Elliot au collège
À peine arrivé dans la cour de récréation pour sa première journée de collège, le jeune Elliot, légèrement stressé de nature, voit ses angoisses se matérialiser sous la forme d'une grosse mascotte orange qui se propose de le guider dans les méandres impitoyables de l'adolescence.
Adolescence Ecole Emile Cohl Journal Spirou
Banc réservé aux populaires, difficulté de se faire des amis dans ce monde de requins quand on a encore une tête de bébé, cours de natation quand on est le seul à porter un slip de bain et quand le bonnet vous fait une tête d'oeuf... les avertissements de cet étrange ange gardien complètement paranoïaque ont surtout un effet immédiat sur Elliot : le stresser encore bien davantage ! Et faire de ces passages obligés et délicats que sont le collège et l'adolescence un véritable enfer !
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Date de parution | 13 Janvier 2023 |
Statut histoire | Strips - gags 3 tomes parus |
Les avis
Bah tout pareil que mes prédécesseurs, une chouette série pour la tranche d’âge mais pas que. Je n’ai lu que les 2ers tomes et je ne bouderai pas les prochains. Le fond et la réalisation m’ont fait pas mal penser au travail de Riad Sattouf mais Théo Grosjean (que je découvre pour l’occasion) amène sa patte pour se démarquer. L’auteur injecte pas mal de son passé dans son héros et les péripéties vécues mais il s’autorise aussi des digressions pour rendre l’ensemble fluide et surtout aborder moult sujets autour de l’adolescence. J’ai bien apprécié le format, à savoir une page façon gag qui petit à petit, forme l’année scolaire de notre héros (le but de chaque album). Le ton est à l’humour mais les pages savent également être touchantes et traiter de thématiques plus lourdes (tout en gardant cette légèreté). Du bon boulot. Rien de fou mais une vie d’ado traitée avec justesse.
Ha ba comme Ro ! Tout pareil : c'est tantôt drôle, tantôt touchant, parfois tragique, mais le propos reste toujours assez juste sur cet âge mou qui flotte entre l'enfance et adolescence. L'âge ingrat, noyé sous des torrents d'émotions tout aussi incontrôlables que l'acné. Il y a des petites trouvailles sympas comme les monstres invisibles censés matérialiser les émotions dominantes des personnages. Le coup de crayon de Théo Grosjean fait mouche, parfaitement adapté au ton de ces micro-aventures quotidiennes qui se succèdent à l'aide d'un fil rouge : les personnages évoluent, on change parfois de point de vue, ce qui apporte un background signifiant, et encore une fois bien senti (on pense en particulier aux personnages de Aya et Bastien). La mise en couleur n'est pas tapageuse, ce que j'apprécie. Bref ! C'est sans prétention, mais très sincère, et ça sonne vrai. Du coup, subrepticement, on se laisse conduire jusqu'à l'épilogue de ce premier tome qui appelle déjà la lecture des suivants. Le public visé principalement, soit les 10-12 ans, devraient largement s'y retrouver. Moi aussi, c'est dire !
L'ambition de Théo Grosjean avec cette série est de suivre la jeunesse d'un garçon année après année, à raison d'un tome par an, en commençant à son entrée au collège et en allant aussi loin que le monde de l'édition le lui permettra, en changeant si possible de format d'album selon l'âge du garçon pour mieux s'approcher des goûts des lecteurs selon leur âge. Ce garçon, c'est Elliott, alter ego de l'auteur qui raconte à travers lui une partie de ses propres souvenirs de jeunesse. Et avec le tome 1, c'est en particulier la difficile adaptation au collège qui est mise en scène, notamment l'angoisse des jeunes pré-ados qui ont du mal à s'intégrer aux différentes bandes déjà formées et menées par des leaders charismatiques. Cette angoisse prend vie sous la forme d'une sorte d'animal, ami imaginaire d'Elliott qui lui soufflera en permanence les innombrables raisons de ne pas avoir confiance en lui. L'effet est réaliste puisqu'on ressent bien à quel point ces messages insidieux viennent parasiter le comportement de l'ado et décourager les rares moments où il pensait pouvoir s'en sortir correctement. En même temps, le jeune Elliott ne se laisse pas faire et cherche autant que possible à faire taire cette angoisse et à passer outre ses mauvais présages permanents. Le tout est raconté sur le ton de l'humour. Le trait est une ligne claire très propre et agréablement colorisée. L'album est structuré en gags en une page qui forment une histoire sur la longueur. Les souvenirs de collège jaillissent naturellement de cette lecture qui pourra parler autant aux adultes qu'aux jeunes lecteurs directement concernés. Les dialogues et situations sont régulièrement cocasses tout en dégageant une réelle authenticité. On s'attache assez vite au jeune héros mais le point de vue n'est pas strictement masculin pour autant puisqu'une fille fera son apparition aux deux tiers de l'album, avec là aussi ses propres problématiques très justement racontées. C'est drôle et touchant et ça donne envie de lire la suite.
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