Mic Mac Adam
Mic Mac Adam est un détective écossais aux prises avec de drôles de phénomènes... La série a récemment connu une suite sous le titre "(les) Nouvelles aventures de Mic Mac Adam" (voir ce titre)
Écosse Iles Britanniques Journal Spirou
Détective écossais, Mic mac Adam aide Scotland-Yard à résoudre les énigmes les plus extravagantes et possède un art tout personnel à affronter l'incroyable. Dans son premier album, LE TYRAN DE MIDNIGHT CROSS, un bandit semble préférer se donner la mort plutôt que de se rendre à la police, mais la disparition de son cadavre et une série de crimes surprenants mettent les détectives sur la piste d'une étonnante vengeance s'étendant sur plusieurs siècles. Mic devra payer (cher !) de sa personne pour résoudre le mystère...
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Date de parution | Juillet 1982 |
Statut histoire | Une histoire par tome (parfois plusieurs) 6 tomes parus |
Les avis
Mic Mac Adam est un détective privé écossais en kilt et au gros nez qui fera le bonheur de Spirou de 1978 à 1988. A priori, on peut penser que ce postulat fait de Mic (je vais l'appeler ainsi pour faire plus simple) une série usuelle suivant les canons en vigueur à l'époque. Erreur, d'abord visuellement, seul Mic a ce fameux groz nez, une trait probablement voulu caricatural afin d'essayer de rendre le personnage plus inoffensif qu'il ne l'est vraiment. En effet, Mic se révèle rapidement un homme intelligent, ouvert aux solutions inhabituelles et surtout n'hésitant pas à prendre des décisions drastiques, voire cruelles quand il le faut (ce dernier trait est particulièrement criant dans le dernier "vrai" tome, "les 5 miroirs"). Mais l'une des grandes particularités de la série, c'est son côté adulte, voire sanglant assumé : sans être gores, les meurtres se succèdent, et souvent de manière assez graphique, n'épargnant personne, surtout les plus innocents (une histoire courte nous confronte même au meurtre d'un enfant, encore une fois c'est Spirou, même en 1984 il fallait oser..). L'autre élément détonnant, c'est l'irruption très rapide du fantastique le plus pur, et ce dès le premier tome, Mic affrontant souvent le mal à l'état brut sous ses formes les plus variées (esprit, démon, sorcières...mais les êtres les plus monstrueux demeurent au final les simples bourreaux humains que Mic croise). Le paroxysme sera atteint avec une histoire courte qui est de mon point de vue un chef d’œuvre absolu à la fois au niveau de l'image et du scénario, "le jugement d'Ahriman", où Mic devra aider des âmes perdues à réussir l'épreuve imposée par des dieux mésopotamiens, car en cas d'échec ils appartiendrons à Ahriman, incarnation et inspiration du diable. Non seulement cette histoire fait montre d'une documentation approfondie, mais l'une des dernières images, toute en ombre, mettant Mic face à Ahriman, est de toute beauté. Bref je recommande fortement!
Je n’ai lu que la moitié des albums, et possède le premier, sur lequel il m’arrive de revenir, de loin en loin. C’est de la BD « old school », mais qui se laisse tout de même encore lire. Le dessin d’André Benn est du classique franco-belge, type Wasterlain, on est en terrain connu chez Dupuis. Les histoires de Desberg (qui a quand même pas mal évolué depuis, hein ?) relèvent un peu la sauce de basiques enquêtes policières par quelques ingrédients. D’abord le personnage de Mic Mac Adam, Ecossais pur souche, flegmatique et talentueux, a quelque chose d’amusant et de décalé qui « fait passer » ses déductions, ses analyses lui permettant de résoudre les énigmes, contrairement à la police, souvent personnalisée par des inspecteurs incompétents. Ensuite Desberg a su glisser dans des intrigues avant tout destinées à un lectorat jeune, de la violence, du fantastique, une certaine angoisse : on n’est évidemment pas dans un thriller gore, mais Desberg ne fait pas de cette bande quelque chose d’aseptisé. Au final, ce sont des albums qui peuvent se lire, probablement davantage à l’occasion d’un emprunt. Une petite curiosité policière sympathique, mais sans plus. A vous de voir (les lecteurs plus jeunes que moi y trouveront peut-être davantage leur compte).
3.5 J'ai enfin lu cette série et je ne suis pas déçu. Il y a certes des histoires moins bonnes, mais globalement j'ai bien aimé. J'avais déjà lu les nouvelles aventures de Mic Mac Adam et je voulais savoir à quoi ressemblaient ses anciennes aventures. J'ai bien aimé ce mélange de policier et de fantastique. C'était à l'époque où Desberg faisait preuve de beaucoup d'imagination. Les histoires sont prenantes, les personnages intéressants et le personnage de Mic Mac Adam est attachant. Le trait de Benn évolue et il devient plus réaliste au fil des tomes. J'aime bien son style, peu importe l'album, et j'ai remarqué que lorsque cela devient plus réaliste (ou moins 'comique à gros nez' comme la planche dans la galerie) cela ressemblait à du Marc Wasterlain. Mic Mac Adam ressemble d'ailleurs un peu à Docteur Poche.
Au cours de mes nombreuses recherches sur la BD, je suis attiré dans un dictionnaire de BD par "Mic Mac Adam" ; j'ai acheté les 2 premiers albums en occase à Angoulême, et j'ai lu le reste en biblio : j'ai tout de suite été emballé par ce personnage et ses ambiances. Ce détective écossais "pur malt" vêtu d'un kilt, est assez original comme héros de série policière ; il est très doué pour résoudre des énigmes alambiquées au sein d'aventures cocasses et à suspense. Il faut dire que le graphisme humoristique ne convient en général qu'assez rarement à des ambiances fantastiques, mais ici, ça fonctionne ; ce polar fantastique est mâtiné d'humour et évolue dans une atmosphère insolite sur des scénarios de Desberg qui accentue le côté inquiétant déja entrevu dans Tif et Tondu lorsqu'il en reprend l'écriture en 1978. Le dessin de Benn contribue grandement à ce ton étrange qui se durcira par la suite. Son graphisme est très inspiré par celui de Marc Wasterlain, un graphisme que j'aime peu, mais qui bizarrement ne me dérange pas ici. En tout cas, voici une découverte intéressante que j'ai faite tardivement, car je ne lisais pas régulièrement le journal Spirou, et je la recommande aussi bien pour un lectorat d'enfants que d'ados et même d'adultes.
Il faut reconnaître à cette série son ton particulier. En effet, et dès ses débuts, Mic Mac Adam se distingue des autres productions du même type (franco-belge à gros nez destiné à un public adolescent) par son côté sanglant assumé. Les enquêtes de ce jeune homme en kilt sont en effet régulièrement parsemées de meurtres violents. Le sang gicle et, à cette époque, ce n’était pas si courant que cela. Mais ce que j’aime réellement dans cette série, c’est le climat général dans lequel les intrigues sont construites. Un climat bien rendu par le dessin lisible et fouillé dans ses décors de Benn. Pour le reste, les enquêtes sont souvent trop courtes pour me satisfaire. Certaines aventures, plus longues, m’ont par contre bien plu et restent agréables à lire à l’heure actuelle. L’ensemble varie du « bof » au « franchement pas mal ». Divertissante, étonnante par son côté « épouvante sanglant » assumé, mais tout de même très anecdotique, une série plus efficace en magazine qu’en intégrale.
J'ai redécouvert la série complète grâce à l'excellente intégrale des "premières aventures de Mic Mac Adam" en 3 tomes et c'est un vrai bonheur. Dargaud a eu la bonne idée d'éditer cette intégrale dans de très beaux livres à l'esthétique soignée où l'on ressent la recherche de documents par de vrais amoureux de ce héros. Les premières histoires courtes mettent en place le personnage, et l'on y voit le dessin comme les scénarios évoluer très vite, d'un style "public enfantin" vers un style plus ados rapidement maîtrisé, où l'on flirte avec l'étrange l'angoisse et l'épouvante. Le dessin de Benn est pour beaucoup dans la réussite de ces atmosphères inquiétantes. Son coup de crayon bien particulier, au dessin épais et nerveux qui joue assez bien des effets d'ombre sur les personnages, le démarque du style standard habituel de ce genre de BD. Ca fait du bien de voir un dessinateur qui sort un peu du moule par un style très personnel. Cela se rapproche de Wasterlain et un peu de Hislaire. J'adore sa façon de dessiner son personnage en marche, dos bombée, le bas de l'imper collé aux mollets , comme poussé par un vent arrière. Son graphisme ne plaira peut-être pas à tous, mais au moins c'est le sien. Son style évolue au fil du temps, avec un trait plus fin, un poil plus réaliste et des personnages aux pieds tout petits! Graphiquement j'aime moins, même si ça reste très efficace. J'avoue préférer le style ancien au plus récent, qui n'enlève pourtant rien aux ambiances angoissantes que Benn restitue si bien. Le personnage de Mac Adam évolue aussi considérablement. Dans sa dernière aventure, on le voit même tomber amoureux d'une charmante jeune femme, et, est-ce lié?, pour une fois, il ne voit pas venir le danger. L'amour rend aveugle dit-on. De plus, il se montre particulièrement impitoyable et revanchard. Le genre d'évolution qui fait tout le charme de cette série surprenante. Que dire des scénars de Desberg? Bien construits et variés. Il n'y a que de très bonnes histoires aux scénarios surprenants et souvent originaux dans leur postulat fantastique de départ. Les scénarios deviennent rapidement plus adultes que les tout premiers. Il y a même par moment des histoires très "dure" pour ce qu'on peut attendre de ce type de B.D. Le ton que Desberg donne à ses histoires se marie parfaitement au style de Benn. Le dosage : dessin de type humoristique, horreur macabre, fantastique et suspens est quasi parfait. Deux auteurs en phases, donc. Je recommande donc ces albums, Mic Mac Adam mérite d'être (re)découvert par ses premières aventures. Et cette intégrale est très agréable et très complète, un vrai petit bijou.
Mic Mac Adam fait son entrée dans l'hebdo Spirou n° 2090 du 4 Mai 1978. Mic Mac Adam ?... il est écossais. Et fier de l'être. Son rêve ?.. en réalité c'est de devenir un écrivain reconnu. Il se promène souvent à la recherche d'inspiration ; ce qui l'amène régulièrement -au cours de ses balades- à rencontrer une "faune" assez pittoresque. De même, il arrive souvent qu'il assiste un inspecteur de Scotland Yard ; se retrouvant ainsi embrigadé dans des histoires un rien tordues où se mêlent l'aventure policière et une dose de fantastique. Au début, la série est plutôt humoristique. Mais, au fur et à mesure des nouvelles histoires, elle deviendra plus dramatique, plus sombre. C'est cette période que je préfère. Il en sera de même pour Mic. Du trait un peu caricatural dont il est doté à ses débuts, son personnage deviendra plus réaliste. La série va durer jusqu'en 1987. Je ne sais pourquoi, et malgré ses qualités certaines, elle n'a jamais atteint une énorme popularité. Dommage, car ce personnage est attachant. Pourtant, en 2001, Mic va revenir sur le devant de la scène ; ce dans de "nouvelles" aventures. Si Benn reste au dessin, les scénarios sont maintenant l'affaire de Brunschwig ; lequel va donner un certain coup de fouet par des histoires plus inspirées. Qu'en dire ?... j'aime bien. Le textuel est bon, la qualité graphique générale est indéniable mais, je ne sais pourquoi, je ne retrouve plus ce Mic des années 80. Les temps changent, lui aussi, moi pas trop. Ma cote : 3,5/5.
Mic Mac Adam est une très bonne série. Le dessin est excellent ni trop simpliste ni trop travaillé, les scénarios sont très bien construits, différents d'un épisode à l'autre tout en conservant un aspect légèrement fantastique à l'intrigue policière et vous tiennent en halène tout au long chacune des histoires. Le plus gros défaut de cette série est sans nul doute la difficulté de retrouver les 5 premiers épisodes. Les épisodes plus récents tentent de conserver l'esprit de cette série mais avec un dessin plus travaillé et une part de fantastique, de surnaturel beaucoup plus présent que je déplore....
André Benn avait introduit le thriller fantastique dans le magazine Spirou des années 70 avant de connaître une existence éditoriale en dents de scie. Les premiers récits étaient plus humoristiques, puis sont devenus fort sombres. Mais il est toujours resté hiératique, froid et surtout très british. Proche de l'univers d'Edgar Allan Poe, l'action a pour théâtre un Londres aussi documenté que lugubre... «Mic Mac Adam» fut un personnage phare du journal de Spirou, intervenant dans des récits courts ou longs. Cinq albums parurent au cours des années quatre-vingt : deux aux éditions Dupuis et trois chez Fleurus. Les enquêtes qu’effectuait Mic Mac Adam étaient souvent parsemées d’étrange, de surnaturel, mais surtout de macabre. Chasse à l’homme, miroirs contenant les cerveaux de victimes et reflétant leurs souvenirs… Un univers très sombre un poil allégé par le dessin semi-réaliste d’André Benn et notamment par le gros nez de Mic. On ne peut que frissonner à la lecture de certaines de ces pages... Proche de la nouvelle B.D. belge, Benn a un style très personnel qui lui permet de faire la jonction entre l'école classique de type Tillieux-Will et l'esthétisme de Marc Wasterlain. A noter que cette série connaît un second souffle avec la reprise du scénario par Luc Brunschwig et un style "bennien" un poil plus réaliste.
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