Les Têtes minuscules
Chayeness, sujette à des troubles de l’attention, est livrée à une affaire mystérieuse et magique. Benoît Preteseille, amoureux des romans-feuilletons du 19e siècle, explore dans cet album qui évoque parfois l’univers de Roald Dahl, un mélange de magie, spiritisme et science-fiction, inscrit dans une contemporanéité évidente. Un récit savoureux aux accents parfois inquiétants, pour le plaisir de frissonner en lisant !
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Une tête réduite mystérieuse ! Et qui parle ! La jeune Chayeness n’a qu’une idée : aider la personne prisonnière de ce sortilège à redevenir normale. Elle réussit à convaincre son gentil papa de l’accompagner là où la transformation a eu lieu, sans lui parler de la sombre enquête qu’elle doit mener. Elle fera la rencontre de deux sorcières à la fois sœurs et rivales, mais aussi de l’étrange Docteur Taurinos, responsable d’étranges stages d’éveil chamanique. Très louches ! Et encore plus inquiétant, y a-t-il une seule tête minuscule ou plusieurs ?
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Date de parution | Septembre 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ma curiosité a été titillée, lorsque j’ai vu que cet album avait été réalisé par Benoit Preteseille, dont j’apprécie beaucoup l’œuvre, mais qui est d’habitude plutôt adepte de récits très décalés, d’une esthétique très personnelle, sur des sujets le plus souvent liés aux avant-gardes artistiques. C’est dire qu’on est éloigné de tout cela avec cet album. Si le début pouvait laisser entrevoir une intrigue se déroulant dans une secte, la suite ne va pas dans ce sens. On reste dans un récit gentiment fantastique, bon enfant, et tout ce qui pouvait éventuellement « faire peur » (disparitions inquiétantes, projets machiavéliques de savants/sorcières fous, dirigeant de secte illuminé) est rapidement neutralisé. Pourquoi pas ? Après tout le récit s’adresse à un jeune lectorat. Et ici Preteseille l’a construit de façon fluide, utilisant – une fois n’est pas coutume – une sorte de gaufrier. Si la tête réduite et coupée de son corps renvoie à certaines de ses autres publications, rien ici de réellement ou durablement inquiétant, et un happy end finit de rassurer le jeune lectorat. L’adulte et amateur de l’œuvre de Preteseille que je suis est sorti quelque peu déçu de sa lecture. Mais si je la juge à l’aune du lectorat visé, ça reste une petite histoire vite lue certes, mais agréable, qui trouvera sans doute ses amateurs.
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