Le Printemps de Sakura
Prix oecuménique 2023 Chronique poétique d’une petite tokyoïte.
Hébergé chez ses grands-parents La BD au féminin Le deuil Prix oecuménique
Sakura, 8 ans vit à Tokyo. Depuis le décès accidentel de sa maman quelques années auparavant, la fillette n’arrive pas à surmonter son chagrin. Obligé de s’absenter quelques semaines pour raisons professionnelles, son papa, français d’origine, décide de la confier à sa grand-mère japonaise. Mais les premiers moments avec cette aïeule vivant de façon traditionnelle au rythme de la nature, plongent l’enfant dans un désarroi encore plus grand ! Pourtant, contre toute attente, ce séjour va profondément transformer Sakura… Le temps d’un printemps auprès de Masumi, aussi douce que joyeuse, la fillette découvrira en elle des ressources insoupçonnées, lui permettant de dépasser le drame, et de s’ouvrir de nouveau à la vie. Cette résurrection passera par l’éveil de ses sens et la découverte de plaisirs simples : la pêche aux coquillages, la saveur des dorayakis, la sensation du sable chaud, le chant des roseaux, les senteurs du jardin, l’air de la mer, les rencontres avec les villageois ou encore la compagnie affectueuse d’un chat l’aideront à passer le cap de la résilience… Émouvant et sensible, ce roman graphique d’une immense poésie nous invite à revenir à l’essentiel pour trouver l’authenticité. À travers le parcours de Sakura, le lecteur effleure le raffinement japonais et la richesse de la culture asiatique. Certainement un des plus beaux albums de Marie Jaffredo, empreint de sagesse où le choix de l’aquarelle contribue pleinement à l’harmonie générale.
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Date de parution | 31 Août 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une BD au goût de guimauve. Le Japon sera le décor de cet album jeunesse. Sakura, 8 ans, a perdu sa maman dans un accident de la route 3 ans auparavant. Son père doit effectuer une mission professionnelle à l'étranger, il n'a pas le choix pour faire garder son enfant. La petite fille va séjourner chez sa grand-mère maternelle, elle quitte la bouillonnante Tokyo pour un petit village de pêcheurs. Un changement radical de vie avec cette mamie qu'elle va apprendre à connaître. Un retour aux sources pour Sakura dans les pas de sa défunte mère. Un récit très gentillet où les bons sentiments transpirent sur chaque page, il retranscrit néanmoins très bien le mode de vie rural et les traditions du Japon, tout en y faisant les courses au Seven Eleven (souvenirs de vacances). Le dessin de Marie Jaffredo est japonisant et apaisant avec son trait simple, léger et ses couleurs pastel. Une mise en page qui privilégie les gros plans sur les visages pour faire passer les émotions. Une histoire sur le deuil et la bienveillance pour les enfants de 8 à 10 ans.
Très doux, baigné dans une zenitude très orientale, ce récit m’est apparu quelque peu mièvre mais je pense qu’il plaira infiniment plus aux jeunes lectrices et jeunes lecteurs auxquels il est destiné. La colorisation de Marie Jaffredo est un des éléments qui apportent cette douceur au récit, et c’est certainement celui que l’on remarque en premier. Vient ensuite son trait, très influencé par le genre manga mais conservant quelques caractéristiques plus franco-belges. Sa rondeur et son apparente simplicité contribuent eux aussi à cette impression de douceur qui se dégage du récit. Le scénario n’est pas des plus originaux. Une jeune fille, orpheline de mère, se retrouve obligée de passer des vacances chez sa grand-mère qu’elle ne connait que très peu. L’aspect un peu plus original vient du fait que la jeune fille est née d’un père européen et d’une mère japonaise, et va loger chez sa grand-mère qui vit dans un petit village au Japon. Le côté ‘citadine qui doit aller à la campagne’ est déjà-vu mais le cadre japonais, lui, apporte quelque chose de plus rare, tout comme le fait que l’héroïne est baignée dans deux cultures. Pas de grosses péripéties, le scénario coule tout en douceur. La grand-mère apprivoise facilement cette jeune fille on ne peut plus sage. Et les craintes de l’enfant s’effacent devant la bienveillance de son entourage. Même les autres enfants avec lesquelles elle sympathise sont d’une gentillesse exemplaire ! De mon point de vue, c’est là que ça coince un peu. C’est trop mielleux pour moi, trop sage, trop gentil. Enfin, ce séjour sera également pour l’héroïne l’occasion de finir de faire son deuil de sa mère (dernière phase : l’acceptation). A nouveau, une acceptation tout en douceur. C’est beau, c’est gentil, c’est bien dessiné, c’est facile à lire… mais c’est à réserver à un public bien ciblé car c’est quand même vachement mielleux.
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