Mon ami Pierrot
Je l'aimais vraiment ... J'aurais voulu que les choses se passent autrement.
Magiciens et Prestidigitateurs Sorcières
Amour magique, amour toxique. Jeune fille issue de la noblesse, Cléa est promise à un bel avenir aux côtés du fils du comte de l'Eau, Berthier. Mais alors qu'elle s'apprête à l'épouser, elle fait une rencontre des plus inattendues : celle de Pierrot, un magicien des rues ! Ce saltimbanque va faire chavirer son coeur. Charmant, galant, et un brin intrigant, il lui offre le vent de liberté qui manque à sa vie. En le suivant dans son antre caché au coeur de la forêt, c'est tout un monde merveilleux qui s'ouvre devant elle ! Mais les vertiges de l'amour seront de courte durée et déjà les premières larmes coulent sur les joues de Cléa. Bientôt la passion cédera la place à la confusion. Mais qui est vraiment Pierrot ? Pendant ce temps, Berthier désemparé, se lance à la recherche de sa fiancée sans se douter un instant que cette quête pourrait le mener au seuil de la folie.
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Date de parution | 14 Septembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le premier Jim Bischop que j'ai lu a été un coup de cœur, cette lecture confirme mon impression quant à l'auteur : il est à suivre ! Si "Mon ami Pierrot" emprunte beaucoup à Myazaki et son fameux Le Château ambulant, sans aucun doute, le récit est bien différent du film cité ici. Parlons plutôt d'inspiration ou de réécriture bien différente. Et maintenant que j'ai lu deux BD de l'auteur, je commence à distinguer des éléments qui reviennent, mais sans jamais se répéter. L'histoire est longue et n'a pas réellement d'intérêt à être résumée. Sur le canevas mille fois vu (et qui personnellement m'énerve !!) de la fille qui va être mariée de force et aimerait vivre une autre vie parce qu'on l'oppresse, Jim Bishop a réussi à sortir une histoire qui va bien au-delà de simple considération du genre "vie ta vie, tu es libre !". Et j'ai énormément apprécié ! Déjà, le récit comporte de la magie, mais bien plus dangereuse et violente qu'on pourrait l'imaginer. Il y a une vraie question de ce que la magie peut être, ce qu'elle cause et les problématiques qu'on peut déclencher. A ce sujet, j'ai été bien surpris sur le climax ! D'autre part, même si la question de l'opposition entre religion intolérante et paganisme chamanique est encore présente (autre cliché qui m'énerve), le traitement de la religion est ici bien plus proche de la seule foi que du culte oppressant style inquisition. C'est avant tout un personnage qui se retrouve embrigadé par sa foi et qui va se pousser presque jusqu'à la folie avec celle-ci. Donc l'auteur utilise des outils de narration que je trouve personnellement éculé, mais il les utilise d'une bonne façon et surtout pour un propos qui m'a semblé très réussi. C'est la question de la liberté individuelle (qui confine parfois à l'égoïsme, semble dire la BD) mais aussi de l'aveuglement, enfermé dans nos carcans sociaux (famille, éducation, religion). Et face à cela, il y a l'aventure, la liberté, l'exotisme ! Et tout les dangers que cela comporte ... Notamment l'un des mieux mis en scène par la Baba Yaga dans sa maison en pattes de poule : arriver à voir clair dans nos vies et comprendre ce qui nous pousse. C'est toute la violence du récit et l'intérêt de l'acte final : être au clair sur nous-même et nos vies, ne pas s'illusionner, ne pas jouer l'autruche. C'est une BD très intéressante, utilisant ingénieusement des clichés d'histoire pour des leçons de vies bien moins manichéennes qu'il n'y parait. C'est plus adulte qu'une banale histoire de fille qui veut s'échapper d'un monde trop oppressif, et ça fait du bien de voir le sujet traité avec un sérieux et une gravité inattendu. Le dessin de Bischof est assez proche de ce que j'ai lu dans Lettres perdues mais si je dois pinailler, j'avoue que certaines fois les visages de face étaient étranges, notamment entre Cléa et sa mère qui se ressemblent beaucoup. Mais j'ai beaucoup aimé tout de même, surtout l'utilisation des couleurs et la violence graphique qui peut jaillir parfois d'une page à l'autre. Franchement intriguant de prime abord, le récit s'est vite dévoilé comme fascinant et même violent, avec une question au centre de celui-ci qui m'a interpellé. Jim Bishof trouve un équilibre dans son récit qui ne vire jamais à la glorification d'un personnage, mais aux questionnements, aux choix et aux impasses de la vie. Le tout avec une fin qui peut surprendre et propose une réponse bien loin de ce que j'aurais imaginé de prime abord. Non, vraiment, je ne peux que recommander !
Un conte pour adulte sympathique à lire, mais je serai un peu moins enthousiaste que mes camarades. Déjà, je n'aime pas trop le dessin que je trouve trop froid pour ce genre de récit. Les couleurs sont bien choisies en revanche. Ensuite, le scénario est accrochant, mais c'est un peu déroutant de voir les personnages changer d'avis. Si au final le comportement de Pierrot s'explique lors des révélations finales, celui de l'héroïne est un peu difficile à comprendre par moment, surtout à la fin. Je comprends ce que l'auteur voulait exprimer, mais la manière avec laquelle il le fait me semble un peu confus. De plus, je n'aime pas le personnage du fils du comte, qui fait trop stéréotypé et du coup n'est pas crédible à mes yeux.
Très bonne surprise que ce tome, je ne peux que vous encourager à tomber dessus. J’étais sur un petit nuage tout le long de ma lecture, il y a un côté magique et poétique fort agréable qui s’en dégage. L’univers et le trait s’inspirent grandement des œuvres de Miyazaki mais s’en démarquent suffisamment pour ne pas crier au pastiche. Un conte pour adulte qui pousse à la réflexion, j’ai passé un super moment de lecture. Je ne connaissais pas l’auteur mais Jim Bishop, qui assure tout en solo, m’a impressionné. Un chouette bouquin pour un auteur à suivre.
Une grosse et superbe surprise, cette BD saupoudrée de Ghibli ! Un graphisme fin et coloré, aux personnages toujours bien croqués et rendant palpable chaque émotion. Et ce petite mélange de BD à l'européenne et de Miyazaki (la nature bienveillante, les envols magiques, les visages évidemment) ne peut qu'étonner le lecteur qui ne sait pas dans quoi il s'embarque. Car le conte de fées assez classique se transforme en drame conjugal, toujours ponctué de magie. Un cocktail étonnant mais qui fait mouche et encourage à se laisser porter jusqu'à la dernière page. J'ai été ravi de voir notre jeune fille s'émanciper, eu de la peine lorsque son petit coeur se serrait, agacé pas ses jérémiades et son égoïsme. Et pareillement pour l'étrange et fascinant Pierrot qui renvoie forcément au magicien égocentrique du Château ambulant. Le dernier chapitre fait défiler les années pour résumer en quelques cases une vie rythmée des événements somme toute banals et clôt le récit mais avec un petit goût amer qui vous poussera sans doute à réfléchir aux rêves que vous avez eus, ceux que vous avez réalisés, à l'empathie que vous offrez/avez offert/souhaiteriez offrir. Et je parie que quelque chose vous titillera. Une BD légère mais sérieuse qui s'apprécie et qui fait réfléchir, je recommande forcément.
Cette BD a soufflé le chaud et le tiède pour moi. Elle a de grandes qualités. Son graphisme coloré et son décor sont les premiers. L'un et l'autre sont très fortement inspirés de Miyazaki, et en particulier par Le Château ambulant pour le cadre et l'histoire. On retrouve en effet énormément d'éléments très similaires à l'histoire de Sophie et du sorcier Hauru dans Mon Ami Pierrot, dans la trame de l'intrigue mais aussi dans de nombreuses scènes, lieux et protagonistes. Ce n'est pas désagréable car comme beaucoup je suis un grand fan de Miyazaki, mais ça tient parfois un peu trop de la redite d'une histoire déjà racontée. Heureusement, Jim Bishop apporte quelques éléments plus personnels à son histoire, et une réflexion plus centrée sur le sentiment amoureux et sur la liberté de manière générale, liberté de choisir son amour et son chemin de vie en général. Mais c'est là encore que je reste mi-figue mi-raisin, car j'ai eu un peu de mal à cerner et apprécier le message de l'auteur que je trouve parfois contradictoire. Tantôt il encense la romance rebelle quitte à tout abandonner pour vivre son amour en toute liberté, tantôt il revient à des sentiments plus jaloux, tantôt il vante un retour à une relation plus sage et plus sincère, tantôt il revient finalement à son idée initiale de tout abandonner, même ses responsabilités parentales. Pour ces changements d'avis, il amène parfois des raisons bien concrètes et quelques retournements de situations assez bien amenés, mais d'autres fois, comme par exemple la décision de l'héroïne à la toute fin de l'album, m'ont laissé un peu perplexe. C'est ce message qui passe assez mal pour moi qui m'empêche d'apprécier pleinement cette BD qu'autrement je trouve très belle et agréable, même si un peu trop repompée de Miyazaki.
Mon ami Pierrot, prête moi ta plume... que je vive mes rêves ! Véritable conte pour adultes, la BD de Jim Bishop reprend les codes de ce dernier pour nous emmener dans une réflexion sur la relation homme-femme, sur la liberté, sur l'autonomie, sur la pensée libre, etc. Emprisonnée dans une vie toute tracée par sa mère, reprenant là avec sa fille la prison qu'elle a subi dans le passé, Cléa fait une rencontre qui va changer sa vie. Pierrot, un magicien, va la prendre sous son aile, la séduire et lui faire découvrir la vie, à sa façon et de toutes les façons. La relation merveilleuse du début va doucement se changer en relation toxique, comme si, une fois son œuvre de libération terminée, Pierrot se désintéressait de sa dulcinée. Je vous laisse découvrir la suite et l'explication de tout cela, qui, si je dois faire une petite critique est un poil convenue. L'ouvrage se lit bien, beaucoup de pages sont presque muettes, le dessin ayant la part belle, ce qui ne me déplaît pas. Je l'ai déjà dit ailleurs, me semble-t-il, mais je vois la bande dessinée de cette façon : le texte en appui du graphisme, lorsque cela est nécessaire (ce qui ne m'empêche pas d'apprécier des bds bavardes). Le dessin est très coloré, il contrecarre un peu avec le ton finalement très grave de la bd. Les visages sont très expressifs (excellent point !). L'enchaînement des péripéties est fluide et on tourne les pages encore et encore. J'ai beaucoup apprécié ma lecture, on est sur une vraie belle bd. Au-delà du conte, le passage de l'enfance vers l'âge adulte est bien mis en avant et pose in fine la seule vraie question : quand avez-vous abandonné vos rêves pour vous fixer dans la réalité ? Après, je pense que je vais devoir relire le bouquin un jour. A la lecture, et encore plus à la réflexion, l'héroïne a quelque chose qui me gêne. Liberté trouvée et retrouvée ? Ou monceau d'égoïsme ? Je n'en dis pas plus pour le moment, pour ne pas spoiler les futurs lecteurs, et parce que je dois encore réfléchir à la question... Néanmoins, je conseille fortement cette lecture surprenante et portant à réflexion, quoi demander de plus en fin de compte ?
Jim Bishop a du talent. Pour son deuxième album comme auteur complet, Jim Bishop nous offre un petit bijou qui brille par son ingéniosité, sa trame et sa sensibilité. Un roman graphique, oui mais avec tous les ingrédients du conte, un conte avec un relent de Peter Pan (ses fées et sa forêt magique). Dans un monde médiéval et féerique, Cléa, une jolie princesse, fuit un mariage arrangé avec Berthier, prince de l'Eau. Elle part avec Pierrot le magicien pour vivre le grand amour. L'amour est bien présent, mais il n'est que le fil conducteur qui va dénuder les âmes avec la perte de l'innocence, le mensonge, le sacrifice et la soif de liberté. Une narration intelligente et dérangeante qui questionne sur les méfaits de l'amour et l'appropriation d'une personne aimée, mais surtout sur cette petite flamme qui brûle en chacun de nous qu'on appelle "nos rêves". Une fin touchante qui m'a ému. Un dessin tout en délicatesse avec une petite touche de manga dans certaines expressions des visages. Un trait fin, précis et expressif. Une mise en page flamboyante. Des couleurs chatoyantes. Hypnotisant. Une vraie belle surprise. Un album à découvrir de toute urgence. Coup de cœur. Jim Bishop a du talent.
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