Prosopopus
One shot de De Crécy pour le moins... étrange.
Aire Libre BD muette BoDoï École européenne supérieure de l'image
Il est grand comme un ours, a une peau tantôt blanchâtre comme du lait d'ânesse, tantôt jaunâtre comme de l'urine. Il a deux dents qui crachent de la fumée, et des yeux tout à fait humains. Il a la queue d'un petit chien. Il a les pattes griffues. Et c'est avec ces pattes qu'il attrape ceux qui l'approchent, et celui qui se fait attraper meurt sans espoir de salut. Le prosopopus est qualifié en langue grecque d'anthropophage, car la plupart du temps, il tue les hommes et les mange. Mais il mange aussi le lait fermenté en grandes quantités. Récit étrange et pénétrant entièrement muet, Prosopus nous révèle un monde d'où, à son image, brutal, sans pitié et grotesque dans sa démesure jaillit un monstre moderne.
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Date de parution | Juin 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une bande dessinée muette. C'est un genre avec lequel j'ai du mal. Cela peut donner de bonnes choses, mais la plupart du temps je préfère lorsqu'il y a du dialogue. Ici, ce qui n'aide pas est que le scénario n'est pas facile à comprendre. En fait, je pense avoir compris la base du scénario et la fin. C'est juste que je ne comprends pas trop l'univers créé par De Crécy. C'est un peu comme regarder un épisode de Twin Peaks sans les dialogues. De toute façon, j'ai trouvé ça ennuyeux. C'est dommage parce que j'aime bien le dessin et que l'auteur est très bon pour créer des ambiances. C'est juste que les deux personnages principaux ne sont pas attachants et que l'intrigue est vraiment chiante. Bref, le genre de BD où le seul intérêt est le dessin. J'adore admirer le dessin que j'aime, mais moi je lis une bd pour le dessin et le scénario. Est-ce que vous regardez un film uniquement parce que le réalisateur sait bien cadrer et le reste c'est sans intérêt ?
Ce récit totalement muet et fantastique est on ne peut plus étonnant. L’auteur se lâche et nous livre une sorte de conte philosophico-policier dans lequel l’humour (noir) occupe une grande place. J’aime beaucoup le dessin de Nicolas de Crécy, qui crée un univers à lui seul… peu importe ce que l’auteur veut raconter. Lire ces planches est un plaisir même s’il n’est pas toujours évident de tout déchiffrer. Le scénario tient la route et tout s’éclaire au final (sans que je crie au génie). Ceci dit, c’est surtout le cheminement, l’humour, l’étrangeté et les créations graphiques qui ont retenu mon attention. Personnellement, une lecture m’a suffi et je ne chercherai pas à acheter cet album… mais je ne vous en déconseillerai pas l’achat car il vaut le coup d’œil.
Vous devez aimer le style narratif de DeCrecy afin de ne pas être déçu lorsque vous avez fini de lire un de ses livres. Plein d'idées originales et étranges, Prosopopus suit cette ligne narrative, mais cette fois sans texte. Le design est fluide et cinématographique, donnant la sensation de voir un film muet mais moderne et en couleur. Le recit, un polar, est très intéressante et complexe, se terminant de la même manière que les films de David Lynch, avec de la place pour plusieurs interprétations, et peut ne pas plaire à tout le monde, mais c'est le risque que courent les expérimentalistes comme DeCrecy.
Comment dire ? Le quatrième de couverture précise que le livre refermé, il laissera dans nos cœurs une empreinte indélébile. Ah, ils sont forts ces chargés de "com" ! Ils ont de ces mots qui claquent, qui mettent l'eau à la bouche. Le pire c'est que sur ce coup-là ils n'ont pas franchement tort. Je m'en souviendrai, de ma lecture. Plus abscons tu meurs ! Déjà pas de texte. Ca je peux encore comprendre et apprécier mais, au final, qu'a voulu dire l'auteur ? Est-ce une métaphore ? Une allégorie ? Pas tout compris moi... Et puis tiens, une bonne blague, notre tueur dans sa fuite se fait plomber le bras droit, trois pages plus loin la blessure est parfaitement visible au bras... gauche warf !! Bon, y en a d'autres que je ne souhaite pas accabler qui nous ont baladé une jambe de bois de ci de là. Déjà le titre j'aurais du me méfier. Prosopopus, c'est un anthropophage, OK mais le récit est par trop énigmatique pour emporter mon adhésion, m'en souviendrai mais surement pas dans le sens qu'auraient souhaité les chargés de "com".
Comme tout le monde, j'ai été déstabilisé par cet « ovni ». Si j'ai à peu près compris l'histoire, je n'ai pas saisi où De Crécy veut emmener son lecteur. Je n'ai pas du tout accroché à cet album muet qui multiplie les contrastes et les délires. La lecture est particulièrement laborieuse et la narration plutôt singulière n'aide pas. Je ne suis pas non plus fan des dessins même si le trait de l'auteur est bien original. Il est clair que Prosopopus a des qualités mais je n'ai pas aimé. C'est sans doute trop barré pour moi !
Graphiquement je suis plutôt adepte du style, c'est vraiment réussi et l'auteur retranscrit une ville sombre et sale, mais pour ce qui est de l'histoire j'ai eu plus de mal. Déjà c'est muet ce qui par expérience n'est pas ce qu'il y a de meilleur dans les lectures que j'ai pu faire, puisque tout passe par l'image et le lecteur doit interpréter et chercher le sens de l'histoire uniquement de manière visuelle. On comprend tout à fait le début avec une histoire de vengeance que l'on va découvrir à rebours au fil des pages. A un moment on voit un parallèle habilement mené entre une autopsie et une scène sexuelle. Ce genre de choses me fait dire que oui Nicolas de Crécy a de très bonnes idées. Mais pour tout dire je suis resté plus circonspect sur les dernières pages. Cette boule de poils jaune façon Groquik est l'élément perturbateur de l'ensemble. De quoi s'agit-il exactement, est-ce une projection mentale du personnage principal ou une vraie bestiole fantastique débarquée de sa soucoupe volante ? Bref, une histoire qui me laisse un goût mitigé car elle se trouve être un peu trop énigmatique et perd le lecteur que j'ai pu être dans l'interprétation à en donner.
J'ai souvent entendu parler de cet auteur que l'on présente dans les milieux comme le prodige de la bande dessinée de ces dernières années. J'avais déjà lu une de ses oeuvres qui ne m'avait guère convaincu. Voilà que j'ai l'occasion d'essayer de comprendre ce qui fait de lui un auteur exceptionnel avec ce nouveau one-shot au titre déjà bien pompeux. Ma conclusion: c'est certainement un auteur exceptionnel dans la manière dont il dessine et met en oeuvre son histoire. Ici, il n'y a pas le moindre dialogue. C'est au lecteur d'imaginer. Or, c'est un exercice qui se révèle fort difficile lorsqu'on rencontre un univers absurde. C'est déjà ce qui m'avait rebuté quand j'ai découvert Là où vont nos pères. Pour moi, cela ne le fait pas, d'autant que la description de ce monde est plutôt brutale. Un album mûr par un auteur au sommet de son art pour certains quand d'autres passeront complètement au travers. Je suis dans la seconde catégorie. Bref, ce n'est manifestement pas mon style de bd, ni d'auteur.
J'avais aimé Période Glaciaire, ce qui m'a poussé à emprunter une autre BD de De Crécy. Je n'étais pas particulièrement fan de son dessin mais j'aimais l'ensemble. Ici globalement, je n'ai pas aimé grand chose. Le scénario ne m'a pas du tout intéressé et le dessin pas touché. Le genre de BD qui me fait regretter d'avoir généreusement donner 20 minutes pour rien (et oui, la lecture est rapide, car sans texte....) A oublier, ce qui ne sera pas difficile.
Pour apprécier, mieux vaut aimer le style graphique de De Crécy. Cette BD entièrement muette offre une intrigue tordue et un monstre aux couleurs vives et à l'allure sympathique. J'ai particulièrement apprécié le passage mêlant la scène de sexe et d'autopsie, cette façon de représenter la chair de manière si différente d'une case à l'autre est originale. À lire à l'occasion.
Prosopopus est une bd qui ne laissera pas le lecteur indifférent. Contrairement à Ro, l’ambiance "glauque" du récit ne m’a pas gênée outre mesure. Le graphisme est, de plus, intéressant. Le contraste entre le Prosopopus (sorte d’entité lumineuse aimante et vengeresse) et les couleurs sombres du reste des planches peut paraître dérangeant. Toutefois, ce n’est qu’une impression qui s’estompe bien vite une fois la lecture entamée. Plus qu’une autre, une bd muette permet de laisser une certaine liberté d’interprétation à celui qui la lit. C’est effectivement le cas avec cet album, même si De Crécy balise suffisamment son récit pour ne pas (trop) perdre le lecteur. J’ai d’ailleurs ma petite explication sur la dualité des sentiments du "bibendum feu follet". Ceci dit, je n’achèterai pas cet album même s'il vaut la peine d’être lu.
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