Michel Vaillant - Histoires courtes
Michel Vaillant, créé en 1957 par Jean Graton, n'a pas encore révélé tous ses secrets ! Car le célébrissime patron de la BD automobile a publié, en marge de ses albums, de nombreuses et indispensables histoires courtes...
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Ces histoires brèves de Michel Vaillant et Steve Warson, plus que de simples fictions, sont des reportages, des témoignages, de toute une formidable époque du sport automobile. Vous pensiez que votre collec' de Michel Vaillant était complète ? Pas totalement !
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Date de parution | 11 Juin 2021 |
Statut histoire | Histoires courtes 3 tomes parus |
Les avis
Je n'ai jamais été un grand fan de Michel Vaillant, ni de sports automobiles d'ailleurs. Et du coup, je connais mal la série de base dont ces histoires courtes sont des spin-off. Mais j'ai pris plaisir à la redécouvrir par le biais de ces récits suffisamment concis pour ne pas ennuyer, suffisamment variés pour donner un aperçu d'ensemble de ce que la série a à offrir, et également étalés dans le temps pour avoir une vision globale de son évolution au fil des années. Et puis il y a la première histoire qui permet de découvrir un Michel Vaillant encore adolescent et pas encore champion automobile : un prequel amusant. Pour le reste, on y retrouve ce qui fait la particularité et la saveur de la série. Il y a pour commencer ce dessin de Jean Graton que je ne peux vraiment pas dire que j'apprécie : trop académique, trop guindé, et surtout tous ces visages qui se ressemblent tous. Mais il est propre, et il fonctionne bien quoiqu'on en dise. Et il y a ce désir de transmettre les informations sur comment les courses automobiles se déroulent, quels sont les circuits différents, les particularités de tels ou tels types de courses, de voitures, etc... C'est assez instructif pour quelqu'un comme moi qui n'y connait pas grand chose. Quant aux histoires, aucune n'est passionnante mais elles se lisent bien, plutôt à petites doses toutefois pour ne pas lasser. Et justement le format en histoires courtes permet cela. Mais il impose aussi des contraintes qui posent parfois un peu souci : en effet, certaines histoires semblent se terminer assez abruptement et donnent l'impression qu'on n'a eu qu'un morceau inachevé. Et d'autres qui, au contraire, s'achèvent sur une vraie fin paraissent avoir été expédiées un peu rapidement pour tenir dans un faible nombre de pages. Ce sont donc des albums à réserver plutôt aux amateurs de course automobile et de la série Michel Vaillant, mais pour les autres, c'est une lecture divertissante et assez intéressante sans être indispensable.
Se replonger dans Michel Vaillant après un long abandon m'a fait tout drôle. Je ne vais pas trop m'étaler vu que j'ai déja dit l'essentiel dans mon avis sur la série ; cet avis servira juste à préciser 2-3 bricoles. Ces récits courts sont tous parus dans le journal Tintin, le premier en 1957 dans le n° 433, et le dernier en 1973 dans le n° 99 de la formule Tintin l'Hebdoptimiste. Ce qui est intéressant, c'est qu'on y voyait la gestation de ce qui va devenir une Bd marquante des années 60 parallèlement aux albums de 44 planches, et une Bd majeure de l'hebdo Tintin. On y voit la mise en place d'un univers avec toutes les valeurs de la famille et de la firme Vaillant, tous les gimmicks que l'on retrouvera dans les albums. Le tome 2 m'a plus intéressé parce que c'est les années 70, époque où j'étais ado et où j'étais en plein dedans parce que très fan de sport automobile, j'ai donc vécu les aventures de Vaillant et Warson en direct si je puis dire, à chaque parution de l'hebdo Tintin, et ce jusqu'à la fin des années 70 ; j'ai lâché la série après l'épisode San Francisco Circus vers 1976-77. J'ai donc redécouvert non sans une certaine nostalgie des petits récits que j'avais plus ou moins lus. Ceux des débuts dans le tome 1 me sont moins chers parce que je n'étais pas né, je les ai découverts après mon enfance, dans les 70's, car mon père achetait le journal Tintin avant ma naissance. Ces premiers récits étaient d'ailleurs déja parus dans un album titré SPECIAL 20ème ANNIVERSAIRE, avec une rétro Vaillante. Dans ceux qui composent le tome 2, il y a 3 récits parus aussi dans un album du Lombard que je possède, titré SPECIAL MICHEL VAILLANT, édité en 1970 où l'on trouvait des présentations de grands pilotes, de voitures de course, de circuits, des articles divers sur la compétition automobile, une nouvelle de Francine Graton ; ces 3 récits courts inédits ne sont pas parus dans Tintin (Françoise, Bataille pour un 1/10, Pas de lauriers pour Bob Cramer). On voit dans ces 3 récits que le dessin de Graton a bien évolué et s'est modernisé, tout en gardant cette éternelle petite raideur du trait, il a aussi suivi l'évolution de la technologie automobile. Ces 2 albums sont donc une bonne initiative de l'éditeur, mais ce sont avant tout des albums de fans.
J’avais peur de retrouver dans ces albums les histoires courtes déjà parues dans deux albums ‘spéciaux’ de Michel Vaillant. Heureusement, seules trois de ces histoires sont re-publiées ici. Le premier tome fait même office de véritable petit trésor puisqu’il nous propose les toutes premières aventures de Michel Vaillant imaginées par Jean Graton. Alors, oui, c’est très daté, franchement naïf, parfois assez maladroit au niveau du dessin, mais quelle fraicheur ! Quel enthousiasme ressenti ! Là, vraiment, j’ai retrouvé le Graton que j’aimais, celui qui avait envie de partager sa passion, celui qui avait envie de créer un vrai héros de bande dessinée, auquel le jeune public pouvait s’identifier. Plus que les histoires en elles mêmes, c’est cet enthousiasme, cette passion ressentis qui m’ont fait apprécier ce premier tome. Avec en supplément gratuit le sentiment de trouver ici des récits introuvables par ailleurs. Le deuxième tome se compose de récits parus durant ce que je considère comme l’âge d’or de la série, à savoir les années ’70. Même si les meilleurs albums sont antérieurs à cette période, les années ’70 sont en effet à mes yeux la période durant laquelle l’univers de Michel Vaillant est le mieux en place, et celle durant laquelle Jean Graton maîtrise le mieux son sujet tant du point de vue technique (esthétisme des modèles, stratégies de course, évolutions des moteurs et des mécaniques) qu’au niveau narratif (on sent une forme de routine, mais dans le bon sens du terme, celle née d’une longue pratique et qui permet à un auteur de tout mettre en place en donnant le sentiment que ça coule de source). Ces courts récits m’ont moins surpris (j’en connaissais déjà plusieurs) mais m’ont permis de me replonger dans ma jeunesse. Clairement, il s’agit de deux albums destinés aux inconditionnels de Michel Vaillant. Mais si, comme moi, vous gardez une certaine nostalgie vis-à-vis des débuts de la série et jusqu’aux années ’70, ces deux albums sont un agréable bain de jouvence. Ils offrent suffisamment de récits rares pour avoir un intérêt et nous permettent de replonger dans le monde de la compétition automobile à une époque où Jean Graton était encore passionné par son sujet. Vraiment pas mal (mais uniquement pour les fans de la série).
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