Kabuki
Fantastique à la Lewis Carroll.
Icon Comics Marvel
Kabuki est une agente au service du Noh. Le Noh est une organisation secrète dont l'objectif est de maintenir l'équilibre entre la pègre et le pouvoir politique. Kabuki pète les plombs et élimine les dirigeants du Noh, suite à ses évenements elle se retrouve enfermé dans au centralcorps, clinique spécialisé dans la "rééducation" des agents ayant subi de graves troubles psychiques. Ce sera l'occasion pour elle de se redécouvrir, en rencontrant des pensionnaires très étranges. Et de peut-être trouver enfin le chemin de la liberté.
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Date de parution | Février 2002 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Ce Comics est un O.V.N.I. Original Volupté Névrose Inqualifiable. Je n'ai lu que le premier tome, il est difficile de se les procurer à un prix raisonnable. Mais j'ai voulu mettre en avant le talent de David Mack dont je possède plusieurs comics US. Scénariste et dessinateur américain, il s'éprend du Japon dont il apprend la langue et qui débouchera sur ce Kabuki, il en existe plusieurs cycles dont celui-ci. Le kabuki est une forme de théâtre traditionnel où les acteurs sont fort maquillés. Kabuki experte dans les techniques de combat et maître des Masques de Noh, une agence secrète qui a pour mission de maintenir un équilibre entre la pègre et le gouvernement. Kabuki se retrouve enfermée dans un centralcorps (une sorte d'asile) afin d'être rééduquée suite à des troubles psychiques. Un univers japonisant, dépaysant et déroutant. Une narration toute en métaphores où il est difficile de différencier rêve, folie et réalité. Je dois reconnaître une lecture assez verbeuse où il est laborieux de s'y retrouver. Cela reste tout de même onirique. Maintenant le visuel, c'est un mélange de collages, peintures et dessins. Graphiquement on a droit à tous les styles, du hyper réaliste à celui enfantin en passant par le caricatural. Avec un trait tantôt fin, précis et sensuel et tantôt flou, pas fini et brumeux. Il sait mettre en valeur les femmes. Une mise en page qui casse les codes où texte et dessin ne font qu'un. Une colorisation qui évolue suivant le style graphique et le déroulé du récit. De nombreuses planches en noir et blanc qui nous propulsent dans un autre "univers". Des étoiles dans les yeux. Un artiste à découvrir. Attention toutefois à ses expérimentations visuelles qui pourront rebuter certains. La balle est dans votre camp. Note réelle : 3,5. En attendant de trouver le second opus.
Bof, sans plus...c'est vraiment le mot. J'ai découvert ce comics (mon tout premier!) car il a un lien avec l'univers manga (personnages) dont j'explore les moindres recoins. Le style graphique est époustouflant, je pense qu'il n'y a rien à redire là-dessus : l'auteur mêle une 10aine de formes d'art graphique différentes, le tout à la perfection, c'est très agréable. Mais c'est tout. Le scénario, qui semble être une vague bouillie mystico-philosophiquo-religieuse est vite lourd à suivre et les phrases interminables qui parcourent les pages dans tous les sens en dehors des bulles ne sont pas là pour arranger la lecture. Et puis zut, dans n'importe quelle grande oeuvre, quel que soit son ton, on trouve toujours une petite note d'humour pour rafraichir le lecteur et lui donner le temps de souffler. Malheureusement, passez votre chemin cette fois-ci : la série se prend au sérieux et le scénario est trop lourd à avaler. A voir pour la beauté de la chose, pas à acheter.
Métamorphose c'est une plongée dans un univers éclaté, non linéaire, délirant, absurde, où toutes les lois, toutes les normes, tous les codes que nous connaissons sont transgressés, sublimés pour donner quelque chose d'entièrement nouveau, qui laisse une saveur totalement inédite et inoubliable dans la bouche. Kabuki personnifie le lecteur qui au biais des différentes rencontres avec les pensionnaires de l'asile, voit sa conception du monde et des principes qui le dirigent totalement bouleversés. Cette remise en question se fait d'abord par le biais d'Amiko. Jeune femme étonnante qui revigore une Communication devenue vaine et sclérosée, par de nouvelles méthodes d'écriture, de gestuel, de langue, de psyché qui nous forcent à redevenir attentif au moindre geste, au moindre signe. Emcé 2 remet en cause notre conception du temps et de l'espace, Bouddha notre spiritualité... Bref c'est un véritable voyage au-delà du miroir que nous offre David Mack, qui soit dit en passant n'a jamais caché son admiration pour Lewis Carroll...L'auteur nous livre donc un extraordinaire hymne à la folie créatrice (seuls les fous changent le monde semble-t-il est son credo), par le biais d'un dessin caméléon utilisant des techniques (collages, pinceau, crayonnées) et des styles (réaliste, impressionisme, art abstrait, cartoony) multiples, le tout saupoudré d'une mise en page éclatée et d'un lettrage particulier (nous forçant par-exemple à bouger la tête et pas seulement les yeux) et d'une musicalité permettant de repousser les frontières narratives de la bande dessinée et surtout de nous montrer comment la réalité est tout sauf une est indivisible...Et puis il y a Kabuki évidemment petite chrysalide jamais sûre d'arriver à sa complète maturation, toujours entre deux mondes, fantôme bien réel dansant entre la vie et la mort, personnage au côté tragique qui n'est pas sans rappeler celui d'une certaine Elektra, sans cesse perdue et sans cesse retrouvée en quête d'une liberté inaccessible tellement les chaînes qu'elle s'est forgée semblent lourdes... Peut-être d'ailleurs la bad girl la plus emblématique de l'univers comic mainstream depuis la ninja grecque...
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