Les Croix de bois

Journaliste et engagé volontaire, Roland Dorgelès s'attaque au récit de la guerre à son retour des tranchées. Acclamé par la critique et le public, Les Croix de bois reçut le prix Femina en 1919.
Adaptations de romans en BD Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan Première Guerre mondiale
Ils venaient de l'arrière, ils venaient des villes. La veille encore ils marchaient dans les rues, ils voyaient des femmes, des tramways, des boutiques ; hier encore ils vivaient comme des hommes. Et nous les examinions émerveillés, envieux, comme des voyageurs débarquant des pays fabuleux. Eux aussi nous dévisageaient, comme s'ils étaient tombés chez les sauvages.
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Date de parution | 09 Septembre 2020 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Morvan adapte un roman que je ne connais pas. Il le fait de façon intéressante, ajoutant au roman proprement dit des passages de la vie de son auteur, Roland Dorgelès. Le mélange des deux (chaque période bénéficie d’un travail différent pour le dessin et la colorisation) fonctionne plutôt bien. La guerre est montrée de façon absurde et noire, par certains côtés de façon proche de ce que Tardi a pu faire – si ce n’est qu’ici ne pointe pas de revendications sociales, d’antimilitarisme assumé, ça reste terrible, mais dans une certaine fatalité. En tout cas le récit se laisse lire agréablement. D’autant plus que le travail graphique de Percio est lui aussi agréable. Je n’avais pas aimé son travail sur Caliban, mais j’avais bien aimé son trait gras sur La Ferme de l'enfant-loup. Heureusement, c’est dans cette veine qu’il travaille ici. J’ai surtout aimé les passages issus du roman de Dorgelès, dans les tranchées. Son trait charbonneux, usant d’une belle bichromie, parfois proche d’un crayonné amélioré, m’a bien plu. Un album qui ne renouvelle pas le genre sur une guerre déjà pas mal traitée en BD (beaucoup de très beaux albums de Tardi par exemple), mais qui se révèle d’une lecture recommandable.


Décidément Morvan adore adapter des romans. Encore une fois, je n'ai pas lu l'œuvre originale et je ne connaissais même pas l'existence de Roland Dorgelès. Dorgelès a été soldat durant la première guerre mondiale et il a tiré un roman basé sur ce qu'il a vécu. Si j'avais lu le roman juste après la guerre, j'aurais sûrement été ému. Malheureusement, je l'ai lu une bonne centaine d'années plus tard et après avoir lu des dizaines de bandes dessinées sur le thème de la première guerre mondiale. J'ai donc eu l'impression d'avoir déjà vu les scènes de l’album et de ne pas avoir appris grand chose de nouveau. Si vous avez déjà lu un album de Tardi sur cette guerre, ben il y a pas de surprises. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à être ému par cet album. Il y a des sujets que j'ai vus tellement de fois que ça finit par me blaser, même si c'est des tragédies. Ce que j'ai aimé est la partie biographie de l'album, parce que Morvan n'adapte pas juste bêtement le roman, il montre aussi des moments de la vie de Dorgelès et ça se mélange bien avec le roman. Je pense que ces parties m'ont plus touché que les scènes tirées du roman. Le dessin de Percio est bon. J'ai bien aimé qu'il adopte deux styles différents, un pour le roman, un autre pour la biographie, cela donne de jolies choses. Le seul problème est que je trouvais que les soldats se ressemblaient un peu tous en uniforme, ce qui n'aide pas trop à les rendre attachants et mémorables, vu que j'étais jamais sûr de qui était qui.
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