Superino
Superino est le super-héros vedette de New Napoli. Il n'a pas de super-pouvoirs mais des gadgets rigolos et redoutablement efficaces quand ils ne sont pas défaillants. Jugez plutôt : des fusées sont incluses dans ses grosses bottes, elles lui permettent de voler tandis que ses énormes gants contiennent mille et un ustensiles pour le combat, ils peuvent même être propulsés vers ses ennemis pour les assommer ! Héros drôle et maladroit, Superino n'a cependant pas froid aux yeux et affiche une bonhommie naturelle doublée d'un sens de la justice très poussé.
Animalier Gobelins, l'École de l'Image La BD au féminin Les Mini-récits Lewis Trondheim Super-héros rigolos
Alors qu'il intercepte une criminelle notoire, il se heurte à une dure réalité : les prisons sont déjà pleines à craquer et il va devoir la laisser en garde chez le milliardaire Dino DiMarco et son opiniâtre maman qui lui sert de comptable, majordome et cuisinière. La présence permanente de la délinquante va évidemment créer de nombreux quiproquos. On comprendra très vite que Superino et DiMarco ne font qu'un mais le jeune homme parvient à déjouer l'attention de son entourage, sa « mamma » y compris, afin de préserver son identité secrète ! C'est alors qu'un nouvel ennemi apparaît, le redoutable Poulpino !
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 16 Septembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
2.5 Trondheim aime bien les canulars et ici il invente un super-héros italien très inspiré de Batman qui aurait soi-disant connu son heure de gloire dans les années 60. On a droit à des fausses publicités et du rédactionnel de l'époque et c'est bien fait. Le trait de Keramidas est agréable et imite bien le style des dessinateurs humoristique italiens qu'on retrouve dans les vieux Mickey Parade. Malheureusement, le scénario est moins bien. Trondheim fait un pastiche des récits jeunesses et je pense qu'il y a que les jeunes qui risquent de trouver le récit amusant. Il y a des bonnes répliques, mais l'intrigue elle-même manque trop d'originalité pour me passionner.
Si j’ai bien apprécié les précédentes collaborations du duo Trondheim/Keramidas, Superino m’a clairement laissé sur ma faim. Je n’ai pas retrouvé le petit plus (pour les adultes) que le scénariste avait réussi à insuffler sur Donald ou Mickey. Le concept meta dont parle Ro m’a laissé de marbre, j’ai trouvé celui de Mickey's Craziest Adventures bien plus fun. Ici, les péripéties et le fond m’ont semblé bien plat, un pastiche de Batman version Italie, quelques running gags mais c’est vraiment trop gentillet. Pour le coup et pour le paradoxe, je trouve que ce récit fait bien plus « Mickey parade » que ce que les auteurs ont déjà proposé avec les propres héros de Disney, il en va de même pour le graphisme et cette narration avec peu d’images par pages. Honnêtement pour les enfants 3* mais moins pour les adultes.
Mouais. Le moins que je puisse dire est que cet album ne m’a pas convaincu. Trondheim est un auteur multicartes, touche à tout, mais ici il ne réussit pas son pari je trouve. Je ne sais pas si ce super héros italien a réellement existé, ou si c’est une invention de Trondheim pour donner de la profondeur à cette série, qui se présente comme une « reprise » d’un héros de fumetti des années 1960. Toujours est-il que je suis largement resté sur ma faim. Le public cible me parait être très jeune (en tout cas ça ne passe pas la barrière de l’âge si j’en crois ma malheureuse expérience). L’histoire elle-même manque d’originalité, et les personnages, héros à double emploi y compris, sont bien falots. Présenté comme une reprise d’un super héros italien, c’est en fait une sorte de sous-Disney que nous concoctent Trondheim et Keramidas – dans la lignée de leurs albums récent dans la collection Disney de Glénat (Keramidas reprend son idée de faux grain pour donner un aspect « ancien » au dessin). Le héros dans son costume civil a de faux airs de Pat Hibulaire, et intrigue et personnages auraient tout aussi bien pu se retrouver dans un Picsou ou un Mickey magazine (Keramidas reprend aussi certains personnages animaliers de Trondheim, et une super gazza – autre personnage à double emploi ni méchante ni gentille, ni très réussie en fait – aux airs de Catwoman). C’est dynamique, rythmé, le dessin est très lisible, mais j’ai trouvé l’histoire pauvre, les dialogues manquant singulièrement d’humour (les passages sur le caca sont franchement inutilement longs et lourds). Gros bof me concernant.
Lewis Tronhdeim semble partager avec Larcenet un amour pour l'approfondissement de la méta autour de ses œuvres. Quand Minimal se présentait comme un magazine façon Fluide Glacial réalisé faussement par de multiples auteurs, Superino se présente ici comme un hommage à... un super-héros culte italien du milieu du 20e siècle, en reprenant là aussi les codes des magazines illustrés pour la jeunesse, avec leurs pages parsemées d'encarts publicitaires et autres jeux concours. Il pousse le concept jusqu'à inclure une préface et une postface présentant plus en détail ce fameux Superino, son auteur et son impact sur le public Italien à l'époque et ce qui a poussé à sa disparition, sous la pression de la mafia Napolitaine. En l'état, nous avons droit à une aventure en un tome d'un héros mélangeant une parodie de Batman et une ambiance populaire italienne du siècle dernier. Le dessin est d'inspiration Disney, ce qui est conforme à l'esprit de ce concurrent potentiel de Topolino/Mickey et qui convient très bien à la patte graphique de Keramidas. Personnages animaliers, trait rond et décors cartoonesques, ce pourrait être du Romano Scarpa ou du Giorgio Cavazzano s'il n'y avait cet encrage bien plus moderne, typique de Keramidas. D'ailleurs, alors que je lui reproche d'ordinaire le côté confus de ses planches malgré son talent technique, celles-ci sont ici très claires et fluides à la lecture. C'est du joli boulot. Le ton du récit est à l'humour léger, accessible à tous publics. Le personnage de Superino et son alter-ego milliardaire ne sont pas idiots mais ils sont gentiment naïfs et attirent le sourire. Le personnage secondaire de la voleuse Supergazza, très inspirée de Catwoman pour sa part, apporte un contrepoids humoristique qui fonctionne bien. Quant à l'aventure en elle-même, elle n'est pas des plus originales, mais elle est elle aussi divertissante et on passe un bon moment. Honnêtement, s'il n'y avait le concept méta entourant cet album et son héros, ce serait un album sympathique mais pas particulièrement marquant. Mais grâce à cette méta et aux questions qu'elle engendre dans l'esprit du lecteur, l'ensemble gagne en originalité et devient une curiosité amusante.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site