Nos vies prisonnières

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Ils étaient prisonniers de leurs vies jusqu’à ce qu’ils se croisent…


C’est l’histoire de gens ordinaires, piégés dans des vies subies... L’histoire d’un père qui craque et abandonne femme et enfant. L’histoire d’un médecin désabusé qui, 20 ans après cette trahison, recueille les dernières volontés du père mourant. C’est l’histoire de l’enquête menée par ce médecin pour retrouver le fils et lui porter le curieux legs de son père. Une enquête qui rayonne sur tous les protagonistes, les répare et les libère de leurs vies prisonnières.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Janvier 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nos vies prisonnières © Bamboo 2019
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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25/12/2022 | Noirdésir
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas été convaincu par ma lecture. Les auteurs nous proposent une variation BD du Blues du Businessman style La Défense qui déprime. Le tournant de la cinquantaine mal vécu par le mâle qui a des états d'âme. Au milieu de ces modèles d'ambitieux désabusés, le jeune Felix se retrouve héritier de la déprime de son père et d'un manuscrit libérateur. Les auteurs s'essayent à un réquisitoire assez convenu sur les méfaits de l'ambition. Cela conduit à une séparation un peu manichéenne entre les vocations épanouissantes (surtout artistiques) choisies librement et les professions imposées par une tradition familiale totalitaire et castratrice (ici le management; le droit et la médecine de bobologie). J'ai trouvé cela très réducteur et surfant avec facilité sur le pessimisme ambiant. La découpe du scénario en petits chapitres titrés casse la fluidité du récit comme si les auteurs avaient eu du mal à enchaîner d'un personnage au suivant avec une cohérence satisfaisante. Le graphisme propose un semi réalisme avec des personnages figés et peu sympathiques. Certains passages se démarquent en rouge pour souligner l'intériorité ( la colère) ou les souvenirs des personnages. Les personnages sont aisément identifiables mais n'arrivent pas à sortir de leurs expressions désespérées. C'est lassant et cela aurait mérité plus de diversité. Une série qui n'invite pas à la rigolade sur une thématique de l'ambition traitée d'une façon réductrice à mon goût.

01/10/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cela part un peu dans tous les sens, avec des histoires qui semblent ne pas avoir de lien. En tout cas les personnages n’en ont pas. Mais, peu à peu, Parno réussit à lier ces itinéraires particuliers, en leur donnant un sens général. Le sujet est centré sur la notion de « réussite », celle de réalisation de ses aspirations les plus profondes. Que l’ambition, les aléas de la vie ont malmenées. Parmi tous les personnages, celui qui va servir de lien est un médecin, Vigan, lui-même en plein doutes, qui, à la suite d’une rencontre fortuite, va se lancer à la recherche d’un homme dont le père mourant lui a confié un manuscrit expliquant pourquoi il avait plaqué femme et gosse il y a longtemps. Au milieu de toutes ses vies frustrantes, gâchées ou mal vécues à des degrés divers, Parno cherche à maintenir un cap, un fil fragile, une sorte de feel good attitude qui peut paraître artificielle et/ou forcée (ce qu’elle est à plusieurs reprises, en particulier lorsque Vigan fait la leçon aux banquiers). Mais ça reste quand même une lecture agréable et très lisible. Dessin et narration sont fluides et agréables à suivre. On peut pester contre certaines facilités, mais c’est un roman graphique qui trouvera ses amateurs. Personnellement, je suis quand même moins enthousiaste, du fait d’une vision un peu trop idéaliste des choses, manichéenne. Mais je pense que d’autres y trouveront davantage leur compte.

25/12/2022 (modifier)