Monsieur Apothéoz
Le duo Julien Frey et Dawid nous offre une comédie décalée et réjouissante qui nous amène à réfléchir sur nos plus beaux échecs, nos rêves de jeunesse et notre capacité à faire face. Une pépite qui nous redonne le sourire et nous rappelle les vertus des rencontres fortuites.
Les Losers
« Le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme » Dans la famille Apothéoz, l'ambition conduit toujours à une mort d'exception. Convaincu que son nom porte malheur, Théo a décidé de ne jamais rien entreprendre. À 30 ans, il vit de petits boulots et habite chez son père. Il aime Camille depuis l'enfance, mais elle n'en sait rien. Quand Théo rencontre Antoine Pépin, un écrivain en panne d'inspiration, c'est le début d'une étonnante amitié. Ce dernier ne croit pas à la malédiction des Apothéoz et insiste pour l'aider à conquérir Camille... À lire de toute urgence.
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Date de parution | 11 Janvier 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
De bonnes idées gâchées par la réalisation assez hasardeuse. Dommage ! C'est une histoire à bon départ, l'intrigue de ce garçon persuadé que sa famille et son nom sont maudits est plaisante dans un premier tiers de l'histoire. Problèmes familiaux, petits villages, questionnements sur notre destin ... On navigue en eau connue, puis ça bascule. L'histoire prend une tournure différente, avec un mort et une rencontre. Le personnage de l'écrivain est franchement le mieux écrit de tout le livre, aucun doute, et il amène les meilleures questions (j'ai adoré la pique sur le développement personnel). Mais l'histoire accélère et finit assez vite avec des moments un peu étrange, voir très irréaliste ! Le dessin est très bon, avec une touche de couleur automnale qui va bien. C'est aussi dynamique que nécessaire mais en gardant un aspect mignon. C'est un gros point fort de la BD, aucun doute là-dessus. En vrai, la BD n'est pas mauvaise. C'est juste qu'elle est assez peu développée dans son histoire centrale, qui est d'ailleurs un peu confuse. La fin va trop vite, les personnages n'agissent pas forcément de manière logique et il y a quelques points que je ne suis pas sur de bien comprendre (le retour au pays, par exemple). Mais c'est dommage, je trouve qu'il y avait du potentiel pour bien mieux !
Je suis arrivé à la fin de ma lecture avec un sentiment de zut, une BD qui loupe le coche en cours de route. Pourtant à son début j’étais bien enthousiaste, plutôt charmé par ce portrait de poissard et surtout un graphisme très doux et agréable à l’œil. Malheureusement les personnages finissent par manquer un peu de coffre, une impression que tout est un peu trop survolée, je sais pas ? Trop rapide ou simple pour m’attacher vraiment, il m’a manqué un truc. Du coup péripéties comme relations ont un peu glissé sur moi. Dommage car La fameuse scène surprend et me plaît bien mais n’a pas eu l’impact escompté, je l’ai trouvé même loupé. Un album qui se lit bien, en grande partie grâce à son esthétisme mais j’attendais mieux niveau histoire, les personnages me sont parus trop étrangers.
2.5 Le point fort de cet one-shot est sans contredit son dessin qui est tout simplement magnifique à regarder. Dommage que le scénario soit moins bien. Notre pauvre héros n'a pas de chance dans la vie et il va finir par vivre des péripéties étranges. Le ton de l'album m'a rappelé le film Buffet Froid, mais en moins bien. Disons que c'est le genre de récit où pour rentrer dans le délire des auteurs, il faut laisser la logique au vestiaire et accepter tout ce qui se passe. Je n'ai été qu'à moitié convaincu par le scénario. La faute en partie au fait que le héros n'est la plupart du temps qu'un spectateur qui accepte facilement tout ce qui lui arrive. La fille qu'il aime n'est pas mieux niveau personnalité. C'est une femme avec du caractère et puis c'est tout. Il n'y a que le personnage de l'écrivain qui m'a convaincu, c'est le seul du trio qui m'a semblé être un vrai personnage et pas juste une caricature ambulante. Quelques passages m'ont fait sourire, ça se laisse lire, mais c'est clairement pas un indispensable. À emprunter à la bibliothèque.
Je rejoins complètement les avis de Canarde et Iannick... Ce qui saute tout de suite aux yeux dans cet album, c’est indubitablement le graphisme, qui réunit tout ce que j’aime. Un trait semi-réaliste faussement imparfait, tout en ondulations et pourtant très maîtrisé, assorti d’une mise en couleurs aquarellée sublime, centrée autour d’une tonalité marron-orange avec quelques sections entre bleu gris et bleu de minuit (normal, il y a pas mal de scènes nocturnes). Dawid réussit à créer des ambiances vraiment splendides (notamment pour les paysages et les décors villageois ou urbains du livre) qu’on se surprend à mater pendant de longs instants. Cela n’est pas si étonnant car cet artiste, qui semble avoir gardé toute son âme d’enfant, a été le coloriste de plusieurs albums jeunesse, celui-ci étant son premier roman graphique. Quant à l’histoire, on a plutôt affaire à une fable tragi-comique qui pour être appréciée, devra être lue sans rechercher une quelconque plausibilité des faits. Le thème, c’est la poisse, la vraie poisse de poissard poussée à l’extrême, la poisse comme un trou noir qui aspire tout ce qui transpire la vie, la poisse toutânkhamonesque transmise sur plusieurs générations. Le jeune Théo, représentant en chef de la dernière génération des Apothéoz, une famille faisant de sa scoumoune un feu d’artifice permanent, se résout avec une certaine résignation à jouer le rôle de chat noir, hésitant ainsi à déclarer sa flamme à celle qu’il aime. Ce qui nous interroge dans cette fable, c’est cette éternelle question : peut-on échapper à son destin ? On oscille ici entre la comédie noire et la comédie romantique, qu’un drôle de twist très brutal auquel on a un peu de mal à croire, annihile le charme que pouvait recéler cette histoire jusque là. Même si comme je l’ai dit plus haut, on sait qu’il ne faut pas être à cheval sur le réalisme. [SPOILER] Camille, cette jeune femme qui trucide son crétin de mari en lui plantant une queue de billard dans l’œil pour, dans les instants qui suivent, rouler une galoche à Théo, son amour d’enfance, on doit quand même un peu se pincer pour trouver ça crédible. [FIN DU SPOILER] La farce n’exclut pas la cohérence. Globalement, on a cette fâcheuse impression d’être à la fois dans le trop et le pas assez, avec des personnages qui manquent de « corps », un curieux mélange des genres, une narration un peu trop élastique et une tension mal dosée, concourant pour finir à susciter l’indifférence du lecteur vis-à-vis du sort des protagonistes. Heureusement, la fin, qui réintègre une certaine dimension poétique, remet un peu l’ensemble à niveau. En conclusion, on ressort un poil frustré de cette lecture, qui avait pourtant du potentiel mais ne se distingue que par son superbe graphisme.
Je ne sais quoi en penser de ma lecture de « Monsieur Apothéoz »… On a affaire à une histoire farfelue, improbable avec des personnages tout aussi timbrés. Pourtant, ce récit partait assez bien : un gus, Théo, qui se dit malchanceux retrouve son père mort à son domicile mis en viager. Jusqu’à ce moment, les péripéties de ce jeune homme étaient plutôt à peu près normales. Face à ses malheurs, je comprenais bien les questionnements du personnage principal, on découvrait son enfance, ses amours perdus, ses actes manqués ; et puis, il y a des belles séquences proches de l’humour noir. Vint ce décès et c’est ensuite que tout part dans le délire. Des trucs absurdes, des réactions farfelues de la part des principaux protagonistes, ça m’a bien fait rigoler par moments mais une fois le livre refermé, je me suis demandé si Julien Frey s’était vraiment amusé à nous concevoir un scénario aussi barré qu’il ne l’avait envisagé, s’il a improvisé son histoire au fur et à mesure. Le récit est assez décousu, les réactions des personnages deviennent de plus en plus irréfléchies… plus j’avançais dans ce récit, moins j’y croyais… Bon, ce fut une lecture plaisante, fluide, là-dessus, pas de problème. Et puis, le coup de crayon et surtout la mise en couleurs de Dawid me sont apparus très bons, ce sont ces dernières qualités qui m’ont motivé l’achat de cet album. « Monsieur Apothéoz » est finalement un ovni pour moi : j’aime beaucoup le dessin de Dawid mais le scénario… Ben… il est tellement barré que je me suis demandé si le scénariste l’avait réalisé dans son état « normal » (Mr Frey, si un jour, vous lisez cette chronique, ne faites pas comme un de vos personnages, ne me tapez pas hein !). Note finale : 2,5/5
Pas d'enthousiasme non plus à la lecture de cet album. Un beau dessin aquarellé, contrasté et vivant, ne réussit pas à sauver le scénario qui n'a ni queue ni tête. C'est l'histoire d'un jeune Monsieur Apothéoz qui se sent victime d'une malédiction familiale qui le conduit toujours à l'échec. Pendant l'enfance, il tombe amoureux d'une belle brune qui est douée au violon....Pourquoi pas. Il vit de petits boulots et partage un appartement avec son père qu'il a vendu en viager (le père a vendu l'appartement, vous me suivez?). Et là, ça dérape, le thème du viager (un peu daté il me semble) combiné à la rencontre avec un faux écrivain à la terrasse d'un café vont faire dériver le héros au fil de la plume des auteurs vers des aventures invraisemblables auxquelles il sera bien difficile de croire. Si la construction de l'intrigue avait eu une meilleure tenue, l'histoire d'amour du départ un peu plus d'épaisseur, et les personnages une histoire plus détaillée avec un imaginaire associé, une langue peut-être, une caractère, cela aurait pu passer... mais là il manque trop d'éléments. Dommage parce que la force de l'image a de quoi séduire...
J'ai trouvé l'histoire pas très inspirée et un peu déprimante. Le début laissait présager mieux (je parle du début consultable sur ce site car il y a une petite astuce de pagination). Plus spécifiquement, je m'attendais à ce que le protagoniste accomplisse quelque chose alors qu'il va surtout rester spectateur tout au long de l'histoire. Dur de m'attacher à lui. Le dessin et la narration sont corrects, mais le rythme est assez lent et j'ai fini par m'ennuyer.
Quel album, mais quel album ! Théo Apothéoz est persuadé que son nom de famille porte malheur, il est vrai que son père, son grand-père et son arrière grand-père n'ont pas été gâté par la vie (voir la galerie). Sa rencontre avec l'écrivain à succès, Antoine Pépin (si si), va chambouler son destin. A partir de cet instant, le récit va prendre une tournure inimaginable. Impossible d'en dire plus. J'avais déjà apprécié le talent de Julien Frey avec Lisa et Mohamed, mais là, il se surpasse. On a affaire un roman graphique de premier ordre qui traite de la réussite professionnelle et amoureuse, bref de réussir sa vie ou pas. Le choix narratif que propose Frey est jubilatoire, tout le long du récit vous aurez le sourire aux lèvres et pourtant les situations ne sont pas des plus drôles. Il emploie un humour décalé, pythonesque qui fait mouche à chaque fois. Le ton est juste, le rythme soutenu est fluide et les personnages sont pittoresques et attachants. Il vous sera impossible de lâcher le bouquin tant les situations cocasses et incongrues se succèdent. Une histoire déroutante qui vous laissera sur le cul. Une fin en apothéose ? Surprise. Je découvre Dawid et là aussi, grosse surprise. Des planches magnifiques dans un style semi-réaliste. Un dessin expressif, de superbes couleurs et une mise en page dynamique. Du très très beau boulot. En conclusion, j'ai passé un merveilleux moment avec Théo, Antoine et Camille. Je veux aussi signaler l'excellent travail des éditions Vents d'Ouest pour ce très bon rapport qualité/prix. Un gros coup de cœur.
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