Les Yeux dans le mur

Note: 2.58/5
(2.58/5 pour 12 avis)

Une écriture à quatre mains pour raconter le peintre et la muse, l'artiste et la banlieusarde.


Aire Libre Autobiographie La BD au féminin Peinture et tableaux en bande dessinée

Dans son atelier, près de la mer, un homme et une femme, un peintre et son modèle. Dialogue sur l'art et la vie. La jeunesse de l'une. La banlieue d'où elle vient, et qu'elle a définitivement quittée. La maturité de l'autre. Le peintre s'interroge : comment peindre la vie quand on ne peut approcher la réalité que dans ses reflets ? Et l'homme regarde son modèle, son amante, bouger, vivre, en ayant par instants "la sensation fugitive de s'approcher d'une réponse".

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Yeux dans le mur © Dupuis 2003
Les notes
Note: 2.58/5
(2.58/5 pour 12 avis)
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27/05/2003 | sousoune
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L'avatar du posteur Noirdésir

Étrange album, assez planant, jouant sur de la poésie et le temps qui passe. Une absence de rythme et d’action qui peut repousser certains lecteurs. La narration un peu mutique et évanescente, tourne autour de deux thèmes, entrelacés : le créateur et sa muse, mais aussi les relations amoureuses, puisque les deux auteurs – du moins est-ce ce que l’on peut deviner, sont liés par des liens amoureux et artistiques. Un petit goût de « pas assez » au final, même si la lecture – assez rapide – n’est pas désagréable. Le dessin, lui aussi proche de la peinture, avec le trait gras qu’affectionne Baudoin, passe très bien et convient au sujet. Note réelle 2,5/5.

31/01/2024 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

La relation entre le modèle et le peintre est un thème qui m‘intéresse parce que je peins des portraits (que ce soient des commandes ou pas) à mes heures perdues. En conséquence, Baudoin est un auteur que je suis particulièrement parce qu’il parle souvent de cette problématique et aussi parce que j’aime son coup de patte atypique. Dans « Les yeux dans le mur », Baudoin nous raconte sa relation avec Céline Wagner (au scénario) qui fut un de ses modèles et qui semble avoir été sa compagne (il est toujours difficile de savoir la part de vérité dans tout ce que nous raconte Baudoin… ou Wagner). Le dessinateur nous fait part de sa difficulté à reproduire la personnalité, le caractère de ses modèles dans ses œuvres. Peindre un portrait ne s’agit pas de ne représenter que la beauté de la personne, il s’agit aussi de lui faire ressortir son tempérament quitte à lui montrer ses défauts et parfois sa laideur (dans ce cas, il vaut mieux que le modèle ne soit pas trop susceptible…)… Donc, « Les yeux dans le mur » m’a intéressé mais je reconnais que je suis resté sur ma faim après cette lecture. En effet, on peut ainsi dire qu’il n’y a pas vraiment de scénario dans ce récit : on suit les réflexions de nos deux auteurs tantôt dans l’atelier de Baudoin, tantôt dans les endroits de Nice. On peut même se demander pourquoi Céline Wagner ne nous a pas partagés davantage de son regard sur la « téci » dans le 93 (où elle est issue) parce que c’est flou et léger… A cause de la mise en page très aérée et de la présence de nombreuses séquences muettes, la lecture de l’album se fait très vite et on arrive à la fin sans trop en savoir davantage sur les réflexions des auteurs mais avec, tout de même, le sentiment d’avoir lu une bande dessinée agréable et poétique. Si j’écris « poétique », c’est parce que je trouve que le trait de Baudoin et sa mise en couleurs apportent une ambiance particulière au récit. Je vous laisse juge parce que, sur ce point, le style de cet auteur divise apparemment beaucoup les bédéphiles… Certes, je suis resté sur ma faim en lisant « Les yeux dans le mur » parce que j’avoue n’avoir pas retenu grand-chose du récit mais l’ensemble m’est apparu agréable à feuilleter. A la rigueur, si vous voulez découvrir une bande dessinée de Baudoin sur le même thème de la relation entre un modèle et un peintre, je vous conseille d’emprunter « L’Arleri » qui m’a semblé plus intéressante et complète à lire.

23/04/2022 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Curieux album... ah que oui !... Le graphisme d'abord : Edmond Baudouin a été un jour comptable. Il travaille d'un trait dur, bordé d'aplats, aux relents expressionnistes incontestables. Mais ce trait -et la belle mise en couleurs- sont ce que je retiens pratiquement de l'album. Ce graphisme confère quasiment à lui seul la dose de magie nécessaire à un récit qui, lui, en a vraiment bien besoin. Qu'ai-je quand même retenu de "l'histoire" ?... Un long échange entre un artiste peintre et son modèle ; entre un adulte assis dans le monde et une adolescente effrontée encore en équilibre instable. Le postulat pourrait être le sujet d'une vaste réflexion et le prétexte à une riche méditation. Mais, sincèrement, ce n'est pas très engageant !... Il est écrit : "Comment peindre la vie quand on ne peut approcher la réalité que dans ses reflets ?.." Bon courage si vous en trouvez la réponse. Bel opus -beau livre plutôt- à ne pas lire un après-midi pluvieux de déprime ! Je cote quand même "3" ; ce pour le style graphique.

19/12/2006 (modifier)