Chroniques de Brazzaville

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

L’intérêt de ces Chroniques de Brazzaville est de mettre en pleine lumière le travail de trois jeunes artistes congolais. Lionnel Boussi et KHP racontent avec émotion leurs souvenirs de la guerre civile de 1997 qu'ils ont vécue comme enfants-soldats. La troisième artiste, Jussie Nsana, démontre un étonnant sens de la narration avec une histoire très urbaine et rafraîchissante.


Afrique Noire Auteurs africains Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

L'album se compose de quatre histoires courtes se déroulant à Brazzaville ou à Pointe-Noire au Congo. L'excellent KHP ouvre avec une histoire aussi courte que la vie des jeunes gens engagés dans une guerre civile qui ne profite qu'aux nantis. Lionel Boussi est sur le même registre dans son récit de milices rivales qui pillent et s'entretuent à Pointe Noire. KHP conclut l'album avec le récit historique des événements qui ont conduit à un tel désastre. Une seule histoire nous emmène loin des horreurs martiales. La jeune Jussie Nsana nous rappelle la fourberie des hommes pour arriver à leurs fins auprès des femmes. Fourberie qui n'a d'égale que leur lâcheté au moment d'assumer leurs responsabilités.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mai 2012
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Chroniques de Brazzaville © L'Harmattan 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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09/01/2023 | bamiléké
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai été un peu déçu par cet album. J'aime beaucoup le travail de KHP qui possède une maîtrise du dessin bien aboutie. Ici KHP nous propose deux récits bien différents. Une histoire courte qu'il a du vivre maint fois quand il a vu ses camarades de combats tomber au cours de cette stupide guerre civile. Des morts inutiles qui laissaient dans la misère femmes et enfants. Son second récit est presque oeuvre journalistique puisqu'il décrit les engrenages historiques qui ont conduit aux tueries abominables subies par les populations. Le graphisme est bon mais le récit est difficile à suivre pour un non initié des hommes et formations politiques du pays. Lionnel Boussi raconte avec une technique assez naïve les malheurs de deux frères confrontés aux milices adverses. Le dessin est moins abouti que son collègue KHP et l'histoire vaut comme témoignage. La jeune Jussie Nsana se penche sur le malheur des femmes africaines bien vite abandonnées par des hommes incapables d'assumer leur paternité. Le graphisme est hésitant et la mise en couleur assez naïve mais c'est bien que des jeunes créatrices puissent s'exprimer. Ce n'est pas l'album que je préfère dans la collection mais je l'ai lu aussi avec plaisir.

09/01/2023 (modifier)