Fanny Hill
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Dévergondage d'une jeune paysanne.
Adaptations de romans en BD Ere Victorienne Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les petits éditeurs indépendants Londres Maisons closes et prostitution Séries avec un unique avis
Adaptation d'un célèbre roman anglais du XIXème siècle, dans lequel une jeune paysanne narrait ses mésaventures londoniennes.
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Date de parution | Novembre 1983 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
« Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir » est un grand classique de la littérature érotique. Ecrit par un certain John Cleland au XIXème siècle, c’est un livre que j’ai lu il y a pas mal de temps. C’est assez classique dans le libertinage et la construction, et ne tombe jamais vraiment dans le sexe hardcore. Le grand spécialiste en érotisme Lo Duca (qui avait dirigé une belle collection chez Pauvert, et déjà adapté en Bd d’autres classiques), se charge ici de faire passer ce texte dans le format restreint d’une BD. Je dirais qu’il respecte globalement la trame et le texte. Mais par contre, format oblige, il fait quelques « coupures », et ces ellipses ne sont pas toujours heureuses (voir par exemple lorsque Fanny tombe amoureuse pour la première fois, c’est franchement abrupt ici !). Pour ce qui est de l’histoire, nous suivons une jeune paysanne peu dégourdie, Fanny donc, qui, devenue orpheline, « monte » à Londres, sur les conseils d’une amie. Rapidement, et de façon très naïve, elle va se trouver sous la coupe d’une maquerelle, devenir prostituée. Mais, par étapes, elle va s’endurcir, se déniaiser (cette étape est vite franchie !), s’émanciper de sa première maquerelle, et multiplier les aventures, avec des « clients » ou des « collègues », tout en ayant rencontré le vrai amour. Lo Duca respecte aussi la morale de l’histoire – car il y en a une : malgré sa dépravation, Fanny ne pense jamais à mal, lorsqu’elle va vers la luxure, ce sont les autres qui l’y poussent, et elle est restée « fidèle » à son premier amour. Elle va sur la fin être récompensée. Bon, ça reste quand même plus qu’érotique, hein (à noter qu’en argot anglais, fanny désigne le sexe féminin. Une fameuse colline ici, donc). Et Cavell, avec son dessin, est lui aussi raccord avec le texte. C’est érotique, mais plutôt « raffiné », rien d’orgiaque. Son trait fin (dans la lignée de Levis ou Chris, même si c’est un peu moins fin et réussi dans le genre) est agréable : c’est en tout cas adapté à ce genre de récit. En 1994, Josep Marti a lui aussi publié une adaptation de ce célèbre roman, avec un dessin moins réaliste, plus franco-belge tendance caricaturale, aux éditions P&T Production (album que je n’ai pas lu).
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