Caboto
L'aventure de Caboto, le cartographe auteur de la première mappemonde.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Auteurs argentins Auteurs italiens Brésil Casterman : Un monde Les expéditions maritimes Vieux gréements
Qui était véritablement Caboto ? On sait qu’il est né à Venise, qu’il fut commerçant, astronome, cartographe et fit des voyages au long cours. C’est durant une de ses expéditions au large des côtes du Brésil, qu’il décide soudain de changer de cap. Il croit avoir trouvé la route de la Sierra de la Plata et de l'Eldorado. Cet album est la réédition du Voyage de Caboto paru en 1991 chez Albin-Michel et épuisé. Cet album a été entièrement regravé, avec 8 pages de préface de Zentner, inédite en français et contenant des illustrations originales de Mattotti.
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Date de parution | Octobre 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cette histoire narrée – avec très peu de textes ! – sur un ton alternant poésie, contemplation et plongée éperdue vers le néant, se révèle aussi envoûtante que vaine. Cette ambivalence est renforcée je trouve par le dessin de Mattotti, toujours très particulier, avec une colorisation écrasant les contours et un rendu plus proche de la peinture que de l’illustration. Zentner nous entraine ici à la suite d’un de ces conquistadors que l’histoire, les peuples indigènes, les flots ou la végétation luxuriante ont engloutis. Hélas, on se perd avec ces hommes, car nous n’avons pas grand-chose à quoi nous rattacher, que ce soit pour la personnalité des protagonistes, ou la profondeur de l’intrigue. C’est assez beau, mais aussi assez creux donc. Le sujet m’intéressait pourtant, mais la lecture, malgré certaines qualités, m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Je n'ai rien retenu de cette lecture !!! Le dessin est particulier mais très beau. Chaque case est un petit tableau de peinture. Le scénario ne m'a pas du tout intéressé en raison d'une narration moyenne et d'un contenu décousu manquant d'organisation. J'ai eu l'impression d'avoir lu des bribes d'une histoire. Pourtant le sujet concernant ce Caboto, explorateur et cartographe réel ayant été le premier à dessiner une mappemonde, avait tout pour me plaire. Au final, je reste frustré par une lecture sans saveur ni rythme. Cette BD confirme ce que je ressens depuis quelques temps : il vaut mieux une BD qui privilégie le fond à la forme que l'inverse...
J'ai lu une version originale de la BD, qui s'appelait alors 'le voyage de Caboto' aux éditions XXXXX. Quand je l'ai emprunté, je me suis laissé guider par le graphisme qui sort vraiment de l'ordinaire. Le talent du dessinateur est vraiment exceptionnel. Il y a une finesse du trait, un souci du détail fabuleux. Les couleurs sont chaudes, sont belles, les contrastes maniés avec brio. Vraiment, ce livre mérite d'être ouvert uniquement pour être regardé et admiré. Malheureusement, le scénario a du mal à suivre. "La vérité, une affaire de vivants". Je suis vivant, mais je dois dire que la vérité est ailleurs que dans ce livre. On ne savait pas vraiment qui était Jean Cabot, Giovanni Caboto, et à la fin de cet ouvrage on ne le sait pas plus. L'histoire est frustrante. De plus, le récit décousu, presque haché est difficile à suivre. A plusieurs reprises on se demande où on est, où on en est. Caboto a réellement existé, sa vie reste un mystère malgré le fait qu'il fut l'un des premiers grands navigateurs. Alors afin de calmer un peu la détresse et la frustration de ceux qui auraient lu le livre ou voudraient le faire, voici ce que j'ai pu trouver sur Internet à son sujet : John Cabot (Jean Cabot, Giovanni Caboto) (1440 - 1498 ), était un navigateur et explorateur vénitien au service de l'Angleterre. Le lieu de naissance de Cabot est incertain, certains pensent qu'il est originaire de Gênes (Italie) alors que d'autres le font naître à Gaète près de Naples. Il part vivre pour Venise encore enfant et y obtient la nationalité. Il épouse une Vénitienne qui lui donne trois fils. À la recherche d'une route vers l'Asie, Henri VII d'Angleterre s'attache les services de Jean Cabot par lettre patente du 5 mars 1496. Ayant persuadé ce roi qu'il était possible d'aller aux Indes orientales par le nord-ouest de l'Amérique, il est chargé d'entreprendre une expédition dans ce but. Sa première tentative est un échec : Cabot ne va pas au-delà de l'Islande à cause de disputes avec son équipage. Le 2 mai 1497, l'explorateur quitte Bristol à bord du Matthew, un navire de 50 tonneaux disposant d'un équipage de 18 personnes dont son fils Sébastien Cabot. Il touche terre le 24 juin et explore la côte pendant quelque temps avant de repartir pour l'Angleterre. L'endroit précis de son premier accostage est controversé, mais les gouvernements canadiens et britanniques considèrent qu'il est arrivé à Bonavista. Dans ce cas, il est probable qu'il a été le premier Européen à mettre les pieds sur le continent nord-américain, mais l'absence de cartographie ou de journal de voyage pose des questions quant à la véracité des faits, et Gaspar Corte-Real serait alors le premier à découvrir la « nouvelle terre ». Dans le planisphère de Cantino de 1502 (pièce cartographique sur laquelle figure pour la première fois, avec une annotation claire, la partie la plus significative des contours orientaux du Nouveau Monde) surgissent représentés sous des drapeaux portugais, le Groenland et Terre-Neuve. La carte de Pedro Reinel, pièce datant de 1504, atteste clairement de la domination des connaissances Portugaises en référence à Terre Neuve par son abondante toponymie. L'année suivante, en mai 1498, Cabot repart de Bristol pour une nouvelle expédition et disparaît en mer. Depuis cette date, plus rien n'apparaît concernant Cabot et les références postérieures ont quasiment toutes pour origine son fils Sébastien. Cabot est commémoré à Bristol par la « Tour Cabot », une tour de 30 mètres de haut en grès rouge bâtie en 1897 (le 400e anniversaire de son débarquement) sur « Brandon Hill » près du centre de la ville ainsi que par une réplique du Matthew construite dans la ville et par une statue de l'explorateur dans le quartier du port.
Les deux points de ma note sont à porter exclusivement au crédit du très talentueux Mattotti. La sensualité de son trait et sa mise en couleurs font merveille, et évitent, d'extrême justesse, de refermer l'album d'un coup sec, en cours de lecture. En effet, côté scénario, on reste dans le flou du début à la fin, à tel point que l'on ne se sent plus du tout concerné par ce qu'il arrive aux protagonistes de l'histoire. C'est dommage car il semble que l'on touche à un point d'histoire important, mais de cela on ne retiendra seulement que le sieur Caboto, cartographe de son état, est un personnage mystérieux. Ouiiiich :(
Une BD assez spéciale dans son traitement scénaristique. Effectivement, elle porte sur l'histoire d'un explorateur célèbre en insistant bien sur le flou qu'apporte l'Histoire en elle-même puisque la vie de Caboto a été rapportée de diverses manières par divers historiens de l'époque. Le début de la BD insiste donc bien sur le fait que les auteurs ont du choisir eux-mêmes un visage pour leur personnage puisque plusieurs représentations de lui existaient, qu'ils ont dû choisir une portion infime seulement de sa vie à raconter (un voyage) et que même dans ce voyage, il y a des zones d'ombre qu'ils ont dû imaginer et dont ils nous font ensuite part des différentes possibilités durant le récit en nous disant "voilà ce qui aurait pu se passer par exemple". Ca donne un récit particulier, un peu surprenant, mais au final, j'ai bien aimé ce traitement de l'Histoire et de ses flous à la manière justement d'un explorateur qui tente de remplir de son mieux des zones d'ombre sur une carte inachevée. Pour autant, l'histoire en elle-même de cette BD ne m'a vraiment pas captivé ni marqué. L'ayant lu hier soir, j'en ai déjà oublié la moitié, c'est dire si ça m'a marqué... C'est plus son traitement et sa reflexion sur les flous de l'Histoire et de l'exploration qui m'a marqué. Quant au graphisme si particulier de Mattoti, il faut aimer. Je persiste à lui trouver un côté angoissant, comme dans Feux ou Labyrinthes du même auteur, mais j'arrive également à ressentir son côté esthétique dans les oeuvres précédentes comme ici. Ceci dit, même si je trouve ces planches esthétiques, je ne les trouve pas pour autant vraiment belles. Leurs couleurs, la force de Mattoti, ne me plaisent justement pas trop. Et je trouve que le côté volontairement épuré de ces dessins réduit à mes yeux la profondeur du récit. C'est vraiment une question de goût. Une oeuvre particulière et intéressante mais pas totalement réussie pour moi.
Cet album est rempli d'incertitudes commentées par l'auteur dans sa préface et ressassées à chaque page ou presque. Qui est Caboto ? On ne le sait pas vraiment ; Zentner se contentant de maintenir un flou narratif sur l'exploration du Rio de la Plata par Caboto, comme l'a souligné ArzaK. La seule certitude qui apparaît à la lecture de CABOTO est le talent manifeste de Mattotti. Beauté graphique sans grand intérêt scénaristique, Caboto déçoit.
J'ai moi aussi été séduit par la qualité graphique de cet ouvrage (comment faire autrement avec Mattotti), mais également par l'histoire, certes pas exceptionnelle mais néammoins attachante. Et puis j'aime beaucoup la sincérité de l'auteur avec son petit laïus au début sur ce que l'on sait ou ne sait pas sur Caboto. Cet album, sans être exceptionnel est réellement plaisant et m'a fait passer un agréable moment.
Halala! Que pensez de cet album? C’est d’une beauté graphique considérable. Mattotti, je suis plutôt preneur. Ces formes, ces couleurs ! C’est beau et original. Le sujet m’intéresse également : l’époque des grandes expédition, le mystérieux cartographe Caboto, à qui on attribue la première mappemonde. Il y a bien des instants envoûtants mais malheureusement cet album peine à décoller. Le scénario laissant une part belle aux suppositions et aux hypothèses historiques, on reste dans une espèce de flou narratif. Cela donne certainement un ton original à cet album mais cela nous laisse loin de Caboto, que l’on n’a pas vraiment la sensation de rencontrer au long de la lecture de cet album. En résumé : à force de privilégier l’effet de style et la distanciation historique, cet album rate un peu son objectif… nous faire rêver d’aventure. Si le sujet de la vaine conquête de l'"Eldorado" vous intéresse, il vaut mille fois mieux voir et revoir le fabuleux « Aguirre, la colère de Dieu » de Werner Herzog.
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