Jim Cutlass
Ca commence en Western, ça vire rapidement au polar pour finir dans le surnaturel...
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Charlier Esclavage Giraud-Moebius Le western fantastique Les années Métal Hurlant Les Arts Appliqués de Paris Les Roux ! Vaudou [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Jim Cutass, nordiste et anti-esclavagiste convaincu, va venir dans le Sud récupérer l' héritage d'un oncle. Son arrivée se fera avec grand fracas!Voulant protéger des esclaves en fuite, il aura des démêlés avec Don Clay , riche terrien esclavagiste, et son sous-fiffre Playcard.Entretemps, Cutlass rencontrera sa cousine Carolyn avec qui il doit partager l' héritage et dont il tombera follement amoureux. Hélas la Guerre de Sécession va éclater et c' est en vainqueur que, 4 ans plus tard, Jim reviendra. Ses supérieurs lui donneront alors la mission d' enquêter sur le Ku Klux KLan. Ces aventures vont l' amener à retrouver Carolyn, Don Clay et Playcard. Son enquête va mettre au jour une guerre secrète entre le KKK et le mystérieux Alligator Blanc, noir albinos qui promet à son peuple une Amérique noire....
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Date de parution | Novembre 1979 |
Statut histoire | Série terminée 7 tomes parus |
Les avis
Le premier album est génial, du même niveau qu'un Blueberry. Le deuxième reste bon tant que Charlier officie au scenario et Giraud au dessin. A partir de la page 36, ça s'effondre (ça doit sans doute correspondre à la disparition de Charlier) : une tentative de lynchage qui dure 10 pages, une histoire qui n'en finit plus de stagner, un dessin devenu médiocre. Bref Rossi n'a pas le talent de Giraud au dessin et Giraud n'a pas le talent de Charlier au scenario. J'ai abandonné là cette série, le reste des albums n'ayant surement pas la qualité du premier, faute d'auteurs suffisamment talentueux. Le premier album mérite un 5/5. Le deuxième un 2/5 (à cause de sa deuxième moitié qui est pourrie).
Longtemps j'attendrai la suite. Carolyn sera-t-elle l'amour de sa vie de Jim ? Tant de promesses dans chaque tome, qui appellent le suivant, et particulièrement dans le dernier tome. Celui qui aime Blueberry ne devrait pas ne pas aimer cette série. Jean-Michel Charlier est un bon faiseur de scénario, certes mais c'est quand même toujours la même chose. (Sorry pour les fans mais je viens de relire tous les Blueberry et c'est ce qui m'a le plus frappé.) Ici, c'est amour et folie et amour de la folie.
Dès le début de ma lecture, la parenté avec l’autre création du duo Charlier/Giraud m’a sauté aux yeux. Jim est une sorte de frère de Blueberry, comme lui sudiste ayant opté pour les idées et l’uniforme nordistes lors de la guerre de Sécession, et ayant quasiment tout perdu de ses biens. C’est d’ailleurs plus des premiers albums de La Jeunesse de Blueberry que de la série mère que « Jim Cutlass » se rapproche, y compris au niveau du dessin. Sauf que là l’intrigue ne quitte pas le sud esclavagiste. Cela démarre de manière classique pour Charlier, qui sait faire vivre un scénario et les personnages qui l’animent. Mais peu après le « départ » de Charlier du scénario, cela part quelque peu en vrille. J’avoue n’avoir pas trop accroché le virage pris – un peu dans le troisième tome, mais surtout à partir du quatrième. En effet, on bascule un peu trop dans le fantastique, exploitant le thème du vaudou (alors que le complot autour du Ku Klux Klan est mieux mené et aurait pu suffire à dynamiser l’action). Si le dessin de Rossi est réellement bon, c’est le scénario de Giraud qui ici ne m’a pas convaincu. Il a mieux réussi à relancer Blueberry après la mort de Charlier. Mais ici, il n’a pas réussi à choisir entre Giraud et Moebius… Bref, une série décevante à partir du troisième tome, après lequel j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout. J’ai beaucoup hésité pour la note, et ai finalement opté pour une toute petite moyenne (essentiellement pour le début, au potentiel ensuite mal exploité). Note réelle 2,5/5.
Trop éclipsée par leur Blueberry, cette bande de Giraud et Charlier n'atteindra jamais son aura, et ça ne m'étonne pas. Le début est bien, ça a la consistance d'un western, le décor est celui du western (même si l'action se passe en Louisiane), mais après la disparition de Charlier, ça devient du n'importe quoi. On voit ici la différence de scénario avec la veine feuilletoniste de Charlier qui situe le début du récit avant la guerre de Sécession, on sent la montée du drame à travers les personnages, c'est une sorte d'Autant en emporte le vent en bande dessinée, un western d'un genre un peu particulier puisqu'on est dans le Sud profond, mais qui reste classique et nourri de rebondissements. Puis Giraud reprend le scénario, et ça bascule dans le surnaturel entre les affres du Ku Klux Klan et les cérémonies vaudou, mariant ainsi 2 genres peu compatibles, ou du moins qui pourraient l'être si c'était bien fait. Malgré la reprise du dessin par Rossi qui est magistrale, la série s'englue dans ce mélange de genres mal maîtrisé où Giraud se prend pour Moebius, c'est typique d'une époque où il voulait à tout prix oublier Blueberry pour surprendre ; avec moi, il n'a réussi qu'à me détourner de cette série à laquelle je n'ai jamais accroché. Une vraie déception.
Un bon western-fantastique. J'ai accroché dès le début. Le premier tome est vraiment passionnant. Les personnages sont complexes et j'ai eu l'impression de lire le début d'une grande saga. Elle aura lieu, mais pas comme Charlier l'imaginait. En effet, vers le tome 3-4 le fantastique vient faire son apparition. Je n'aime pas beaucoup lorsqu'une série change de genre sauf lorsque c'est bien fait et ici c'est le cas parce que les personnages sont toujours aussi complexes et les péripéties captivantes. Le seul truc que je n'ai pas trop aimé c'est la fin du dernier tome. La fin m'a semblé un peu bâclée. Les problèmes des héros sont expédiés un peu à la va-vite. De plus, j'ai l'impression que la fin annonce un second cycle qui ne semble pas voir le jour. Malgré tout, je ne baisse pas ma note car j'ai eu un vrai plaisir pendant cette lecture.
Comparée trop souvent à Blueberry parce qu'elle partage les même créateurs, cette série possède par son cadre une originalité indéniable comparée à son aîné: son cadre, la Louisiane, la sécheresse des déserts ayant ici fait place à la moiteur des marées, décor assez peu utilisé. L'exotisme est une carte qu'a toujours su utiliser l'immense Jean-Michel Charlier pour y orchestrer toutes sortes de péripéties, il ne fait pas exception ici en mettant en scène un joueur impénitent, Jim Cutlass, qui se voit hériter d'une plantation de coton peu avant la guerre de sécession, partagée avec sa cousine Caroline. Cette dernière, possédant un caractère bien trempé, se sert de Cutlass pour se débarrasser de malfaiteurs et relancer l'activité de leur propriété avant de le déposséder par un subtil stratagème. Dégoûté, Cutlass retourne s'engager dans l'armée qu'il avait quittée après la guerre. Giraud illustre ce récit avec toute sa virtuosité, avant que la série ne connaisse une hibernation d'où la tire Christian Rossi, qui, ne s'écartant pas du trait de maître Giraud, entreprend un second tome où Charlier a juste le temps d'opposer ses héros au Ku-Kux-Klan. C'est finalement Giraud qui termine le scénario de cet album après la disparition de Charlier, respectant son complice en concoctant de solides scènes d'action remarquablement servi par le nouveau dessinateur. La nouvelle équipe poursuit les aventures de Cutlass qui lui font croiser l'alligator blanc, le dirigeant d'une secte vaudou, ce qui fait basculer la série dans le fantastique et l'ésotérique, mais sans brusque transition. Giraud a su enfoncer peu à peu Cutlass dans le surnaturel pour finir par le plonger dans des scènes grand-guignol. La qualité de son texte, et quoi qu'on veuille en dire, son sens du dialogue et du rebondissement lui permettent de mettre en scène des personnages solidement charpentés et d'emmener son lecteur là où il le souhaite. Ici, il s'éloigne des sentiers explorés par Jean-Michel Charlier, mais cela n'en témoigne justement que d'une ambition justement récompensée, et du meilleur hommage qu'il pouvait rendre à son ami en tentant de continuer à surprendre son lecteur en se basant sur une trame créée par un autre. Rossi n'est pas en reste, son trait s'épaissit, et il atteint une virtuosité hallucinante (si, si), digne héritière d'une école franco-belge du noir et blanc, avec tout de même une mise en couleur appropriée au climat lourd et humide. Bref, une série qui peut dérouter, mais qui pourrait aussi bien rallier les lecteurs amateurs d'aventures classiques que les passionnés d'ésotérisme, par son subtil mélange des deux styles.
Je suis très surpris des critiques précédentes. En effet j'adore cette série. Etant fan de Blueberry, je suis parti avec un avis favorable au moment où j'ai acheté le premier tome. Certes, le premier album est pas mal, le deuxième et le troisième se cherchent encore, mais quel choc j'ai eu en lisant le quatrième (Tonnerre au sud). Une histoire de poursuite haletante, des personnages qui prennent une position claire dans les balbutiements des tomes précédents et des dessins à couper le souffle. La montée en puissance s'effectue au fur et à mesure de l'album, un rythme croissant, servi par les dessins de Rossi avec une petite case géniale (en bas à gauche page 51) qui permet au lecteur (en tout cas moi) de respirer un peu avant de reprendre de plus belle sa progression pour atteindre son apogée a la page 57. Cet album est pour moi une merveille et un exemple à suivre de narration de bd. Ce ne sont pas juste des cases qui s'enchaînent mais c'est un vrai travail de réflexion sur le rapport scénario/mise en scène. Quant à l'histoire qui se terminera au tome 7, je trouve, personnellement, que Giraud a réussi à conserver l'esprit Charlier, peut-être pas au niveau du fantastique mais en tout cas de l'humour et de la naïveté des péripéties qui s'enchaînent, et que je ne retrouve pas, hélas, dans les derniers Blueberry. Bref, cette série est bien en place dans ma bdthèque, et j'espère qu'un jour il y aura une suite.
Dubitatif je suis. Dubitatif je reste. Pourquoi cette série ?... Jim Cutlass fait son apparition dans "Pilote mensuel", n° 25 bis du 17 Juin 1976. Un numéro hors-série. Surprise : ça ressemble à du Blueberry. Vérifications. Scénariste : Jean-Michel Charlier. Dessinateur : Jean Giraud. Oups oups oups, qu'est-ce donc ?... C'est un western. Un bon western. Au départ... Qui plus est : seules 17 pages de la première histoire seront prépubliées... Et le reste ?... Ben, on retrouve l'histoire complète -une soixantaine de planches- dans "Métal Hurlant", en 1979. L'album est édité la même année aux "Humanoïdes Associés". Et... Et ???... Ben, il faudra attendre 1987 pour voir la suite. Si les scénarios sont toujours signés Jean-Michel Charlier, le graphisme -très bon d'ailleurs- est signé Christian Rossi. La suite des aventures de ce "frère" de Blueberry paraît alors dès 1990 dans le mensuel "à suivre". Giraud est toujours au scénario mais Rossi reprendra la série à son seul compte. Dès 1991, Casterman publiera cette série jusqu'à son ultime opus (N° 7) en 1999. Au total : 7 albums de bonne facture pour un héros qui ne connaîtra jamais le mythe de son aîné. Reviendra-t-il un jour ?... Pourquoi, vous êtes nombreux à l'attendre ?... Dubitatif je suis. C'est drôlement bien pensé, scénarisé, dessiné, mais je me pose encore -parfois- la question : était-ce bien utile ?... Je mets "3" car j'hésitais entre 2 et 4.
Voilà un exemple typique de série qui s'est fort éloignée de son message initial. Le premier tome est signé Jean-Michel Charlier et l'on reconnaît très vite la patte du scénariste, une histoire enlevée, beaucoup de rebondissements, dans le style feuilletoniste... Puis, la suite est scénarisée par Giraud (Rossi reprend le dessin et s'en tire très bien) et là on tombe dans le style inverse, l'histoire devient embrouillée, flirte avec le fantastique. Pourtant, malgré cette rupture, je dois admettre que j'ai plutôt bien apprécié ces albums pour l'ambiance qui s'en dégageait.
Jim Cutlass est le bluberry des sudistes. les scénarii y sont aussi affutés que dans la série susnommée, et le rythme tout aussi enlevé. L'originalité vient du culte vaudou, fortement lié au destin de Jim. J'espère que Rossi essaiera de continuer la série, pourquoi pas avec d'autres scénaristes?
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