L'Usine électrique

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

Extrapolation d'une réelle histoire de fermeture d'usine électrique...


Ciboulette Les petits éditeurs indépendants

Aloysus Bergeon, le narrateur de cette histoire, n’est pas redescendu dans la plaine depuis des années. Il n’a plus quitté la montagne depuis quinze ans, depuis qu’il a commencé à travailler dans le centrale électrique au niveau du lac inférieur. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où le directeur annonce que l’usine va fermer. Dans la plaine, les scientifiques ont trouvé un nouveau moyen de produire de l’électricité et l’usine de la montagne est devenue obsolète. Tout le monde va donc partir et l’usine va s’arrêter de vivre, enfin pas vraiment parce que Aloysus n’est pas décidé à redescendre. Il n’a aucune envie de repartir dans la plaine, car sa place c’est ici, son rôle est parfaitement défini dans l’usine. Il reste donc dans à la centrale, mais dès la première nuit, il entend des bruits et se demande s’il est vraiment seul au fond…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1999
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Usine électrique © L'Association 1999
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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12/06/2003 | JBT900
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Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

L'usine électrique est un album où on retrouve le très beau dessin torturé de Vincent Vanoli mettant en scène la fermeture programmée d'une usine de montagne. La majorité des ouvriers quitte les lieux, mais pas le protagoniste qui commence à avoir d'étranges visions laissant la place à toute l'imagination de l'auteur dans une seconde moitié de l'album. Difficile de penser en effet que Vanoli s'est servi d'un fait réel à savoir la fermeture d'une usine de l'est de la France pour délivrer un tel récit mêlant la poésie à une douce folie. Un album qui m'a plu mais sans plus et je n'éprouverai pas plus d'envie de le relire.

08/10/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Avec Vanoli, il n'y a que 2 options : soit l'on rentre dans son univers et on découvre la richesse et l'ambiance de ses récits, soit l'on bloque sur son dessin et l'on passe à côté du contenu. Ce one shot nous offre une histoire devenue banale au XXI siècle : la fermeture d'une usine électrique. C'est poignant, noir et pourtant onirique. Vanoli apporte une sérieuse touche de fantastique dans la seconde moitié du récit et travaille par métaphores. J'ai trouvé superbe et subtile cette BD. Le sujet ne prête pas à rire mais reste bien un drame humain. Pour le dessin, il suffit d'aller sur la galerie de cette série pour en constater l'originalité. Personnellement, j'aime beaucoup mais il ne plaira pas à tout le monde.

15/07/2009 (modifier)

Bizarre cet album. Une atmosphère de froid, de neige et de solitude, la détresse d’un ouvrier, contraint de quitter un lieu de travail auquel il est profondément attaché, au nom du progrès, une critique du libéralisme en tant que machine à broyer les hommes, une usine désaffectée ou presque, des fantômes, de l’absurde, un dessin noir et blanc au pastel, ciselé et tout en camaïeu de gris, peu de dialogues mais une voix off. Voilà, je n’ai pas été touchée par cette histoire.

23/08/2005 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Jusqu'à présent je n'ai guère apprécié mes lectures de Vanoli. Que ça soit les Contes de la désolation, L'arbre vengeur ou encore Giboulées, seul le dessin retenait véritablement mon attention de par son côté très caractéristique, tout à la craie, torturé et un peu surréaliste. Hors donc ! Voilà-t-il pas que "L'usine éléctrique" me tombe entre les mains dans un magasin d'occasion. Hop, ni une ni deux, à ce prix-là je saute dessus (le bruit ainsi produit étant à peu près "schpouf"). Une fois rentré, l'album ouvert se révèle être très beau. Le dessin de Vanoli est toujours aussi particulier, mais probablement plus précis et réaliste dans sa description de l'usine, dans la représentation des machines. Ses paysages sont franchement plaisants également : on sent la neige, le vent, le froid, l'odeur des sapins... vraiment envoûtant. Le mode de narration m'a plu d'entrée de jeu ! Une "voix off" qui expose la situation avec brièveté certes, mais en même temps de façon suffisamment dense pour permettre de tisser une base solide. Le texte m'a de plus paru bien pensé et bien travaillé, très naturel et fluide, faisant entrer le lecteur dans l'histoire de manière très efficace. Et c'est après cette introduction somme toute assez factuelle (quoique non dénuée de poésie !) que les choses commencent. Car ce côté factuel laisse la place à un huis-clos un peu inquiétant où d'étranges visions prennent forme, un peu à la manière de romans fantastiques du XIXème siècle (je pense au "Horla" de Maupassant... ou même à certaines nouvelles de Lovecraft), où apparaissent deux étranges vérificateurs. Visions et réalité se mêlent, et il est parfois difficile de faire la part des choses. Le ton général oscille entre la poésie et le fantastique, c'est assez incroyable ! L'ambiance créée est superbe, et le petit texte de fin m'a tout simplement fait frissonner quand j'ai réalisé de quoi était parti Vanoli pour réaliser ce petit bijou ! Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé. Presque un coup de coeur. (et en plus l'album était dédicacé ! Je n'en ai pas cru mes yeux...)

09/09/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5

La première surprise en ouvrant cette BD c’est le dessin : il est largement moins torturé et ne porte pas la patte Vanoli comme dans ses productions habituelles. Ici les visages sont plus délimités, mieux finis, plus appliqués, et même les nez en spirale chers à l’auteur paraissent moins proéminents. Les machines reçoivent même un dessin beaucoup plus lisse et même sage. L’histoire est basée sur une histoire réelle, celle de la centrale du Lac Noir, dans les Vosges. Ici elle sonne d’ailleurs avec d’étonnants accents de sincérité et de réalité, tout du moins dans le premier quart de l’histoire. Rapidement l’ambiance dérive vers du fantastique contemporain, avec un ton qui m’a fait penser à celui de Nicola Gogol dans certaines de ses nouvelles comme « Le nez ». Car c’est bien l’ambiance de cette BD qui est à part. Les personnages sont franchement réussis, forts et originaux, et les enchaînements proches du rêve éveillé passent finalement bien dans cette histoire très originale. Les deux vérificateurs Schmit et Schmidt son vraiment hilarants d'humour caustique. A partir d’une histoire simple, humaine et courante, Vanoli parvient à en faire un conte fantastique avec ses codes et ses règles. C’est ce qu’il ne faut pas oublier en ouvrant cet album si on veut faire connaissance avec Vanoli : entrer dans son monde…

12/06/2003 (modifier)