Les Chroniques d’Atlantide
La folie des hommes. La chute d’une civilisation
Auteurs italiens L'Atlantide
29 426 A.V. J. -C. Sur le continent oublié d’Atlantide. Il y a dix ans, la guerre s’est achevée. Eoden y a perdu un bras autant que le désir de vivre auprès des siens. Il s’est retiré de la société, dans une cabane, sur une île où, ce matin, un bateau vient d’accoster. On vient le chercher. Sur le trône, son frère est manipulé, il devient fou, son esprit est vampirisé par les drogues que Hak-Na, Grand Prêtre du culte de Rankoom, lui soumet... L’anéantissement du royaume de son frère n’intéresse que bien peu Eoden mais, dans sa chute, il pourrait entrainer avec lui la reine Leyon. En entendant le nom de la femme qu’il n’a cessé d’aimer, Eoden ne peut se retenir. Si sa vie est en danger, il doit la sauver. Dans le premier tome d’une trilogie ambitieuse où sont racontées les origines de la mythique Atlantide, Stefano Martino (dessinateur actuel de la série à succès Les Forêts d’Opale) met en place un univers riche, déployé autour d’une civilisation grandiose et imaginaire. Un récit de fantasy épique où s’imbriquent intrigues politique, sorcellerie, triangle amoureux et action débridée.
Scénario | |
Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Date de parution | 30 Mars 2022 |
Statut histoire |
Série en cours
(Trilogie annoncée)
1 tome paru
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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Les avis
Bon, autant le dire tout de suite, je n’ai pas aimé ma lecture, alors que titre et couverture m’avaient un peu titillé. Mais le soufflé est très rapidement retombé ! Malgré quelques défauts (chevaux par exemple, quelques parties un chouia moins réalisées), le dessin et la colorisation sont globalement réussis. L’inévitable carnet de dessins préparatoires en fin d’album le confirme, et me fait d’ailleurs penser qu’une version en Noir et Blanc aurait peut-être été meilleure. Voilà pour le côté positif. Parce que pour l’histoire, en général, et le déroulé, les dialogues et la personnalité des personnages, je suis sorti plus que déçu. Pour faire simple, j’ai eu l’impression de voir rassemblés ici à peu près tous les clichés du genre, parfois accentués (sans esprit de caricature humoristique, qui aurait alors donné du sel à l’ensemble). Et du coup, ça donne un côté ringard à certains passages, l’impression de lire des trucs vieillots. Personnages bodybuildés, nanas à fortes poitrines forcément peu vêtues. Héros manchot (équipé d’une épée énorme digne de quelques dessins animés improbables) mais capable de massacrer une bonne vingtaine de molosses surarmés. Et puis, empilés dans les péripéties, à peu près tout ce qui peut faire « antique » dieux divers et variés, Valkyries (ou Amazones, on ne sait pas trop ?). Les décors sont forcément énormes (balèzes les architectes il y a 30 000 ans !), avec des souterrains eux aussi à deux cents étages – mais que les héros, qu’ils soient gamins ou adultes, escaladent facilement, sans bien sûr que les méchants ne les aient décelés. Un méchant, justement, aussi méchant, machiavélique que con finalement (et il semble rejoint dans la dernière planche par un super méchant – le cliffhanger est ridicule si on le prend au premier degré). Le déroulé de l’intrigue et les dialogues sont souvent navrants je trouve. Ah, j’oubliais, Martino a aussi réussi à placer une attaque de requin, avec son énorme mâchoire surgissant des flots pour tenter de béqueter un homme (sans intérêt pour l’intrigue si ce n’est de placer ce cliché des histoires « d’aventure à deux balles »). Bon j’arrête là (pour ma chronique, mais aussi pour ma lecture, n’ayant pas envie de voir la suite). La deuxième étoile est pour le dessin, qui sauve du naufrage total. Note réelle 1,5/5.
Vous aimez Robert E. Howard, le père de l’Heroic Fantasy ? Alors "Les Chroniques d’Atlantide" vous est destiné… ou pas. Non vraiment, on va pas se mentir, c’est archi pompé sur Howard (et même Frazetta par moment, il y a des plans équivoques). Je ne vais pas citer Conan parce que c’est trop facile, on est plus précisément dans le pompage de "Kull d’Atlantide" (comme par hasard), mais bon, comme ce dernier a servi d’inspiration dans un premier temps pour le personnage de Conan, c’est du pareil au même. J’adore Conan le Cimmérien y a pas de souci, je possède l’intégrale collector des nouvelles parues chez Bragelonne, et je guette avec impatience chaque nouvelle sortie d’adaptation chez Glénat. Après je suis surtout fasciné pour l’aspect « historique » de la Fantasy, quand je relis du Conan je recontextualise. On est face à un pilier de la Fantasy, mais on parle d’un truc qui date d’il y a près d’un siècle tout de même ! Faire du Howard en 2022, avec un super héros bourrin qui zigouille tout le monde avec sa grosse épée, le vilain vizir et son chapeau pointu qui a une tête de méchant (bah oui, il porte le bouc) et qui complote parce qu’il est méchant scrogneugneu, l’usurpateur qui est con comme une brique, les jolies pépés qui prennent la pause et sont tout le temps à oilpé, j’en passe des pires et des meilleures (je vous épargne le cliffhanger de fin "tin-tin-tiiiiin!" ; tout cela est d’un ringard… Howard piochait à droite à gauche dans le spectre des mythologies et rassemblait et mélangeait tout cela dans un sémillant pot-pourri. Là y a rien d’original mon bon monsieur, c’est du copier-coller : l’Atlantide, les valkyries (qui ne sont que des amazones), les pictes, Mû, Neptune… ça brasse à tour de bras sans vergogne. Et qu’on ne me sorte pas le coup de la femme forte qui n’a besoin de personne. Même chez Howard il y avait des sursauts de progressisme avec des gonzesses qui savent se débrouiller (parfois même elles sauvent le héros). Visuellement c’est beau c’est sûr, on dirait un peu dans la veine de François Xavier avec un décor plus fouillé et travaillé. Ouais je dis pas, même s’il y a rien de bien folichon non plus, ça manque d’épique et de magie. Et pas qu’un peu en fait, il n’y a pas d’élément fantastique, jusqu’à maintenant c’est de la Fantasy blanche comme on dit, mais là j’en reviens au scénario… C’est dommage, ça m’embête de mettre cette note là, avec cette qualité technique mais plus d’idées dans la conception j’aurai pu y trouver mon compte. C’est l’illustration de couverture qui m’a fait de l’œil, c’est une des plus belles que j’ai vu cette année. Mais l’histoire c’est juste pas possible de sortir ça en 2022, quoi.
Rien de franchement nouveau sous le soleil avec cette trilogie annoncée. Pourtant je suis dans le coeur de cible, ça ne m’a pas du tout déplu mais je suis sorti sans emballement particulier. La faute à une histoire bien trop classique et sans surprises. J’ai la flemme de la raconter et je vous renvoie au résumé. La seule touche d’originalité est de placer le récit sur un continent mythique : l’Atlantide, bien des siècles avant notre ère, des allusions sont également faites à Mû. A première vue, ces chroniques veulent nous narrer la chute d’une civilisation, why not ? Mais ça ne sera pas dans ce cycle, notre histoire se passe en 28 428 av. JC, et la 1ère page spoile la fin de ce peuple en 10 890 av. JC, ça laisse une sacré latitude à l’auteur… (d’ailleurs à ce propos, une autre date est annoncée dans le résumé … erreur ?! Ou alors c’est moi qui ai rien pipé à la mesure de temps ?!). Ce n’est qu’un premier tome mais j’espère une suite plus consistante et originale. Le monde présenté par l’auteur est riche (nombreux peuples, régions …) mais tout va trop vite et est survolé, d’où une certaine frustration pour s’accaparer véritablement cet univers. C’est la partie graphique qui a relevé mon intérêt : découpage, dessins et couleurs, pas non plus grandioses mais plutôt sympathiques et bienvenus, avec quelques fulgurances. J’aime beaucoup la couverture et le cahier graphique est un beau petit plus. A noter que Stefano Martino officie ici en tant qu’auteur complet, son premier vol en solo il me semble, il livre du bon boulot. Je suis plutôt exigeant sur ce type de lecture, un peu trop de poncif à mes yeux côté scénario et personnages mais aussi de bonnes choses, un petit pas mal donc. 2,5
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