertures ne sont pas terribles je trouve (faut revoir ce que le mec faisait à l’époque de l’éditeur 12BIS), et j’ai parfois eu l’impression de gros pâtés style comics, des personnages figés qui prennent la pause, un trait moins minutieux qu’avant. C’est très propre au début puis ça baisse un peu en qualité à mesure qu’on progresse. Ma notation est donc temporaire et sera amenée à évoluer en fonction de la conclusion mais je suis plutôt optimiste. C’est la meilleure des dernières séries récentes de Jérôme Le Gris que j’ai pu lire. Et même s’il ne renverse pas la table avec son histoire de créatures maléfiques du XIXème siècle, son traitement est divertissant et apporte un peu de neuf. Et on se divertit bien, c’est l’essentiel.

18/09/2022 (modifier)