Coq-sur-Mer 1933
Lorsque Hitler accède au pouvoir en Allemagne, le 30 janvier 1933, Albert Einstein s’inquiète que ses travaux ne tombent pas entre les mains des nazis. Il se réfugie, avec son épouse et leur entourage, à Coq-sur-Mer, une petite station balnéaire belge.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Albert Einstein La Flandre belge - Vlaanderen Les petits éditeurs indépendants Peinture et tableaux en bande dessinée Séries avec un unique avis
Des agents projettent d’enlever Einstein pour le contraindre à reprendre ses recherches à Berlin. Pourquoi l’Allemagne nazie porte un tel intérêt à ses travaux ? Et que cache la soudaine curiosité d’Einstein pour l’univers pictural du peintre expressionniste, James Ensor, qui vit à Ostende ?
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Date de parution | 08 Novembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
S’inspirant du séjour d’Albert Einstein au Coq durant l’année 1933, Rudy Miel et Baudouin Deville nous proposent une fiction historique de type « espionnage ». A titre personnel, j’éprouve toujours quelques réticences face à ce genre de récit qui mélange éléments historiques et éléments romancés. Toutefois, dans le cas présent l’aspect fictif est tellement appuyé qu’il n’est pas trop difficile de distinguer la réalité (le cadre, les personnages, l’ambiance générale) de la fiction (une histoire assez abracadabrante de tableau). Et le point fort se situe clairement à mes yeux dans la reconstitution historique. J’ai bien aimé cet aspect, découvrir le Coqs-sur-Mer dans l’entre-deux-guerres, et notamment la Villa Savoyarde dans laquelle Albert Einstein a véritablement séjourné. Me retrouver plongé dans cette ambiance où la désinvolture du physicien stresse des autorités belges craignant les manigances des nazis a été un vrai plaisir. L’intervention d’autres personnages illustres (James Ensor en tête) constitue un petit plus et demeure bien en accord avec une plausibilité historique. De ce point de vue, je trouve l’album réussi. Par contre, l’aspect fictionnel m’a moins convaincu. Cette histoire de faux tableau sonne très old school. Ca pourrait plaire à plus d’un lecteur amateur de récits à l’ancienne mais pour ma part, je suis véritablement resté sur ma faim, trouvant le procédé trop peu crédible et les relations entre les personnages quelques peu forcées. Au niveau du dessin, Baudouin Deville opte pour son style habituel, une ligne claire élégante et agréable à lire. Les décors sont soignés et faciles à reconnaître (tout comme les personnages), la mise en page est confortable et le découpage permet de garder un agréable rythme narratif. Pas mal, quoi, mais j’en attendais quand même un peu plus. A noter, le faux tableau de James Ensor au centre de ce récit a été signé par Olivier Grenson et, franchement, c’est assez réussi.
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