L'Université des Chèvres
D'Afghanistan aux États-Unis, du XVIIIème siècle à nos jours, l'école a toujours été rejetée par les obscurantistes. Par la vertu d'un récit magnifique de colère et de générosité, de beauté et d'amour, Christian Lax prend parti pour une école sanctuarisée, qui émancipe et qui libère.
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En 1833, dans les Alpes du Sud, Fortuné Chabert est un instituteur itinérant. De village en village, il enseigne avec bonheur lecture, écriture et calcul aux enfants. Ce nomadisme enseignant est appelé « l’université des chèvres ». Fortuné devra renoncer à son sacerdoce, et se retrouvera, des années plus tard, chez les Hopis de l’Arizona, aux États-Unis. En 2018, Sanjar parcourt la montagne afghane avec son tableau sur le dos. Lui aussi pratique l’université des chèvres. Chassé par les talibans, il deviendra auxiliaire de l’armée américaine en Afghanistan. Quel est le lien qui unit Fortuné et Sanjar, a priori aussi éloignés que possible par le temps et l’espace ? C’est une jeune femme, Arizona Florès. Descendante de Fortuné (cinquième génération), Arizona est journaliste au Phoenix Post. L’un de ses grands combats, c’est la dénonciation de la violence faite à l’école, avec ses tueries récurrentes qui endeuillent les familles américaines. Virulente dénonciatrice du lobby des armes à feu dans son pays, elle est mise à l’écart par son journal, qui l’envoie en reportage en Afghanistan. Elle y rencontre Sanjar. Celui-ci, de plus en plus en danger, ne peut que se résoudre à abandonner, comme Fortuné, sa mission émancipatrice...
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Date de parution | 11 Janvier 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L'éducation est l'arme la puissante pour changer le monde. – Nelson Mandela - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. La première édition de cet ouvrage date de 2023. Il a été réalisé par Lax (Christian Lacroix), pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il compte cent-quarante-quatre pages de bandes dessinées. Il se termine avec une postface de deux pages, rédigée par Pascal Ory, de l'Académie française. Dans celle-ci, il commence par évoquer la célèbre maxime d'Héraclite : on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. Il reprend les principales phases de l'intrigue en commentant sous l'angle de la vocation de l'instituteur, en consacrant la seconde moitié de son texte au paradoxe de l'école, à la fois métonymie d'une crise plus générale, à la fois lieu où cette crise pourrait trouver sa résolution. Il développe ensuite la force narrative des planches de cette bande dessinée, pour conclure sur le sens à donner au dénouement tragique du récit. Col de la Rousse, novembre 1833. C'est par là que les colporteurs passent d'Ubaye en Durance, malgré la neige qui recouvre la trace avec obstination. Fortuné Chabert n'est pas un colporteur comme les autres. Les trois plumes d'oie glissée dans la ganse de son chapeau en sont l'attestation. Il est colporteur en écriture, autrement dit instituteur itinérant. Il transporte son savoir de village en village. Et principalement pendant les longs mois d'hiver, quand les enfants ne sont pas assujettis aux travaux des champs. Et s'il a trois plumes, Fortuné, c'est que son savoir est triple. Il n'a que dix-sept ans mais il peut enseigner lecture, écriture et chiffres. Nombre de ses collègues n'ont pas la chiffre, n'arborant que les deux plumes de l'écriture et de la lecture. Dans chaque hameau, les parents fournissent gîte, couvert et salle de classe. Les frais d'écolage sont rétribués modestement, à hauteur de cent francs maximum. Familles et fondations pieuses y pourvoient. Fortuné Chabert progresse lentement dans la neige et il croise Seyoz, un marchand ambulant, roi de la mercerie comme il le surnomme. Seyoz se rend au Lauzet d'Ubaye et souhaite connaître l'état du col pour le passer. Fortuné lui répond, et indique qu'il est attendu au hameau des Guions, au-dessus de Saint Crépin. Les deux voyageurs se saluent et poursuivent leur chemin chacun de leur côté. L'instituteur itinérant finit par arriver aux maisons du hameau et plusieurs enfants se dirigent à sa rencontre en courant. La classe peut commencer. Dans la journée, le curé vient le trouver : il indique qu'il a appris que Fortuné garde une fille en leçon de calcul. Il ajoute que c'est lui qui décide de ce qui est nuisible ou pas pour ses paroissiens. En réponse à une remarque de l'instituteur, il ajoute que du moment que les filles savent leur catéchisme, ça suffit, catéchisme sur lequel Fortuné ne s'attarde pas outre mesure, d'ailleurs. Mais le curé se félicite que Chabert ne va pas sévir bien longtemps. Il lui demande s'il a attendu parler des lois Guizot. Le texte de quatrième de couverture annonce le programme : des Alpes françaises aux montagnes d'Afghanistan, du XIXe siècle à nos jours, l'école a toujours été martyrisée par les obscurantistes de toute obédience. En effet, le récit commence dans les Alpes françaises au XIXe siècle, pour se continuer aux États-Unis en suivant le personnage principal qui décide d'émigrer, et la seconde partie du récit se déroule au XXe siècle en suivant Arizona Florès, arrière-arrière-petite-fille de Fortuné Chabert, travaillant comme journaliste aux États-Unis et allant effectuer un reportage en Afghanistan, le passage de l'un à l'autre personnage s'effectuant en page cinquante-neuf. le premier apparaît au lecteur alors qu'il est un instituteur itinérant, la seconde exerce la profession de journaliste. L'un et l'autre sont liés par les liens du sang en descendance directe, ainsi que par l'université des chèvres, fondée par Fortuné Chabert, et dont la pancarte subsiste dans la propriété des parents d'Arizona Florès. L'un a exercé le métier d'instituteur et de professeur à deux reprises dans sa vie ; l'autre constate l'hostilité contre le lieu d'apprentissage qu'est l'école, sous deux formes très différentes, avec des pressions exercées par deux types de fondamentalistes de nature opposée. La narration débute avec une très belle illustration en pleine page, majoritairement blanche pour rendre compte de la neige, avec juste la minuscule silhouette de Fortuné Chabert qui progresse laborieusement, la silhouette de deux rochers, et celle d'un flanc de montagne sur la droite. Vient ensuite une illustration en double page mettant en évidence la fragilité de la silhouette de l'homme qui s'appuie sur un solide bâton, et l'immensité des montagnes enneigées en premier plan et en arrière-plan, rendant dérisoire et insignifiante cette unique présence humaine. le blanc s'impose encore dans les deux pages suivantes, avant d'être progressivement habité et supplanté par l'activité des enfants et les solides constructions humaines en pierre. le lecteur apprécie également la qualité de la reconstitution historique, en plus de l'immersion hivernale dans les Alpes : les tenues vestimentaires, les maisons de pierre, l'équipement de l‘instituteur, les ardoises des enfants, sa mule et son chargement de livres quand il devient libraire ambulant à l'été. Puis, Fortuné Chabert décide de partir pour le nouveau monde, et le lecteur prend tout autant son temps pour admirer le paysage et la reconstitution historique : les montagnes de Californie et ses ruisseaux (peut-être) aurifères, le déplacement d'une colonne de chariots en territoire indien avec une lumière caractéristique de ces déserts montagneux, la communauté de Hopis avec leurs tenues et leurs outils agraires, et même un pensionnat dans une ville de colons, destinés à accueillir de jeunes Indiens pour les éduquer. Dans la seconde partie du récit, le plaisir du voyage se trouve multiplié par deux : la petite ville dans la banlieue de Phoenix en Arizona, ploucs compris, et les différentes régions dans lesquelles le reportage emmène Arizona Florès en Afghanistan. le lecteur passe ainsi du siège social du journal Phoenix Post avec son bel immeuble moderne, à la province désertique de Nimroz, terre frontière avec l'Iran et le Pakistan, en passant par l'école de Tommy le fils d'Arizona, ou le tunnel routier de Salang (2.700m de longueur), passant sous le col de Salang, reliant la capitale Kaboul et le nord du pays. L'artiste sait donner à voir ces endroits d'une manière pragmatique et banal, reflétant leur caractère ordinaire pour ceux qui y habitent, à l'opposé d'une vision touristique tournée vers le spectacle, mais sans minimiser ou gommer leurs singularités, leur personnalité façonnée par les caractéristiques géographiques ou historiques. Lax dessine dans un registre naturaliste, sans chercher un niveau de détail photographique, plutôt en dosant la densité d'informations visuelles en fonction de la séquence : plus de précisions dans les décors pour permettre au lecteur de s'y projeter, ou bien une impression générale pour refléter une ambiance, un état d'esprit, des visages et des tenues vestimentaires détaillées pour pouvoir faire connaissance avec ces personnes et comprendre leurs conditions de vie, ou au contraire juste des silhouettes plus ou moins mangées par l'ombre. Le lecteur suit donc avec le plus grand naturel, ce jeune homme qui se déplace de hameau en hameau pour enseigner lecture, écriture et calcul d'abord dans les Alpes françaises, puis de manière sédentaire dans un village hopi. Il accompagne ensuite Arizona Florès en Afghanistan, prise en charge par son fixeur Sanjar dès son arrivée à l'aéroport, puis de rencontre en rencontre. L'auteur commence par montrer comment l'instruction remet en cause des traditions peu accommodantes craignant toute forme de questionnement, puis comment ce même savoir est accueilli à bras ouvert dans une autre communauté qui sait le faire coexister avec sa culture et ses croyances. Au vingt-et-unième siècle, l'école provoque les mêmes réactions : un rejet de ce qui remet en cause des valeurs fondamentales d'une communauté, aussi bien aux États-Unis qu'en Afghanistan, une avidité d'apprendre, d'acquérir des outils qui permettent de comprendre. Lax ne fait que mettre en scène des faits historiques (les terrifiantes écoles pour (ré)éduquer les Indiens), la résistance de certains curés qui craignaient la remise en cause de traditions séculaires (à commencer par la place de la femme dans la société). Au vingt-et-unième siècle, c'est du pareil au pire : les ultraconservateurs qui récusent une partie de la science, ou les intégristes religieux qui ne peuvent pas tolérer quelque questionnement que ce soit sur le dogme (en particulier, encore une fois, la place et le rôle de la femme dans la société), c'est-à-dire la réalité de la similarité de certains comportements aussi bien dans les États-Unis de Donald Trump que dans l'Afghanistan des Talibans. Une école sanctuarisée qui émancipe et qui libère : ce récit met en scène cet enjeu essentiel de chaque société, au travers du parcours d'un instituteur itinérant, puis d'une journaliste, dans quatre sociétés différentes, plus ou moins tolérantes, plus ou moins réfractaires ou enclines à instrumentaliser l'éducation en la biaisant. La narration visuelle atteint un tel niveau de maitrise qu'elle semble secondaire, presque inconséquente, alors qu'elle assure une narration d'une qualité extraordinaire, sans jamais paraître ostentatoire.
Une belle surprise que ce "L'Université des Chèvres". Je vais commencer par la conclusion et ces mots de Nelson Mandela : "l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde". Je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangé en lisant cet ouvrage. Et bien Christian Lax a su retranscrire à travers plusieurs époques, la ténacité de deux membres d'une famille séparés par plusieurs générations. Une ténacité sur l'envie d'éduquer en itinérance, de village en village, pour le premier (Fortuné) en ce début du XIXe siècle. Une ténacité sur l'envie d'informer pour la seconde (Arizona), elle travaille pour le Phoenix Post et elle va être bridée par sa hiérarchie et envoyée en Afghanistan, nous sommes sous la présidence de Donald Trump. Un lien unit pourtant ces deux récits, celui du nomadisme enseignant qu'on appelle aussi l'université des chèvres. En effet, Arizona va rencontrer en Afghanistan un homme qui se bat contre l'intégrisme et le droit à l'éducation pour les enfants, surtout pour les jeunes filles. Mais les Talibans viellent. Ces mêmes problèmes qui ont poussé Fortuné à quitter ses Alpes natales, sous le régime de la Monarchie de Juillet avec le système Guizo, pour le nouveau monde. Un récit richement documenté qui fait voyager et qui met en avant l'éducation, elle est la meilleure arme contre l'obscurantisme. J'ai particulièrement aimé la partie se déroulant en territoire Hopis (peuple de la paix) et Arizona signifie "petite source" en Navajo, mais la source du savoir peut-elle se transformer en un fleuve qui balaie tout sur son passage ? D'autres thématiques sont aussi évoquées, le lobbying de la NRA et ses conséquences avec les nombreuses fusillades en milieu scolaire, l'identité indienne et le racisme. Une narration saccadée qui peut désorienter, mais un album dense avec une pointe de féminisme que j'ai pris plaisir à lire. Le dessin réaliste de Lax restitue superbement les différents paysages traversés, des alpes à l'Afghanistan, en passant par le désert de l'Arizona. Un trait fin, précis et expressif. L'ambiance de cet album doit aussi beaucoup aux couleurs pastel, elles suivent l'ambiance voulue par l'auteur. Superbe ! Je recommande.
Autant j'ai vraiment été intéressé par le déroulement et les thèmes abordés dans cette BD, autant je me suis trop longtemps demandé où l'auteur voulait en venir pour être tombé sous le charme. On a l'impression que l'album raconte au moins 3 histoires l'une après l'autre. Il y a d'abord le parcours de cet instituteur itinérant dans les Alpes de la première moitié du 19e siècle. Puis nous avons ensuite le périple de ce même homme dans l'ouest américain, son adoption par un tribu indienne et sa protection de son fils que les blancs veulent lui arracher pour l'éduquer à leur manière. Et finalement, le plus gros de l'album nous amène plus d'un siècle plus tard à suivre les pas d'une descendante de cette homme, journaliste envoyée en Afghanistan où elle va rencontrer un homme dont la vocation est presque la même que son fameux ancêtre. Et cette dernière partie insistera plus particulièrement sur la situation des femmes afghanes qui essaient tant bien que mal de se battre pour leurs droits dans ce pays patriarcal... pour ensuite changer encore de décor avec l'installation du fameux instituteur afghan aux Etats-Unis avec cette fois une dénonciation de la haine raciale dans l'Amérique de Trump. Tout est intéressant, les thèmes sont bons, tout est très bien dessiné, bien documenté, bien raconté... Mais les circonvolutions du récit sont trop nombreuses pour moi et je n'ai pas su me reposer sur lui pour m'attacher à un thème en particulier. Si bien que j'ai plusieurs fois décroché en cours de lecture, perplexe sur les nouvelles directions que prenait l'histoire à chaque nouveau chapitre. C'est une façon de raconter très en longueur qui ne me convient pas car elle m'a empêché de ressentir pleinement le récit et ses nombreux messages pourtant très justes.
Un livre déroutant dans lequel Christian Lax nous parle de sujets qui lui tiennent à cœur et qui sont tous liés à l’instruction et à l’éducation. Livre déroutant car il semble dépourvu de fil conducteur (même si à la fin, tout se recoupe). Durant la première partie du récit, nous allons suivre un personnage qui deviendra instituteur itinérant, bibliothécaire ambulant, chasseur d’or ou encore instituteur auprès d’indiens Hopis. Une destinée hors du commun marquée par l’envie de partager son savoir, sans distinction de race ou de sexe et, surtout, sans chercher à l’imposer. Durant la deuxième partie du récit, nous retrouvons une lointaine descendante de cet homme, journaliste américaine. Les deux sujets majeurs de cette partie sont alors les massacres réguliers perpétrés par des étudiants et qui ont lieu dans les établissements scolaires aux USA et la situation des femmes en Afghanistan. Ne pouvant parler du premier sujet, l’héroïne sera envoyée en Afghanistan pour écrire des papiers sur des femmes militantes là-bas. A nouveau, ça peut paraître un peu foutraque, comme si Christian Lax ne parvenait pas à se limiter à une seule thématique, mais tout est en lien. Un personnage d’instituteur itinérant en Afghanistan rappelle immanquablement l’instituteur de la première partie. La thématique de l’importance de l’instruction demeure constamment présente, avec un accent mis sur l’instruction accessible à tous, quel que soit son sexe, sa religion, sa classe sociale. Le danger des armes à feu aux USA, la répression en Afghanistan, le sort des indiens Hopis au siècle dernier, autant de faits contre lesquels l’auteur s’élève, nous criant ses craintes quant à une autorité qui imposerait un savoir par la force, brisant les uns pour glorifier les autres. J’ai vraiment senti le besoin de Christian Lax de parler de ces sujets, et il en parle bien. Ses personnages sont formidablement crédibles (et c’est un réel exploit de donner autant de matière à des personnages de fiction), son dessin est de toute beauté, sa colorisation apporte les lumières nécessaires, ses dialogues sonnent d’une manière naturelle… et la conclusion du récit émeut par son absurdité. Franchement, une très belle lecture.
C'est toujours avec gourmandise que j'ouvre un nouvel opus de Lax. Christian Lacroix n'est jamais meilleur que lorsque la route s'élève. L'auteur nous propose donc un voyage à travers les époques et les continents dans les hautes cimes et les gouffres y attenants. Ces hauteurs ou bassesses sont autant géographiques qu'intellectuelles. On retrouve un graphisme très réussi qui rappelle celui proposé dans Une maternité rouge. Les grands espaces montagneux des Alpes, de l'Arizona ou de l'Afghanistan sont rendus avec des précisions et des couleurs qui les singularisent d'une façon remarquable. Cette singularité est amplifiée par les dessins architecturaux des édifices qui peuplent ces régions. Villages savoyard, Hopis ou Pachtouns nous accueillent avec plus ou moins d'hospitalité mais nous mettent des étoiles pleins les yeux. La mise en couleur où les ocres jaunes dominent souligne la beauté des grandes planches aux mille détails. Pour faire bref, je me suis régalé avec le graphisme de Lax mais c'est devenu la norme. Je suis un peu plus critique sur le traitement scénaristique de cette saga familiale. J'ai beaucoup aimé les parties alpestres et hopis du récit. J'ai découvert avec intérêt le travail passionné de ces instituteurs itinérants porteurs de deux ou trois plumes d'oie pour tout galon. Ensuite Lax rappelle avec justesse et indignation le rôle qu'ont pu avoir les écoles-prisons au temps de la colonisation. Par contre je me démarque de la ligne de l'auteur sur la partie Love Story un peu bisounours et très partisane d'Arizona Flores. Au delà de l'aspect improbable d'envoyer une jeune journaliste sans expérience du pays avec un tel fixer, c'est le parallèle entre le régime Taliban et l'Administration Trump que je trouve inappropriée. De plus Lax, à mon sens, déplace la problématique de la liberté d'enseigner et d'apprendre (propre aux Talibans ou aux peuples colonisés) vers le débat des ventes d'armes et du second amendement. Je trouve le traitement du sujet par Lax vraiment partial. En effet Columbine (1999-Clinton) ou Sandy Hook (2012-Obama) n'ont jamais remis en cause sérieusement le second amendement. Je trouve que l'équilibre bancal du scénario entre ces deux problématiques différentes nous amène à une fin vraiment bâclée et presque hors sujet. Malgré mes réserves j'ai trouvé la lecture plaisante. Elle amène à la réflexion voire à la contradiction comme c'est souvent le cas chez Lax. On est bien au coeur du sujet de la liberté acquise grâce aux livres et c'est bien comme cela.
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