Thorgal Saga - Adieu Aaricia

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)

Après le Spirou de … ou Valerian vu par … voici Thorgal Saga. Une série qui donne carte blanche le temps d’un album à des auteurs.


Le Lombard Les mondes de Thorgal Voyages dans le temps

Le temps est le plus cruel des dieux… Couronnée de cheveux blancs, Aaricia a rendu son dernier souffle. Au crépuscule de sa vie, écrasé par la douleur, Thorgal se voit proposer l'anneau d'Ouroboros par le perfide Nidhogg. Qu'il le mette à son doigt, et il pourra retourner dans son propre passé, et revoir sa bien-aimée. Qu'importe le prix à payer, il est des tentations auxquelles même le héros le plus pur ne peut résister…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Février 2023
Statut histoire One shot (1er album dans la collection) 1 tome paru

Couverture de la série Thorgal Saga - Adieu Aaricia © Le Lombard 2023
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu cet album globalement avec plaisir, mais j’en suis sorti clairement moins enthousiaste que mes prédécesseurs. Le dessin de Recht est plutôt très bon (je n’avais pas de crainte sur ce point-là), et ne trahit pas trop celui de Rosinski. Mais, lui qui a parfois abusé dans d’autres séries d’une certaine puissance du trait, est paradoxalement resté ici un peu trop sage je trouve. Par contre, j’ai trouvé la colorisation excellente. Le scénario est intéressant, sans être trop original. Il respecte lui aussi l’univers originel, faisant allusion à de vieux albums (normal, puisque l’intrigue nous entraine à la suite d’un Thorgal vieillissant dans son passé). Disons que j’ai préféré la première moitié de l’album. Dans la seconde, plusieurs choses m’ont un peu moins plu. D’abord quelques longueurs, lorsque la petite équipe se lance à la poursuite d’Aaricia enlevée par les Baalds (certes, on prend conscience que Thorgal n’a plus la souplesse et l’endurance de sa jeunesse, mais c’est trop long et répétitif, il aurait peut-être fallu élaguer cette partie). Mais c’est surtout dans le dernier quart que j’ai été gêné, lorsque l’on arrive dans les grottes des Baalds. Toute la longue – trop longue – partie de combats m’est apparu à la fois moins intéressante, moins lisibles (certaines cases sont franchement peu claires) et surtout moins crédibles (le vieux Thorgal décochant ses flèches m’a fait penser à Orlando Bloom/Légolas ajustant à lui-seul des dizaines d’adversaires). Enfin, j’ai trouvé ce long passage trop éloigné de l’univers de Thorgal, où certes il y avait de la violence, des combats, des morts, mais pas ces longues bastons. Après, la conclusion n’est pas forcément ce que les gens attendaient (je ne sais pas ?), mais Recht imprime sa marque, en déviant la trajectoire connue de tous. Mais c’est le propre de cette nouvelle collection de one-shots que de pouvoir « jouer » avec cet univers familier de beaucoup de lecteurs.

14/05/2023 (MAJ le 11/05/2024) (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Hervé

La série Thorgal est celle qui m'a fait découvrir un nouvel aspect de la bande dessinée. Habitué aux Tintin, Astérix et Gil Jourdan, je crois avoir dévoré les 15 premiers volumes de la série chez ma sœur au début des années 90. Depuis, j'ai acheté régulièrement les albums jusqu'à "Aniel" qui , après beaucoup d'albums faibles voire très faibles, m'avait déçu. Finalement, on m'a offert les suivants et j'ai donc continué cette série (le dernier "Tupilaks" étant particulièrement indigeste). Alors quand j'ai vu que Robin Recht nous proposait son propre Thorgal, je n'ai pas hésité. J'avais adoré son style dans "le troisième testament-Julius". Évidemment je me suis précipité sur l'édition augmentée qui présente au lecteur un double avantage: un grand format et un papier de qualité supérieur (je passe sous silence les "bonus" assez décevants hormis la reprise de la superbe couverture de l'édition courante). Le dessin de Recht est tout simplement magnifique. Quant au scénario, un voyage dans le temps grâce à l'anneau d'Ouroboros, il nous permet de voir la confrontation entre un Thorgal vieillissant et un Thorgal jeune et fougueux, En empruntant des éléments à "l'enfant des étoiles" et "Alinoë", Robin Recht nous a concocté le meilleur des albums de la série depuis des années (bien que cette aventure doit être considérée comme un album à part de la série). Pourtant, j'ai quelques regrets sur cet album. Avec 108 pages, je pense que le récit aurait gagné en intensité en réduisant la longue marche à la recherche d'Aarica (un peu trop longue à mon goût), qui a comme principal intérêt de nous faire découvrir un Thorgal diminué physiquement, et j'ai un peu tiqué sur la violence des combats, qui n'entre pas dans l'univers de Thorgal (Dorison s'y était frotté avec "le feu écarlate", mais ça n'avait pas pris à mon goût). Et puis pourquoi ne pas avoir conservé la superbe couverture de l'édition courante qui nous rappelait celle de "l'enfant des étoiles". Sinon, c'est un sans faute pour Robin Recht, avec un album qui mêle à la fois de l'action, de la réflexion et une forte dose de nostalgie et d'émotion, une fois le livre fini. Le final est en effet surprenant, mais quelle conclusion !

07/02/2023 (MAJ le 20/02/2024) (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Depuis 2013, je lis mais n’acquiers plus l’univers, un peu gavé de tous les dérivées, je m’étais fait une sorte de promesse… Aujourd’hui je dois avouer ma grande faiblesse, j’ai craqué sur l’objet et la perspective d’une série prometteuse. Après Spirou, Lucky Luke, Valérian et Laureline … notre héros vivra également des aventures uniques sous la houlette d’auteurs différents le temps d’un one shot. Robin Recht a la lourde tâche d’ouvrir le bal avec Adieu Aaricia. Disons le de go, ça a mis un peu du temps à me convaincre pleinement mais c’est plus que réussi. Un bien bel hommage de la part de l’auteur, on sent son plaisir et son amour pour les personnages, du beau boulot, et il amène de chouettes idées pour cette relecture. Aaricia est morte, on découvre un Thorgal vieillissant, auquel le serpent Nidhogg joue un dernier tour en lui proposant de revenir dans le passé et retrouver son aimé. Notre héros étant aussi faible que moi ;) il n’a pu s’empêcher d’accepter. La suite prend la tournure d’une aventure classique (époque Gandalf le fou), au programme kidnapping de notre jeune héroïne et mission suicide pour la délivrer. On se retrouve dans un univers familier et si l’histoire reste linéaire, l’auteur amène suffisamment d’ingrédients novateurs pour se démarquer. La vrai bonne idée est de confronter 2 Thorgal qui ont 70 ans d’écart dans la même aventure, et le traitement des personnages est fort réussi : Thorgal 3eme âge, Gandalf et un nouveau personnage féminin intéressant entre autre. De plus l’album est épais et permet à l’auteur de bien développer l’ambiance et son intrigue. Niveau graphisme, j’ai apprécié les couleurs de Gaëtan Georges mais j’avoue avoir été un poil déçu au début par le trait de Robin Recht. Le connaissant je m’attendais à plus de puissance, c’est loin d’être désagréable mais j’ai trouvé qu’il collait trop à l’œuvre originale, mais cette remarque c’est vite envolée tant le talent est là. Tout ça est classique mais fort plaisant jusqu’à un final malin qui emmène ce récit dans de nouvelles sphères. Bravo, un album qui met d’emblée la barre très haut pour la collection.

06/02/2023 (MAJ le 03/02/2024) (modifier)
Par karibou79
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur karibou79

Alors cet album m'a scotché, il réussit à intégrer tant de codes de la série mère avec une reproduction du dessin de Rosinsky et en plus à offrir une belle aventure inédite. Chapeau! (Re)Lire des albums comme "l'enfant des étoiles", "la gardienne des clés" et tant d'autres avec Nidhogg apportera évidemment tout le sel qui permettra de se régaler de l'aventure de ce double Thorgal, vieux et jeune. Car oui cet album a toute sa place dans la série mère, loin des spin-offs sur Kriss ou Louve, dispensables. On pourra reprocher des longueurs dans des scènes d'action qui ne sont pas la marque de fabrique des Thorgal mais rien concernant les dialogues et les situations. Il y a du pathos, de l'intrigue, de la furtivité, du suspense... tout ce qui me fait aimer Thorgal depuis si longtemps. J'ai de la peine pour ce pauvre Thorgal, au début comme à la fin. Mais cette fin... géniale tant elle offre des perspectives inexplorées. Mr Recht a fait un boulot incroyable donc si les auteurs suivants de cette saga me lisent: assurez comme lui et cette série fera date!

07/07/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

Je n'attendais rien de ce premier volume de "Thorgal Saga", il faut dire que je ne suis pas fan de la série mère dont j'ai lu les premiers tomes il y a fort, fort longtemps. J'ai emprunté cet album pour Robin Recht dont j'apprécie beaucoup le dessin. D'abord le scénario, Robin Recht innove et nous propose deux Thorgal pour le prix d'un. En effet un Thorgal version troisième âge va retourner dans le passé pour y retrouver son grand amour Aaricia, qui vient juste de mourir, mais aussi sa propre personne en beaucoup plus jeune. Un scénario qui fait usage de quelques facilités mais rien de rédhibitoire. Il reste prenant et j'ai particulièrement aimé la fin. Par contre l'émotion n'était pas au rendez-vous et c'est bien dommage, la faute à des Thorgal manquant de relief et trop prévisibles. Ensuite le dessin, je n'ai pas été déçu par la prestation de Robin Recht. Toujours ce trait puissant et efficace qui convient merveilleusement bien au médiéval fantastique. J'ai aussi aimé le choix de la colorisation. Très plaisant à regarder. Enfin, à la différence des avis ci-dessous, je ne suis pas en mesure de comparer avec la série mère, mes souvenirs brumeux ne me le permettent pas. Aucun effet nostalgique. Ce n'est pas plus mal. Un one shot qui se laisse lire agréablement. Suivant les artistes au générique des prochains tomes, je pourrai poursuivre l'aventure.

22/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Bah oui bien sur, évidemment 4 étoiles, pas 5 non plus, non, ce n’est pas parfait. Mais voilà, c’est Robin Recht, le mec a confirmé sur Elric puis sur Conan tout le bien qu’on pensait de lui et que c’est un grand nom de la fantasy. Alors on lui confie un Thorgal, la bonne vieille bd à papa dont les heures de gloire sont derrière elle on va pas se mentir, mais en souvenir des quinze premiers tomes que j’avais lu d’une traite en ce qui me concerne, je me dis qu’il y a moyen que le bonhomme nous sorte du culte dont on reparlera au moment des trophées de fin d’année. Et ça n’a pas loupé. Alors pour moi c’est achat en édition augmentée de luxe à 40 boules, j’aime lire mon Recht en très grand format couleur, avec un papier raffiné, c’est nickel chrome. Le découpage c’est comme au cinoche, le dessin au petits oignons tout en détail blablabla vous connaissez les vibes Lauffray tout ça (quoique comme souvent l’auteur change son trait, là il essaie de coller un peu au style Rosinski, s’éloignant d’Elric et Conan)… Bref, on est bien servi, c’est copieux et on mange bien, on en a pour son pognon, l’artiste est à la hauteur de son talent, les 2 illustrations de couvertures sont grandioses (Rosinski accroche toi), le frontispice numéroté et signé fait son petit effet, le cahier graphique est sympatoche… voilà quoi, c’est du bon divertissement que j’ai savouré durant facile 2 bonnes heures. Bon après le scénar ! Mmmmffff… Ok y a de la référence à 2, 3 albums bien connus des fans, ce qui fait que ce tome pourrait presque être considéré comme canon dans la série mère, mais même si vous ne les avez pas lu, ça ne gêne en rien la compréhension du récit. D’ailleurs l’histoire, c’est à 50 % Retour vers le futur, 50 % le 13ème guerrier (et pas que la meilleure partie du film) en gros. C’est donc forcément très très cool tout ça, mais alors pourquoi ne pas mettre la note maximale ? Ben, disons que la conclusion est pas très jouasse quand même. Ce n’est pas un mal, non, loin de là. Mais j’ai eu de la peine pour ce pauvre Thorgal, sans demander un happy end qui ne m’aurait pas déplu, je me serai contenté d’une fin douce amère. Là le pauvre il fait pitié. Aaricia, on se reverra au Walhalla. Donc en conclusion c’est l’achat fantasy incontournable de ce début d’année, quoi d’autre ? C’était cousu de fil blanc de toute façon que j’allais tomber dans ce piège tendu par le perfide Nidhögg.

27/02/2023 (modifier)